9 minutes. C’est le temps durant lequel les flammes ont dévoré la porte en bois de la mairie de Bordeaux, avant l’intervention des pompiers. Jeudi 23 mars 2023, au terme d’une journée de mobilisation syndicale contre la réforme des retraites, le Palais Rohan se retrouve au cœur d’une « affaire qui a défrayé la chronique » selon les termes du président du tribunal correctionnel de Bordeaux, Jean-Luc Ybres.
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Ce lundi 11 mars, 5 hommes comparaissent pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences » et « détérioration du bien d’autrui par un moyen dangereux ». Deux d’entre-eux, James B. et Fabrice B., sont dans le box, déjà placés en détention provisoire. Un autre, Logan D., est absent. Il n’a pas, par ailleurs, respecté son contrôle judiciaire. Enfin, un sixième, mineur au moment des faits, est renvoyé devant le juge pour enfants.
Si les faits qui les mènent devant la barre de la première chambre ont marqué les esprits, l’audience elle se déroule de manière la plus ordinaire : pas de rassemblement devant le tribunal, rien à signaler du côté des bancs du public, ni dans la salle des pas perdus. A noter cependant quelques cris et insultes à l’énoncé du verdict.
Au commencement, une manif sauvage
« Les prévenus ne sont assurément pas les seuls responsables de la mise à feu », prévient, d’emblée, le président du tribunal. À l’appui d’images enregistrées par les caméras de vidéosurveillance et de 25 fichiers vidéo envoyés aux enquêteurs par une personne présente sur les lieux (qui souhaite garder l’anonymat), Jean-Luc Ybres retrace les faits.
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