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En congrès à Bordeaux, la Ligue des droits de l’Homme appelle à « défaire l’extrême droite »

L’association nationale a adopté une résolution « pour une alternative démocratique, sociale et écologique » et élu l’avocate Nathalie Tehio pour sa présidence.

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En congrès à Bordeaux, la Ligue des droits de l’Homme appelle à « défaire l’extrême droite »

Au 92e congrès de La Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui s’est déroulé à Bordeaux du 18 au 20 mai, une résolution attendue par les militants de gauche, a été adoptée à l’unanimité. Intitulée « Pour une alternative démocratique, sociale et écologique », elle veut fédérer les différentes forces syndicales, associatives et politiques. Objectif : « défaire l’extrême droite dans les urnes » lors des élections municipales de 2026 puis de l’élection présidentielle de 2027.

« La LDH se propose d’être, à tous les niveaux et sur tout le territoire, une table commune, ouverte aux discussions [et] exhorte les citoyennes et les citoyens mus par la justice sociale et écologique, qui ressentent déception, trahison ou abandon des politiques, à ne pas renoncer à la bataille politique », peut-on lire dans cette résolution.

Pour porter cette « alternative », une table ronde a clôturé le congrès à laquelle assistaient de nombreux partenaires associatifs et syndicaux (Attac, La Cimade, Greenpeace, Oxfam, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, Confédération paysanne, FSU, CFDT, CGT, et l’Union syndicale Solidaires).

Nouvelle présidente

Une deuxième résolution appelle à une paix juste entre les peuples israélien et palestinien. Après les attaques du 7 octobre 2023 conduites par les milices du Hamas et la riposte du gouvernement d’Israël – « une punition collective d’une violence inouïe, frappant l’ensemble de la population de Gaza » –, la LDH demande la fin de l’escalade de la violence. La résolution vise notamment à rappeler la nécessité de mettre un terme à « l’impunité permanente dont bénéficie l’Etat d’Israël ».

Lors de ce congrès, Nathalie Tehio a succédé à Patrick Baudouin à la présidence de la Ligue des droits de l’Homme. Agée de 59 ans, elle est la fille d’un avocat d’origine tahitienne et d’une mère bretonne installés en Nouvelle-Calédonie où elle a grandi. Elle était membre du bureau national de la LDH et coordinatrice des observatoires des pratiques policières.

Le congrès de la LDH s’est tenu à Bordeaux en hommage à son fondateur bordelais, Ludovic Trarieux, avocat, conseiller municipal, député et sénateur. L’association a été enregistrée le 4 juin 1898 – avant la loi de 1901 sur les associations – par cet élu, ancien ministre de la Justice, dans la foulée de l’affaire Dreyfus, et plus précisément, suite au procès de l’écrivain Émile Zola, condamné un an de prison et 3 000 francs d’amende pour son article « J’accuse… ! ».


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Photo : SB/Rue89 Bordeaux

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