Le plan « n’a de charmeur que son nom “Bordeaux nuit étoilée” », « la réalité du terrain pour les habitant-es de la ville est toute autre », écrit Amaëlle Fontaine, à l’initiative d’une pétition contre l’extinction de l’éclairage public à Bordeaux.
« Désormais et chaque fois que nous rentrons chez nous à partir d’1h du matin, c’est avec un sentiment d’angoisse grandissant. La mairie n’est pas sans savoir que la délinquance sévit dans Bordeaux et ce dans tous les quartiers, et il n’y a rien de plus stressant que de ne pas pouvoir voir devant ni derrière soi quand on avance. »
Les mots sont forts et les témoignages dans les commentaires également – un Bordelais dit avoir été agressé et avoir perdu 13 dents – dans cette pétition lancée le 22 octobre dernier et qui a déjà récolté 2700 signatures.
Axes rallumés
Son autrice s’indigne du plan de sobriété énergétique qui prévoit l’extinction de 57% du parc lumineux de la ville et de ses environs entre 1h et 5h du matin. Tout en indiquant que « sur le papier ce projet semble vertueux », puisque ses retombées sont censées rapporter 800000€ d’économies à la ville.
Ce mercredi 20 novembre, le maire de Bordeaux a commenté la pétition en assurant qu’ « un travail [est] en cours » pour le rétablissement de l’éclairage de nuit.
« Nous sommes en train d’allumer un à un les axes structurants, avec l’objectif qui a toujours été le nôtre : qu’à court terme, chacune, chacun puisse circuler en zone éclairée sur au moins 80% de son temps de trajet, avec un objectif à 90% à plus long terme », explique Pierre Hurmic.
80%, ou même 90%, d’un trajet dans une zone éclairée, ne veut pas vraiment dire que l’éclairage de nuit va être totalement rétabli. Le rétablissement de l’éclairage sur « les grands axes structurants qui desservent en étoile l’ensemble des quartiers périphériques permettra de couvrir la plus grande partie des trajets », détaille Claudine Bichet, première adjointe au maire.
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