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Un « Hymne à un toit » devant le Grand Théâtre pour les enfants scolarisés et mal logés

Des parents d’élèves se retrouvent ce mercredi 20 novembre devant le Grand Théâtre pour un « Hymne à un toit » à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant. Tout le monde est invité à y participer.

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Un « Hymne à un toit » devant le Grand Théâtre pour les enfants scolarisés et mal logés

« Il n’y aura aucune prise de parole, ni politique, ni associative. On chante et c’est tout ! » Voilà le mot d’ordre du collectif de soutien aux enfants mal logés. Des parents d’élèves des écoles de la métropole bordelaise, mené par le Collectif de soutien aux enfants mal logés, donnent rendez-vous ce mercredi 20 novembre devant le Grand Théâtre pour un « Hymne à un toit » à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.

« Tous les parents d’élèves, les enseignants, les élus, les avocats, les soignants, les accueils de loisirs, les musiciens et toutes les associations du territoire de la métropole bordelaise sont invités à nous rejoindre pour chanter avec nous et avec nos enfants qui offriront ainsi leur soutien à leurs camarades dont ils connaissent les conditions de vie », écrivent-ils dans leur appel.

De 15h à 16h30, le rendez-vous est donné sur les marches du théâtre pour une répétition avant le chant, qui sera filmé, suivi d’un goûter offert par le centre d’animation Saint-Pierre. Pour se préparer, les paroles et les partitions, ainsi qu’un petit tuto sont sur ce lien.

16 à 24% d’élèves mal logés

Le Collectif vient en soutien à des familles sans domicile – à la rue ou provisoirement hébergées – dont les enfants sont scolarisés sur le territoire de la métropole bordelaise. Leurs actions visent à sensibiliser sur « la nécessité d’un logement digne pour permettre aux enfants de grandir dans la sérénité et de poursuivre leur scolarité ».

Les recensements dans les écoles bordelaises questionnées par le collectif font état de 16 à 24% d’élèves en situation de grande précarité de logement. Les parents d’élèves assument alors par solidarité le rôle de l’Etat : offrir deux places sur le canapé, héberger à tour de rôle…

« Une situation épuisante et inadaptée aux besoins des familles. C’en est trop. Tous les ans, ça recommence. Ce n’est pas aux citoyens de faire en sorte que des enfants ne dorment pas dans la rue », mentionnent-ils.

Des familles accueillies

Début octobre, quelques jours après la rentrée, des parents d’enfants scolarisés à l’école Barbey, à celle des Menuts et à l’école Pas-Saint-Georges, se sont mobilisés pour mettre à l’abri des familles à la rue en occupant une école maternelle.

Selon le collectif, 15 familles en difficulté à l’école des Menuts ont accepté d’être « accompagnées » et 7 situations ont trouvé des solutions. Tandis que les 8 autres ont été remontées « en extrême urgence » aux élus du département de la Gironde et de la mairie de Bordeaux. Pour l’instant, 5 ont trouvé un logement, les autres sont en cours de traitement.

Dans un communiqué, la mairie de Bordeaux annonce que depuis la rentrée de septembre, « un presbytère est mis gracieusement à disposition de la Halte 33, pour l’ouverture imminente aux familles de 33 places hivernales, avec un financement de l’Etat. Un autre presbytère est confié à des associations partenaires, pour l’hébergement en décembre de cinq familles supplémentaires ».


#sans toit ni loi

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