A l’appel des syndicats CGT, CFDT et Sud, plusieurs mobilisations sociales ont eu lieu en France dans les différents sites de l’entreprise détenue par Safran et Airbus. Les trois usines girondines d’ArianeGroup y ont pris part depuis ce mardi 28 mai. Près de 350 salariés se sont mobilisés à lssac (Saint-Médard-en-Jalle), où la production du site a été perturbée, fait inédit pour cet établissement selon David Da Silva, syndicaliste CGT.
Les autres sites girondins sont plus habitués aux mouvements sociaux : au Haillan, un débrayage a été programmé entre 10h et 11h, suivi par 130 personnes, au point que la production a été interrompue.
A Saint-Médard Centre, un piquet de grève entre 10h et 11h a rassemblé une centaine de personnes pour lancer « un avertissement ». David Utreras, représentant syndical CGT, a prévenu la direction et rappelé « ce qu’il s’est passé l’année dernière » : plus de 4 mois de grève, obligeant la direction à des négociations supplémentaires. Les grévistes avaient obtenu une augmentation additionnelle de celle obtenue sur les autres sites.
200€ pour tous
Ce mouvement de grèves se situe dans le contexte des négociations annuelles obligatoires (NAO) lancées le 16 mai et portant notamment sur la politique salariale. La direction avait d’abord proposé 2,7% de revalorisation salariale, loin de satisfaire les syndicats, puis 3%.
Cela « ne permet même pas aux salariés de l’entreprise de maintenir leur pouvoir d’achat dans le contexte inflationniste que nous subissons tous au quotidien », peut-on lire dans un communiqué de la CGT ArianeGroup publié le 24 mai.
Les syndicats tiennent à une augmentation générale de tous les salaires en euros bruts, de 200€, pour une répartition plus équitable entre les bas et les hauts salaires. Alors que les salaires vont de 2000€ à 8000€, cela représenterait une augmentation de 10% pour les plus bas salaires, et de 2,5% pour les plus élevés.
Contactée, la direction n’a pas souhaité faire de commentaires alors que « les négociations sont en cours ». Une prochaine rencontre aura lieu ce jeudi 30 mai.
Ce mouvement social intervient alors que le lancement inaugural de la fusée Ariane 6 a été annoncé pour la première quinzaine de juillet, après plus de 4 ans d’attente. Si la pandémie de la Covid-19 a joué un rôle, David Utreras met en cause les plans sociaux des dernières années, qui auraient entraîné pertes de compétences et de main d’œuvre.
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