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Contre les banderoles sur la mairie de Bordeaux, l’opposition déboutée en référé

Dans une ordonnance en date du 12 novembre, le juge des référés a rejeté la requête des groupes Bordeaux Ensemble et Renouveau Bordeaux qui demandaient le retrait des banderoles contre la loi de finances sur la façade du Palais-Rohan. Parallèlement, ce concept a fait tâche d’huile dans d’autres grandes villes.

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Contre les banderoles sur la mairie de Bordeaux, l’opposition déboutée en référé
Les banderoles sur la façade de la mairie à Bordeaux

Nouvel épisode dans le feuilleton des banderoles accrochées par la municipalité de Pierre Hurmic sur la façade de la mairie pour dénoncer les coupes budgétaires annoncées dans le projet de loi de finances 2025 (toujours en cours d’examen). « Loi de finances 2025 : l’État ampute le budget municipal de Bordeaux de 16,5 millions d’euros. On les prend où ? », interroge l’une d’elles. « Vous préférez priver tous les élèves de cantine à Bordeaux ? Supprimer la police municipale ? Vous trouvez ça absurde ? Nous aussi », affirme l’autre.

L’opposition à la droite de Pierre Hurmic n’avait pas apprécié ces critiques et a saisi le juge des référés par une requête enregistrée le 6 novembre 2024. Les groupes Bordeaux ensemble, présidé par Nicolas Florian, et Renouveau Bordeaux, par Thomas Cazenave, voulaient contraindre le maire à décrocher ses messages, sur la base du principe constitutionnel de neutralité des services publics.

Le juge a rejeté la requête « en l’absence notamment de troubles à l’ordre public ou d’impact électoral imminent », peut-on lire dans l’ordonnance.

Des banderoles dans d’autres villes

Pas de précipitation donc avant le jugement de l’affaire sur le fond. Ce qui laisse à Pierre Hurmic largement de visibilité pour sa position contre le gouvernement.

« Alors que l’opposition de droite tente de limiter l’usage de cette information publique, l’équipe municipale demeure résolue à défendre le service public bordelais face aux coupes budgétaires que souhaite imposer le gouvernement Barnier et à en informer les Bordelaises et Bordelais », réagissent ses services.

D’autant plus que l’initiative de l’édile bordelais a fait des émules. Jeudi 7 novembre, la municipalité de Besançon (EELV) a déployé sur le fronton de son hôtel de ville une banderole géante qui reprend les mêmes slogans et visuels graphiques, et dénonce une perte de 5,6 millions d’euros pour son budget. Tout comme à La Rochelle (Divers gauche) où 4,5 millions d’euros pourraient manquer au budget et sonner « la fin du soutien à toutes nos associations ou l’arrêt du financement des cantines scolaires ? », et sans oublier Bègles (EELV) qui refuse « la dégradation des services publics ».

Vendredi 9 novembre, le Préfet de la Gironde avait sommé le maire bordelais de retirer ses banderoles « au nom du principe de neutralité des services ». Alors qu’Etienne Guyot évoquait même une action en justice en cas de refus – toujours pas lancée –, Pierre Hurmic a maintenu son affichage au nom du principe d’ « information municipale ».


#finances publiques

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