Média local avec zéro milliardaire dedans

« Les équipes sont à bout » dans les foyers d’accueil Tandem Educadis en Gironde

Le 15 janvier 2025, les maisons d’accueil et hébergement de la société Tadem Educadis n’auront plus de jeunes en difficulté ou en situation de handicap mental, après le retrait de cette mission par le Département de la Gironde. Une situation difficile pour les éducateurs et les salariés de cette entreprise privée qui ne savent toujours pas ce qui les attend.

Édition abonnés
« Les équipes sont à bout » dans les foyers d’accueil Tandem Educadis en Gironde
Tandem 33 à Villenave d’Ornon devra fermer en janvier 2025

« Catastrophique » : les travailleurs sociaux sont « en arrêt maladie, en burn out » et pour ceux qui restent, « les équipes sont à bout ». Le témoignage, anonyme, évoque la situation des salariés dans trois centres d’accueil gérés par Tandem Educadis à Villenave d’Ornon, Libourne, et Sablons.
Ces foyers d’accueil pour des enfants, ados et jeunes adultes lourdement handicapés, dont de nombreux autistes sévères, pris en charge et placés dans le cadre de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), sont à quelques semaines d’une fermeture définitive. Depuis le 15 janvier 2024, le conseil départemental de la Gironde a retiré les missions confiées à la société privée qui les gère sur son territoire.
Suite à un audit effectué par la collectivité dans le cadre de la loi Taquet du 7 février 2022, relative à la protection des enfants et l’amélioration de leur accueil, les trois structures font l’objet d’une administration provisoire. Celle-ci devait durer six mois et a été renouvelée pour six mois, renouvellement qu’autorise la loi une fois :

« Deux fois six mois, c’est une mort lente, explique Camille (pseudonyme, elle s’exprime au nom de tous les salariés). On nous a demandé de faire ça en six mois, et puis on a repoussé. On accompagne des enfants qui ont une vie jonchée de ruptures, des gamins carencés et abandonniques. Comment leur dire: « Vous allez partir on ne sait pas où et on se sait pas quand » ? Vivement que ça se termine. »

« Pour que les transitions se passent bien »

« Pour que les sorties soient le mieux possible et bien travaillées, on a fait le choix de se donner un peu de temps », rétorque Laurie Piquer, directrice de la protection de l’enfance et de la famille au département de la Gironde.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Bordeaux. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :

#aide sociale à l'enfance

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Handicap psychique : une prise en charge complexe à Bordeaux et en Gironde
Protection de l’enfance : 23 présidents de Départements, dont la Gironde, dénoncent les « promesses évaporées » d’Emmanuel Macron

Photo : EB/Rue89 Bordeaux

Partager
Plus d'options