C’était une source d’espoir il y a encore 24 heures. L’investisseur américain Fenway Sports Group (FSG), propriétaire du Liverpool FC (football), des Penguins de Pittsburgh (hockey sur glace) et les Red Sox de Boston (baseball), ne finalisera pas l’achat des Girondins de Bordeaux.
Pour rappel, la DNCG (organe de contrôle des finances des clubs de football français) avait décidé de rétrograder administrativement les Bordelais en National 1. Une audition en appel avait été néanmoins accordée. Gérard Lopez, l’actuel président-propriétaire du club, avait alors deux semaines pour trouver une solution pour garantir les finances du FCGB avant un ultime passage devant la commission.
Pas d’ « issue viable »
Un sursis qui devait lui permettre de ficeler le dossier et d’aller au bout des négociations avec FSG qui s’était montré très intéressé. Le groupe aurait eu même un poids dans le mercato en cours selon L’Equipe et une délégation avait également visité le stade ce lundi. Les feux semblaient au vert. Mais la holding américaine en a finalement décidé autrement.
« À l’issue de discussions approfondies et constructives avec toutes les parties prenantes, Fenway Sports Group a pris la décision de ne pas poursuivre l’acquisition du FC Girondins de Bordeaux. Nous souhaitons exprimer toute notre gratitude envers le Président et les membres de la DNCG qui nous ont donné l’opportunité de les rencontrer (…). Malgré notre déception de ne pas avoir réussi à trouver une issue viable, nous souhaitons le meilleur futur possible au Club et à ses supporters », explique le FSG dans un communiqué.
De son côté, le FCGB confirme l’information et invoque des raisons économiques comme le coût lié au stade Matmut-Atlantique :
« Cette décision s’explique notamment par le coût important du stade dans les années à venir, mais aussi par le contexte économique général du football français. »
Urgence
Le loyer d’environ 5 millions d’euros dont doivent s’acquitter les Girondins pour utiliser le grand stade pèse en effet lourd dans la balance, même si afin de sauver le club, Bordeaux Métropole avait en 2022 décidé de différer le paiement d’une grande partie de celui-ci. L’ardoise s’élève aujourd’hui à 20 millions d’euros, après une prolongation de ce délai de paiement acté l’an dernier. Le FCGB devait reprendre un échéancier normal à partir de 2021, s’il remontait en Ligue 1.
C’est un tout autre perspective qui se dessine aujourd’hui, celle d’une nouvelle rétrogradation en National, compromettant la survie de la structure professionnelle.
« Le Club et son actionnaire mettent désormais toute leur énergie à la finalisation d’un plan de financement pour la saison 2024/2025 en vue de l’audition d’appel », signalent les Girondins dans leur communiqué.
Deux scénarii s’offrent désormais aux bordelais pour sauver le club avant l’audition en appel devant la DNCG mardi 24 ou mercredi 25 juillet : ou Lopez injecte de sa poche 40 millions d’euros avec ses associés via Jogo Bonito ou il trouve un accord avec un nouvel investisseur en urgence. Etant donné les délais et les négociations qui étaient bien avancées avec le FSG, il semble difficile de monter un dossier rassurant.
Si aucune solution n’est trouvée d’ici-là, le maintien en national sera effectif et le dépôt de bilan probable.
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