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A Cestas, un vote de « privilégiés qui ne se rendent pas compte du risque de l’extrême droite »

Deuxième ville la plus sûre de Gironde, Cestas a placé pour la première fois le Rassemblement national en tête d’une élection aux européennes. Dans cet ancien bastion du Parti socialiste, les classes moyennes et aisées cèdent aussi au populisme. Troisième et dernier reportage de notre série « Riches mais extrêmes ».

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A Cestas, un vote de « privilégiés qui ne se rendent pas compte du risque de l’extrême droite »
Devant la mairie de Cestas, les panneaux d’affichages électoraux sont déjà prêts pour les législatives.

Il est 10h10. Le temps est couvert à Cestas, mais le bourg loin d’être désert. Sur l’avenue du Baron-Haussmann, de nombreuses personnes se rendent dans les centres médicaux, les commerces, au bureau de tabac ou encore à la mairie.
La commune compte plus de 16 000 habitants. Elle est dotée de nombreux services publics, de plusieurs écoles, de médecins, d’un centre culturel, ou encore d’un vaste complexe sportif. La qualité de vie se ressent à chaque coin de rue, l’atmosphère semble paisible. 

« Il y a peut-être des problèmes d’insécurité dans la grande agglomération, mais à Cestas, c’est très calme », se réjouit Pierre Ducout, maire (socialiste) de la commune depuis plus de 51 ans.

Tout essayer

M. Pourtuguez, chef de la police municipale, abonde :

« Il n’y a pas d’insécurité. On enregistre effectivement des cambriolages comme partout, mais nous sommes dans la moyenne nationale. Il y a très peu d’incivilité et de délinquance. »

En effet, selon par exemple le classement établi par le site Bien dans ma ville, Cestas pointe à la deuxième position des villes les plus sûres de Gironde, derrière Gradignan. Qu’est ce qui a poussé les électeurs de la commune à choisir le Rassemblement national pour les élections européennes ? Sur les 8500 suffrages exprimés, 2047, soit 24,10%, se sont portés sur la liste de Jordan Bardella.

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Elles sont parmi les plus prospères de Gironde, celles où l’insécurité et le chômage sont au plus bas. Et pourtant, ces communes ont placé l’extrême droite largement en tête aux dernières élections européennes, attestant d’un vote d’adhésion au Rassemblement nationale dans les catégories les plus privilégiées. Pour comprendre, Rue89 Bordeaux s’est rendu à Bouliac, Cestas et Saint-Laurent-des-Combes (dans le Saint-Emilionnais), et vous propose cette série de reportages.

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