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La ligne G Bordeaux – Saint-Aubin, premier bus express de la métropole enfin en piste

Le premier bus express est entré en service ce samedi 1er juin. Cette ligne de 21 km doit permettre de rallier Saint-Aubin-de-Médoc à la gare de Bordeaux Saint-Jean en seulement une heure, desservant sur son passage les communes de Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan, Eysines et Mérignac.

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La ligne G Bordeaux – Saint-Aubin, premier bus express de la métropole enfin en piste
Le premier bus express de la Métropole mis en service.

Colette et Jean-Bernard sont venus faire les curieux ce matin. « On est aussi là pour tester, notre fille habite à Saint-Médard donc la ligne nous intéresse », se réjouissent-ils. Une aubaine pour ces deux retraités qui vivent depuis deux ans dans le centre-ville de Bordeaux pour « ne plus prendre la voiture » mais qui reconnaissent que Saint-Médard est « très mal desservie ».

De son côté, Francise est venu faire du repérage avec son fils. « Je vais aller au lycée l’année prochaine donc j’aurai besoin de le prendre », explique l’adolescent. « C’est super que ce bus aille directement à la gare Saint-Jean, parce qu’on galérait un peu », ajoute sa mère. La famille réside à Eysines, à proximité de l’arrêt Grand-Louis ; n’ayant pas de voiture, ils ont déjà pour habitude de se déplacer avec les transports en commun.

« Un produit hybride »

Sur cette nouvelle ligne, la ligne G, il est attendu près de 50 000 voyageurs par jour. Tout est pensé pour gagner en efficacité :

« C’est un produit hybride entre le tramway et le bus car tous les aménagements de stations sont ceux du tram ; l’objectif c’est d’avoir un produit de haute qualité qui apporte de la fréquence et de la rapidité aux usagers », détaille Pierrick Poirier, directeur général de Keolis Bordeaux Métropole Mobilités.

La moitié de la ligne bénéficie d’une voie réservée. Le curseur a été poussé au maximum par la Métropole, assure Pierrick Poirier, car elle a reçu « le maximum de voie réservée que lui permet son emprise, notamment dans le centre-ville ».

Mais le lancement se fait sans les bus électriques prévus à l’origine. Les premiers véhicules de la flotte commandée au constructeur néerlandais VDL Bus&Coach ne fera son arrivée qu’à l’automne, avec une « mise en service progressive en mars ou avril l’année prochaine », précise le patron de Keolis. En attendant, les 200 conducteurs formés à la conduite de cette ligne utiliseront les bus déjà employés sur le reste de la Métropole.

217 millions

« Cette ligne va satisfaire une de nos exigences : fluidifier et désengorger nos voies de circulation en travaillant sur le report modal pour faire en sorte que moins de personnes utilisent leur véhicule personnel », se satisfait Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole.

Des exigences qui ont un coût : 217 millions d’euros sont investis sur cette ligne. Beaucoup plus à l’arrivée que les 155 millions d’euros annoncés.

« C’est important, concède la présidente de la Métropole, mais pour desservir cette très grande part de la population c’est un investissement nécessaire. »

Cet investissement ouvre le bal pour les six futures nouvelles lignes de bus express qui doivent être mises en place d’ici deux à trois ans sur le territoire. Un schéma des mobilités auquel la Métropole consacre 3,3 milliards d’euros pour ce mandat, et dans lequel s’inscrivent aussi le RER métropolitain et le réseau cyclable ReVe.


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