Le voyage est planifié depuis début 2024, mais il prend une nouvelle tournure depuis les tensions diplomatiques apparues en mai suite aux accusations d’ingérence du régime azéri en Nouvelle-Calédonie.
Le départ de Laurent Guillemin est toujours prévu ce lundi 7 octobre à 8h. Mais le maire du quartier Saint-Augustin, également conseiller municipal délégué au cycle de l’eau et à la sobriété énergétique, ne reliera pas Bakou (ville jumelée avec Bordeaux) où se tient la 29e conférence internationale organisée par l’Organisation des Nations unies (COP 29) du 11 au 22 novembre. Son nouveau trajet, raccourci d’environ 1000 kilomètres, le mènera à la frontière de la Géorgie.
Voyage « perso »
« Je suis un élu d’une mairie qui a apporté son soutien aux Arméniens bombardés par les Azeris [Pierre Hurmic est signataire d’une tribune dans Le Monde pour des sanctions économiques après l’intervention de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, NDLR], je suis en plus commandant de l’armée de l’air en réserve opérationnelle, je suis le client parfait pour avoir des ennuis, même si je ne pars en tant qu’adjoint au maire. »
« C’est un voyage complètement perso, […] avec un budget de 12000 euros que j’ai réuni et financé pour moitié », poursuit celui qui n’est plus adjoint depuis ce samedi, jusqu’à son retour fin novembre.
« Je suspends mes indemnités et je suspends mes délégations, affirme l’écolo. Mathieu Hazouard (adjoint aux sports) sera en charge de la mairie de quartier de Saint-Augustin, et Claudine Bichet (première adjointe) reprendra le volet énergie. »
Le cycliste de 45 ans enfourche donc son vélo électrique pour traverser 5 pays (Italie, Albanie, Macédoine du Nord, Bulgarie et Géorgie). Il a planifié 35 étapes, de plus de 100 km chacune.
Pour « faire des rencontres »
Laurent Guillemin effectuera ses étapes avec un compagnon de route différent chaque jour à l’arrière de son tandem. Une dizaine sont déjà volontaires, les autres se présenteront via les réseaux et les plateformes écologistes dont les membres lui offrent le gite à chaque étape.
« Une COP est un endroit où tu es censé pouvoir parler des sujets cruciaux pour tout le monde, le climat, l’environnement et l’écologie. […] Ma démarche n’est pas une démarche de militant, ni un challenge sportif, c’est un voyage que je fais pour des rencontres et pour échanger. »
Le tandem comme lieu de rencontre, et comme « symbole de mobilité douce ». Laurent Guillemin avait l’intention de le remettre à une association de Bakou qui fait la promotion de ce moyen de déplacement.
« Comme je ne vais plus à Bakou, je vais le mettre sur une palette pour le trajet retour que je fais en bateau, en train et en bus. Je le remettrai à une association bordelaise. »
Intéressés, faites vous connaître !
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