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Uppercut à Pola, Nestor Perkal au Madd, Kazy Usclef sur Mur… Vous faites quoi ce week-end ?

Vous faites quoi ce week-end, voire même pendant les vacances de la Toussaint ? Si Uppercut festival démarre ce jeudi à Pola pour trois jours de musique improvisée, l’exposition de Nestor Perkal au musée des Arts décoratifs et du Design court, quant à elle, jusqu’au 8 janvier 2022. Et aussi une performance street art à voir sur le M.U.R de Bordeaux.

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Uppercut à Pola, Nestor Perkal au Madd, Kazy Usclef sur Mur… Vous faites quoi ce week-end ?

Ce week-end est le premier des vacances de la Toussaint. L’occasion d’évoquer des propositions qui courent jusqu’en novembre. Une sélection pas exhaustive de tout ce que la Gironde affiche comme rendez-vous culturels, mais qui se veut éclectique et de qualité.

Rappelons que les « Strandbeests » de Theo Jansen sont toujours visibles dans le jardin de la mairie et dans une aile du musée des Beaux-Arts ou que le Château Palettes fête encore ses 30 ans, notamment samedi 22 octobre avec des expositions, des lectures, et des concerts où on pourra retrouver Thierry Sabir, Lys Reygor, et Patrick Scarzello (qui lira notamment un extrait de son livre « Roll, Roll, Roll »).

Et comme toujours, si vous avez un événement à partager ou une sortie à conseiller, l’espace des commentaires vous est ouvert.

Uppercut festival : l’improvisation de groupe

Le festival de musique improvisée qui se tient chaque année à Pola revient l’annulation des deux dernières éditions pour cause de crise sanitaire. Uppercut 2022, mort de faim, met les bouchées double. Son organisateur, l’Ensemble UN, qui regroupe 25 improvisateurs et improvisatrices à Bordeaux, invite un autre orchestre de cette même pratique, le Splitter Orchester de Berlin.

« Tout comme le UN, cet ensemble n’est pas un corps homogène », peut on lire sur la présentation du festival. Il « se compose d’une variété de musiciens qui choisit de ne pas travailler dans un cadre institutionnalisé, de remettre en question les hiérarchies existantes dans le musical, et refuse délibérément les rôles de leadership établis, pour créer un champ de production expérimental, orienté vers le processus et, détail important, socialement pertinent. »

« Si on peut jouer à 25, alors pourquoi ne pas tenter de le faire à 45 ? »

Festival des pratiques artistiques d’aujourd’hui, musique improvisée, musique contemporaine, performance, arts visuels, arts plastiques… Uppercut est un rendez-vous incontestablement unique et surprenant qui œuvre à sa manière dans le champs des droits culturels. Il réunit des musiciens venus de diverses disciplines : rock, jazz, musique classique ou électronique, dans le même esprit qui motive l’Ensemble UN fondé en 2012 autour de David Chiesa.

Le Splitter Orchester, créé en 2010, est issu de la scène « Echtzeitmusik » (littéralement Musique en temps réel) qui a émergé à Berlin au milieu des années 1990. Loin des codes standards, ce courant faisait une grande place à l’expérimentation et à une pratique musicale libre. Il a ainsi permis d’ouvrir la discipline musicale à un public populaire et de favoriser la mixité sociale.

La rencontre des « écoles » berlinoise et bordelaise promet une édition 2022 d’une haute intensité. Sa devise annonce la couleur : « Si on peut jouer à 25, alors pourquoi ne pas tenter de le faire à 45 ? » A côté de ses rendez-vous musicaux, Uppercut 2022 propose une bibliothèque et un cinéma mobile installés dans un ancien bibliobus départemental, ainsi qu’une restauration et une sélection de vins natures.

Programme et information sur le site du festival

Nestor Perkal : pionnier du design français

Ceux qui s’intéressent au design en France depuis les années 80 ne connaissent que lui. Son parcours permet aujourd’hui d’évoquer Nestor Perkal comme un des pionniers en la matière. Formé comme architecte à Buenos Aires (Argentine), il s’installe à Paris où il ouvre en 1982 une galerie consacrée au nouveau design international. Celle-ci va lui permettre de jouer un rôle majeur de promotion de la jeune génération de designers.

La liste est longue, à commencer par le groupe italien Memphis qu’il est le premier à exposer en France. Il contribue également à la reconnaissance de jeunes designers de premier plan comme Javier Mariscal, Matteo Thun, ou encore la Bordelaise Nathalie Du Pasquier.

En 1992, il est chargé par le ministère de la culture de mettre en place un Centre de recherche sur les arts du feu et de la terre. Le CRAFT voit le jour à Limoges et Nestor Perkal le dirigera de 1994 à 2009 pour un faire une plateforme précieuse de mise en relation des entreprises avec des artistes et designers : Wim Delvoye, Anne et Patrick Poirier, Javier Perez, Sylvain Dubuisson, Martin Szekely, Ron Arad ou encore Ingo Maurer.

Touche à tout

A l’exposition du musée des Arts décoratifs et du Design, le travail de designer de Nestor Perkal tient une grande place. L’ensemble est complet et témoigne de la personnalité touche à tout du designer : son travail sur le miroir, la couleur, le bois, ou encore le verre…

Est exposée également une pièce unique et emblématique du créateur argentin : L’Immigrant, « un objet manifeste, double-face, qui met en abime la fracture entre richesse et pauvreté » :

« Cette pièce me tient particulièrement à cœur et constitue un tournant dans mon travail. C’est effectivement la première création où j’évoque mon pays, l’Argentine, à travers une particularité qui fait l’identité du quartier de La Boca : c’est une œuvre faite avec de la tôle. Ce matériau d’une grande pauvreté a servi à construire les maisons des immigrants dans ce quartier, qui ont ensuite étaient peintes et colorées avec les restes de peintures des bateaux », nous explique-t-il.

On trouvera également l’une de ses premières commandes : l’aménagement complet d’un appartement sous les toits à Paris, tout comme ses dernières productions en cuir inspirées des gauchos argentins (gardiens de troupeaux) conçues avec l’entreprise artisanale italienne Oscarmaschera, en passant par sa collection d’argenterie Algorithme, ou encore la collection Les Rivières développée avec l’entreprise Lou Fagotin.

Programme et information sur le site du musée

Kazy Usclef fait le Mur

Né en 1984, ce street-artiste, graphiste et illustrateur nantais est invité à travailler sur le M.U.R. de Bordeaux, un espace d’expression artistique urbain de 35m². Sa performance aura lieu ce vendredi 21 octobre à 18h.

Influencé par la bande dessinée et la fresque, nourri par les classiques de la peinture et par l’art populaire, il développe un univers personnel et déjanté empreint de réalisme et de fiction. Il utilise de nombreuses techniques allant de la gravure au pochoir, en passant par la sérigraphie et la peinture.

Kazy est le 65e intervenant sur le M.U.R. de Bordeaux. Situé 2 place Paul et Jean Paul Avisseau, il est géré par l’association Pôle Magnetic qui l’a inauguré en septembre 2014 avec une œuvre de l’artiste Jef Aérosol. De nombreuses pointures du street art reconnues en France et dans le monde entier ont suivi.

Programme et information sur la page Facebook de l’événement


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