Ce fonds de soutien doit « accompagner les communes dans la suite de la gestion de cet évènement climatique extrême, manifestation de l’impact local des dérèglements climatiques globaux ».
Doté dans un premier temps d’un million d’euros, avant d’être abondé par les collectivités qui le souhaitent, il doit « permettre aux communes de faire face aux premières dépenses d’urgences qu’elles ont engagées » (mobilisation des agents communaux pour mettre en sécurité les voiries et dégager les gravats et les branches…). Le montant et la répartition des crédits seront déterminés par une délibération lors du conseil du 8 juillet prochain.
Les aides de ce fonds financeront ensuite la reconstruction et le relogement des habitants, « en complément des dépenses prises en charge au titre des contrats d’assurances souscrits par les personnes morales et privées », précise le texte adopté ce vendredi 24 juin.
« Ces intempéries ont durement touché les habitants des communes girondines et métropolitaines, rappelle-t-il. Des bâtiments publics ont été endommagés, des exploitations agricoles, des véhicules ou des habitations collectives ou particulières ont également été affectés, parfois rendus inutilisables. »
1800 logements touchés au Taillan et Saint-Médard
Près de 1800 logements ont ainsi été touchés dans ces deux villes de la métropole, et 40% des maisons impactées au Taillan – plusieurs centaines pourraient s’avérer inhabitables, estime Agnès Versepuy, maire de la commune. A Saint-Médard-en-Jalles, le maire Stéphane Delpeyrat dénombre 700 foyers touchés, dont un tiers sont inhabitables. Les deux élus ont décrit ce vendredi en conseil la situation de leurs concitoyens, recevant de chaleureux applaudissements de leurs collègues.
« 5% de familles du Taillan vont se retrouver dans une panade totale car leurs véhicules, dont ils ont besoin pour aller travailler, ont été sérieusement endommagés et ne sont assurés qu’au tiers », selon Agnès Versepuy.
Cette dernière annonce l’ouverture de permanences pour aider au relogement à l’accès aux dons des habitants, ainsi que la prochaine ouverture de l’épicerie solidaire du Taillan, entièrement détruite, dans un local de Saint-Médard. Plusieurs conseillers métropolitains ont évoqué également la situation critique de maraîchers touchés par la grêle, sans être couverts du fait du montant prohibitif des assurances.
La moitié des bâtiments publics endommagés
Par ailleurs, « près de la moitié des bâtiments publics nécessitent des travaux de grande ampleur pour redevenir fonctionnels », souligne le rapport de la métropole.
Au Taillan, Agnès Versepuy estime que la moitié de ses 49 bâtiments publics sont « inutilisables », dont le dojo, la salle des mariages de la mairie et surtout les trois groupes scolaires, qui ne pourront pas accueillir les enfants lundi et mardi prochain. Ces écoles ont été sérieusement endommagées, avec des plafonds gorgés d’eau menaçant de s’effondrer. Des diagnostics sont en cours de réalisation.
« Je croise les doigts pour avoir au moins un des trois en état pour pouvoir y accueillir les enfants », en particulier en centre de loisir cet été, poursuit Agnès Versepuy.
Si la maire du Taillan ne croit guère à une reconnaissance comme catastrophe naturelle des orages, la grêle étant couverte par les assurances, elle espère que les fonds seront versés assez rapidement pour réaliser les réparations avant septembre.
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