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Réforme des retraites : relaxe des syndicalistes CGT accusés d’avoir coupé le courant à Bordeaux

Christophe Garcia et Alexandre Truch, salariés d’Enedis et militants de la CGT Énergie 33, étaient poursuivis pour des coupures d’électricité survenues à Bordeaux pendant le mouvement social contre la réforme des retraites.

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Réforme des retraites : relaxe des syndicalistes CGT accusés d’avoir coupé le courant à Bordeaux
Alexandre Truch et Christophe Garcia à la sortie du verdict (VB/Rue89 Bordeaux)

Ce sont des larmes de joie qui ont coulé à l’annonce du verdict. Ce mardi 9 janvier, le tribunal correctionnel de Bordeaux a prononcé la relaxe pour Christophe Garcia, secrétaire général de la CGT Energies 33, et Alexandre Truch, militant du syndicat. Ils étaient accusés d’avoir provoqué des coupures de courant volontaires le 23 mars 2023, lors d’une manifestation contre la réforme des retraites.

Les deux syndicalistes ont comparu le 21 novembre pour dégradation de bien d’autrui et mise en danger d’autrui, l’hôpital Saint-André ayant notamment été touché par une coupure de courant. Le parquet avait alors requis une peine de 18 mois de prison avec sursis.

Dans son verdict, la présidente, Sonia Silva, a estimé que les investigations menées n’ont pu confirmer les présences de Christophe Garcia et d’Alexandre Turch dans le local électrique situé aux abords de la mairie. Par ailleurs, aucune dégradation n’a été commise au moment de couper le courant.

Droit de grève

Quant à l’occupation des locaux d’Enedis, la juge a estimé que cela relevait du droit de grève et de la liberté d’expression. « C’est un immense soulagement », a réagi Christophe Garcia :

« Après huit mois d’attente longue et périlleuse […] le tribunal a décidé de nous relaxer en rappelant les droits constitutionnels que sont le droit de grève et celui de manifester. Maintenant, on attend que les procédures internes débouchent sur la même décision. »

Christophe Garcia, Alexandre Turch et un autre agent d’Enedis sont inquiétés par une procédure disciplinaire engagée par Enedis. « On espère que la direction d’Enedis va entendre ce qu’a dit la justice, sinon il s’agirait d’une sanction politique », a commenté Stéphane Obé, secrétaire départemental de la CGT.

À la suite d’actions similaires menées lors du mouvement d’opposition à la réforme des retraites, 400 syndicalistes de la CGT sont visés par des poursuites judiciaires en France.


#réforme des retraites

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