Pour ceux qui penseraient que Bordeaux et la Gironde n’ont pas été des lieux de résistance, il suffit de rappeler qu’il y eut 5000 arrestations dans le département, de 1100 à 1300 déportations politiques et près de 300 exécutions au camp de Souge (2e rang national) de 1940 à 1944.
Dès la première heure, en juin 1940, il y a des résistants sur le sol bordelais. Pendant les premiers temps de l’occupation, des attitudes instinctives de refus de la défaite, de l’armistice, de la collaboration ou de la Révolution nationale se manifestent. Au départ, elles sont surtout le fait d’initiatives individuelles, spontanées et non coordonnées, notamment des affiches lacérées, des tracts ou des graffitis hostiles. Un vieux juif polonais est condamné à mort pour avoir, le 27 août 1940, menacé des soldats allemands avec un bâton… !
La résistance s’organise
Mais peu à peu naissent des groupes de résistance autour d’anciens combattants, de prêtres (l’aumônier Lasserre, le père Louis de Jabrun), de socialistes (le député Fernand Audeguil), de syndicalistes (Georges Bonnac, un des dirigeants de la CGT clandestine), et de médecins (le Dr Poinot à l’hôpital Saint-André, le Dr Raymond Nancel-Pénard au sanatorium de Pessac).
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