Un an jour pour jour après sa première condamnation à 12 ans de prison par la cour criminelle de la Gironde à Bordeaux, Yero B. était jugé en appel devant la Cour d’assises de la Charente à Angoulême depuis le lundi 16 décembre 2024. Ce mercredi, le verdict est tombé : 15 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 10 ans assortie d’une interdiction définitive du territoire français.
Ce Mauritanien, arrivé en France en 2001 sous le statut de réfugié politique, qui lui a ensuite été retiré après une visite au pays, a été reconnu coupable de viol avec menace d’une arme. Il avait entrainé Océane D., étudiante à Bordeaux, dans un parking place de la Victoire, puis l’avait agressée le soir du 29 juillet 2021. Depuis le premier procès à Bordeaux, un nouveau témoignage s’est ajouté au dossier pour une autre agression en 2018 sur une jeune femme qui a souhaité garder l’anonymat.
Une technique rodée
Yero B. était bien connu des services de police avec un casier judiciaire riche de 24 mentions, principalement pour des faits de vols et violences, mais aussi pour des infractions à caractère sexuel. Vivant dans la rue à Bordeaux, il abordait des inconnues en leur promettant de les « désensorceler » et les « aider » à surmonter un traumatisme. Océane D. avait déjà subie une agression sexuelle deux ans plus tôt.
Militante associative engagée dans des maraudes et autres actions auprès des migrants, elle ne s’était pas méfiée de cet homme cloué dans son fauteuil roulant à cause d’une poliomyélite contractée enfant. Dans un coin sombre du parking où il l’avait entrainée, après un semblant de rituel mystique – aspersion de parfum, citations en arabe, bracelet d’os blancs… –, Yero B. s’était jeté sur elle pour la violer.
Ce n’est que grâce à l’intervention d’une femme passant par là que l’agression a été interrompue. Placé en détention provisoire pendant 2 ans, l’homme a même été libéré sans qu’Océane D. ne soit avertie de la décision. L’affaire avait suscité la colère des associations féministes, comme le Planning familial qui s’était constitué partie civile.
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