Suite à une mobilisation de la gauche, des écologistes et d’associations, le gouvernement a finalement renoncé à supprimer 14 000 places d’hébergement d’urgence en 2022 et 2023, en France. Il y a une semaine, 11 maires, dont Pierre Hurmic, ont interpellé la Première ministre, Élisabeth Borne, via une lettre ouverte. Ils ont soulevé un « nombre croissant de demandes d’hébergement d’urgence et une augmentation des situations de grande précarité sans précédent ».
4 000 places en Gironde
En Gironde, la préfecture indique qu’au « 31 décembre la cible est fixée à 1984 places d’hébergement soit un effort de réduction de 38 places par rapport à fin 2021 ». La fermeture a ainsi concernée « 20 places d’hôtel et les 18 autres places d’hôtel ont été transformées en places d’intermédiation locative dans le cadre du principe du logement d’abord ».
La préfecture annonce l’ouverture « progressive » de 142 places d’hébergement d’urgence supplémentaires, ajoutant que « des gymnases pourront également être équipés pour accueillir des ménages en situation de vulnérabilité ». Au total, près de 4 000 places d’hébergement d’urgence sont financées par l’État, « en permanence », dans le département pour un budget de 51 millions d’euros.
« Principe d’accueil inconditionnel »
À Bordeaux, les associations, dont celles de maraudes solidaires en grève illimitée depuis le 10 octobre, demandent, elles, l’ouverture de 1 000 places d’accueil adaptées dans la métropole. Dans son premier communiqué, publié le 31 octobre, l’Observatoire girondin des expulsions de squats et bidonvilles demandait la « réouverture des places d’hébergement d’urgence » et la « rénovation des existantes » ainsi que le soutien à un « principe d’accueil inconditionnel dans l’hébergement d’urgence ».
Face à des nuitées d’hôtel et du relogement temporaire, l’Observatoire milite pour la réquisition de bâtiments vides et la signature de conventions d’occupation précaire.
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