Pour la LGV Bordeaux-Toulouse, les autorités piétinent leurs lois sur l’artificialisation des sols
Quelle surface la LGV Bordeaux-Toulouse va-t-elle vraiment artificialiser ? 740 hectares, d’après la carte des projets d’envergure nationale récemment rendu public par le gouvernement, loin des 4800 hectares d’emprise stipulés dans l’enquête publique, et même des 2700 hectares évoqués par la Région Nouvelle-Aquitaine elle-même. L’État n’a pas compté les espaces enherbés longeant les voies, qui sont pourtant considérés comme artificialisés dans sa définition.
L’emprise d’une LGV représente plusieurs dizaines de mètres Photo : Morty Jensen/Flickr/CC
740 hectares. C’est la surface artificialisable par le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Du moins celle qui sera décomptée de l’enveloppe nationale (pour la décennie 2021-2031), définie dans un arrêté ministériel en cours de publication.
En effet, celles-ci sont désormais soumises à la loi climat et résilience et au ZAN – zéro artificialisation nette –, qui leur impose de réduire de moitié leur consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers sur la décennie actuelle par rapport à la précédente. C’est pour ne pas « peser sur les trajectoires régionales et locales » que le gouvernement a décidé de créer ce forfait de 12500 hectares.
Cet article fait partie de l’édition abonnés.
| Déjà abonné ?
Connectez-vous
Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture
Chargement des commentaires…