Ce matin, une odeur de brûlé et épais voile de fumée recouvraient Bordeaux. Une semaine après le début de deux incendies dans le département, des habitants de Bordeaux et de la métropole ont été réveillés par une odeur âcre. En cause : les vents ont tourné en direction du nord, orientant la fumée des incendies « jusqu’en dans les Deux-Sèvres », indique Julie Gault, responsable de la communication au sein d’Atmo Nouvelle-Aquitaine, observatoire régional de l’air.
Phénomène naturel
La semaine passée, une situation similaire s’est produite dans le sud du département, dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes. Jusqu’ici, à Bordeaux, les relevés ne permettent pas de prévoir un épisode de pollution, et de fait, le déclenchement d’une alerte pollution. Des discussions sont en cours entre les préfectures.
Julie Gault évoque une « situation particulière », la « pollution aux particules fines étant plutôt un phénomène hivernal, liée au chauffage au bois » :
« Là nous sommes face à un phénomène naturel. Il est difficile de pouvoir mesurer vraiment la pollution sur les particules fines et les particules en suspension commune par commune. L’évolution dépend de la météo, ça peut changer en quelques heures selon les prévisions de pluie et l’orientation du vent. »
Recommandations
Ce mardi 19 juillet, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a publié un communiqué relatif à la propagation des fumées. L’ARS recommande de « limiter le temps passé en extérieur », de « restreindre les activités physiques en extérieur » et de « surveiller de près les personnes à risques ». Les employeurs ayant des salariés qui travaillent en extérieur sont appelés à la « vigilance », et « à saisir le cas échéant leur service de médecine du travail ».
Les personnes sensibles, ayant des « antécédents respiratoires de type asthme, insuffisance respiratoire chronique ou autres pathologies respiratoires » sont invitées à se rapprocher d’un médecin généraliste, ou d’appeler le 15, selon l’intensité des symptômes.
Dans un post Facebook publié dans la matinée, le Département de la Gironde rappelle de pas alerter les pompiers face à la propagation des fumées, le standard étant saturé. La collectivité recommande le port du masque et « d’attendre que le vent tombe ».
Abonnez-vous ou offrez un abonnement pour permettre à Rue89 Bordeaux d’étoffer sa rédaction
Chargement des commentaires…