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Des armes létales pour la police municipale de Bordeaux, est-ce vraiment de la balle ?

Effets sur l’insécurité, risques de bavures, coût de l’opération… Rue89 Bordeaux répond à 5 questions que soulève la décision du maire écolo Pierre Hurmic de doter une brigade de la police municipale d’armes létales à Bordeaux.

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Des armes létales pour la police municipale de Bordeaux, est-ce vraiment de la balle ?
Pierre Hurmic à la rencontre de sa police municipale

L’annonce faite le 12 novembre a du mal à passer. L’équipement d’une brigade de la police municipale en armes létales a valu au maire de Bordeaux des louanges dans les médias nationaux et l’approbation générale à droite, en particulier dans les dernières grandes villes à ne pas l’avoir fait (Rennes, Nantes Lille, Grenoble, Angers et Paris).
Mais cette volte-face de Pierre Hurmic provoque la consternation à gauche, à commencer dans son propre camp.

Un changement de cap décrié ?

« On n’est pas du tout sur cette ligne », assure ainsi un élu écologiste nantais, selon lequel « porter une arme peut générer des craintes » dans la population. Les critiques, réelles mais discrètes dans la majorité municipale – dont de nombreux élu·es contacté·es se refusent à tout commentaire –, se font jour ouvertement par ailleurs.
Dans un communiqué du 23 novembre, les Jeunes écologistes Aquitaine, l’organisation de jeunesse du parti, appellent « le Maire de Bordeaux à revenir sur sa décision d’armer la police », qui pourrait selon eux « créer un précédent et une légitimation politique pour les personnes qui voudraient aller encore plus loin dans la répression ».

« Cette décision se fait au détriment d’une doctrine de résolution des conflits pacifique, constructive et nécessaire face aux troubles de la tranquillité publique pouvant exister dans certaines communes », peut-on lire dans ce texte, qui demande à la Ville de « prendre le chemin de la police de proximité, de la pédagogie et non de la répression ».

Les Jeunes écologistes s’inquiètent pour les personnes racisées et minorisées, « premières victimes des violences policières ». Ils dénoncent l’usage des armes à feu qui « a décuplé ces dernières années, le tout facilité par la loi du 28 février 2017, relative à la sécurité publique, assouplissant les règles d’usage des armes à feu par les policier·ères ».
La section bordelaise de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a elle aussi évoqué, au lendemain de l’annonce, le « risque de transformer le modèle de la police municipale en un modèle de force et de confrontation, s’éloignant ainsi de sa mission première de médiation et de proximité avec les habitants ».

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