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La fête à Calixte, la Saint-Jean, Pulsations… vous faites quoi ce week-end ?

A l’ombre de Bordeaux fête le vin, plusieurs événements culturels se tiennent ce week-end. La place Calixte-Camelle rive droite fait sa fête et la Saint-Jean est célébrée aux Vivres de l’art, alors que se poursuit la troisième édition du festival Pulsations.

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La fête à Calixte, la Saint-Jean, Pulsations… vous faites quoi ce week-end ?

Pas eu le temps de profiter de la fête de la Musique ? Pas de problème. Des fêtes il y en a d’autres ce week-end, et certaines ont même déjà commencé.

Mais rappelons tout d’abord, s’il le faut, que « Bordeaux fête le vin » investit les quais de Bordeaux dès jeudi 22 juin jusqu’au dimanche 25. Au programme de cette gigantesque messe viticole, il y a bien sûr des dégustations, mais retenez surtout les ballets de drones proposés « en nocturne » les 23 et 24 juin.

Autre registre, un lieu d’art et de fête éphémère, sponsorisé par Carte Noire, est ouvert jusqu’au 24 juin dans l’ancien entrepôt de la Poste au 130 cours Edouard-Vaillant. Sous l’étiquette art urbain, des performances artistiques et musicales sont présentées dans les registres street-art et hip-hop. La clôture est laissée au collectif bordelais électro qu’on ne présente plus, L’Orangeade.

Du 21 au 24 juin, la fête à Calixte

C’est plus qu’une fête de quartier, c’est « une fête de village en ville ». Sous l’égide de Zebra3, presque toute la rive droite se met en quatre pour organiser l’événement. On retrouve les commerçants et associations BastID, AL2B, Calixte cœur de Bastide, Fabrique Pola et Labo Photo. Avec le partenariat des centres sociaux de la Benauge, Bastide-Queyries et Saint-Michel.

L’ambiance est champêtre et les soirées « guinguette » pour cette fête ouverte à tous les âges avec un accès gratuit. L’objectif est de rassembler bien plus que les habitants du quartier pour renforcer ou créer les liens sociaux.

Chaud devant

Vendredi 23 juin, après un concert à 19h concocté par le collège Jacques-Ellul, Jean-François Broulard et Valérie Blaise, couple au four et à la vie, présente une performance à 22h avec les matériaux céramiques incandescents sortis des fours à 1000°C. Le titre de cette proposition, « Raku punk », est aussi le nom de la technique développée par Jean-François Bourlard à partir du raku, méthode de cuisson japonaise et coréenne qui date du XVIe siècle, liée à la cérémonie du thé et au zen.

« Ma volonté était de pousser la logique expérimentale le plus loin possible sans souci de la casse, de l’esthétisme, du transport, de la vente, de la durée dans le temps des pièces produites. […] L’idée première était de les sortir chauds et de les tremper dans l’émail et dans la terre, de les remettre au four en les entassant, de jeter sur le tas de l’émail et de la terre et enfin de les extraire du magma en fusion », avait expliqué en 2016 Jean-François Bourlard à l’occasion de son exposition à l’Espace Jacques-Villeglé à Saint-Gratien (95).

On est loin donc de toute la préciosité de la technique du raku. Punk veut bien dire que ça secoue, ça balance, ça casse et ça éclabousse… dans l’urgence d’une cuisson à très haute température. Le rendu est visuel et particulièrement volcanique. 

La Karnival Family & Kie sera pour la Saint-Jean aux Vivres de l’art (Facebook Karnival FamilyPhoto : Num)

24 et 25 juin : fête de la Saint-Jean aux Vivres de l’art

Le 24 juin, c’est la fête de la Saint-Jean. Au calendrier chrétien elle correspond à la naissance de Jean-Baptiste, cousin de Jésus Christ qui lui est né six mois après pour… Noël. Les feux de joie et la célébration de l’été font de cette fête une des plus populaires.

Et c’est bien ce côté populaire que tiennent à proposer les Vivres de l’art le 24 et 25 juin avec « une kermesse flamboyante, déjantée et apocalyptique ». Le programme est dense sur les samedi 24 et dimanche 25 juin avec des propositions circassiennes et rocknrolliennes… à prix libre.

Foire et thérapie

Mais notez bien que les quatre compagnie invitées ne sont pas venues pour rigoler. La compagnie J’en étais où là ? se lance dans une thérapie motorisée délirante, quand le garage Gasket Wankerz, « ivre de vapeur de sans plomb 95 », promet un « apocalyptic rock’n’roll electro show »… Rien que ça !

La compagnie Cirkulez, quant à elle, annonce un sabbath pour la Saint-Jean avec un musicien et une sorcière. On peut y aller les yeux fermés quand on se souvient du passage de cette compagnie girondine quai des Queyries, sur l’aire Rafael-Padilla, en début d’année. Son spectacle sous chapiteau « Et vous… ça va ? » nous avait envouté et surtout attendri après la funeste période covid.

Sur les deux jours, on retrouve aussi une autre compagnie girondine, la Karnival Family & Kie, qui animera une fête foraine avec de nombreux « jeux de sensations, de dextérité, de réflexe et de kasse-tête »… Son projet est poétique et particulièrement inspiré avec ses références aux arts graphiques, la bande dessinée, la peinture, la sculpture… et bien d’autres disciplines.

La Tentation des pieuvres (photoPhoto : Marc Ginot)

Jusqu’au 28 juin : festival Pulsations à Bordeaux, Floirac, Cenon et Lormont

Lancée le 15 juin dernier, la troisième édition du festival conçu par Raphaël Pichon, de l’Ensemble Pygmalion, résident de l’Opéra de Bordeaux, se poursuit jusqu’au 28 juin dans la métropole bordelaise. Quelques temps forts sont déjà dans le rétro, dont l’opéra Orphée et Eurydice joué pour l’occasion dans la Halle 47 à Floirac, et la formidable prestation de Philippe Katerine et de l’ONBA, l’univers pop décalé de l’artiste revisité par l’orchestre symphonique.

Mais d’autres spectacles sont très prometteurs : La Tentation des pieuvres, grand festin musico-gastronomique concocté par Maguelone Vidal, va associer extraits de Guillaume de Machaut ou Béla Bartók avec la cuisine par un chef, et un festin avec le public (samedi et dimanche à l’Annexe de la Base sous-marine). Lundi et mardi prochain, ce sera la Traviata de Verdi revisitée par Benjamin Lazar et incarnée par Judith Chemla (au Femina à Bordeaux).

A noter que plusieurs concerts sont en entrée libre et accessibles à des publics éloignés de la musique, notamment ceux du quatuor Saman à l’hôpital Charles-Perrens ou Offenb’accordéon, ce jeudi au Foyer Cypressat de Cenon.


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