Etienne Guyot considère « parfaitement inqualifiables et inacceptables » les faits qui se sont produits samedi 7 décembre en amont du match entre les Girondins et Saint-Brieuc, en championnat de National 2.
« Le cortège des supporters ultramarines, lors de sa “fanwalk”, a cherché à venir au contact des North Gate à hauteur du parvis du stade », relate la préfecture dans un communiqué ce jeudi 12 décembre.
Alors que les policiers « s’interposaient avec sang-froid entre les parties, les UB87 venaient à leur contact pour en découdre violemment, avec force invectives et jets de projectiles. Les policiers sont parvenus à maîtriser la situation et à rétablir l’ordre, au prix toutefois d’un blessé dans leur rang », s’indigne le préfet de Gironde.
Public « en danger »
« Cette situation qui dure depuis trop longtemps met physiquement en danger non seulement le club, mais surtout les personnes, à savoir un public familial qui a envie de voir des matchs dans la sérénité, les adhérents ainsi que les membres des forces de l’ordre », poursuit-il.
Dans un courrier adressé aux deux associations, Etienne Guyot les enjoint donc de prendre « des mesures immédiates et concrètes témoignant de leur engagement à modifier dans la durée ces comportements irresponsables ».
« Si ces garanties ne sont pas apportées par les deux associations de supporters d’ici au 17 décembre 2024, il sollicitera la tenue à huis-clos non seulement du match FCGB/Stade Rennais [comptant pour les 32e de finale de la coupe de France, NDLR] mais aussi de tous les prochains matchs à domicile de la saison ».
« Pacte de non agression »
Dans un communiqué posté mardi 10 décembre sur leur compte X, les Ultramarines anticipaient cette demande, évoquant une « sortie de crise temporaire » pour éviter « un huis clos total du stade qui aurait un impact extrêmement négatif sur le club ».
[ Communiqué] 10/12/2024
— Ultramarines Bordeaux 1987 (@ub87officiel) December 10, 2024
En notre âme et conscience, dans l’intérêt suprême du FCGB, et sans pressions extérieures, nous tâchons avec ce communiqué de proposer une sortie de crise. pic.twitter.com/3hqjGxOM67
Malgré les relations détestables entre les deux groupes, ils proposent un « pacte de non-agression » avec la North Gate Bordeaux. A condition que celle-ci « s’engage publiquement à ne plus attaquer de membres des Ultramarines ni du Virage sud en dehors du stade ni dans le stade, à cesser les pressions et les intimidations – graffitis devant les domiciles de nos membres, autocollants caricaturant nos leaders, insultes et diffamations sur les réseaux sociaux ».
Les Ultras expliquent en effet avoir voulu bloquer l’entrée du stade aux North Gate samedi dernier « après une intensification d’attaques hors stade sur [leurs] membres » – coups de mortiers à la sortie du « stade René Gallice » ayant « occasionné des séquelles à vie », supporter « roué de coups en sortie de discothèque », et qui fini à l’hôpital grièvement blessé.
Le North Gate Bordeaux ne s’est à cette heure pas exprimé sur le sujet.
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