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Nuit de la solidarité 2025 : moins de sans-abris à Bordeaux mais « la situation demeure préoccupante »

Jeudi 23 janvier, 400 bénévoles et 260 agents de la Ville et de l’Etat ont compté 392 sans-abris, qui s’ajoutent aux 369 personnes vivant dans les squats et les bidonvilles.

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Nuit de la solidarité 2025 : moins de sans-abris à Bordeaux mais « la situation demeure préoccupante »
Un sans-abri à Bordeaux

Les chiffres de la quatrième édition des Nuits de la solidarité qui s’est tenue ce jeudi 23 janvier 2025 montrent une légère baisse des sans-abris recensés dans les rues de Bordeaux, comparé à l’édition de 2024 : 392 contre 466 personnes (chiffres de la mairie de Bordeaux).

Le constat varie différemment pour les personnes en bidonvilles et en squats, à la baisse aussi pour les premières – 245 contre 374 l’année dernière -, en hausse pour les secondes – 124 contre 104 (chiffres de la Délégation interministérielle de l’hébergement et de l’accès au logement).

« Si nous constatons une diminution du nombre des personnes recensées, la situation demeure préoccupante. […] La Ville de Bordeaux sera aux côtés de la Préfecture, du Département et des associations pour continuer à ouvrir de nouvelles places d’hébergement et mener des expérimentations adaptées aux besoins des plus vulnérables », a commenté dans un communiqué Pierre Hurmic, maire de Bordeaux.

Solutions insuffisantes

L’opération de recensement a mobilisé 400 bénévoles, accompagnés par 180 agents de la Ville, du CCAS et de la Métropole ainsi que 80 agents des services de l’État. Ils ont sillonné la ville divisée en 97 secteurs, et des équipes sont intervenues dans les transports publics, autour du Lac, quai de la Souys, dans les parkings, et lors des distributions alimentaires…

En Gironde, le phénomène du sans-abrisme peine à se résorber malgré l’augmentation des places d’hébergement soutenues par l’État : + 200 places en janvier 2025 par rapport à janvier 2024 soit 2252 places (dont 100 places hiver et 100 places supplémentaires, certaines ponctuelles, liées à la période de froid récente).

Ces solutions sont cependant insuffisantes pour permettre l’accès à un parcours d’insertion durable relève la mairie, qui « appelle de ses vœux que le Gouvernement accorde à la Préfecture de la Gironde des moyens complémentaires pour permettre la sortie d’une gestion de l’urgence et privilégier l’accompagnement d’insertion », précise Pierre Hurmic.

Le maire rappelle les efforts de la ville sur le financement du nombre de nuitées hôtelières, l’ouverture de places d’hébergement pour les femmes à la rue et pour les personnes vivant en campement, ainsi que la mise à disposition de douches place de la République.


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Photo : cc/Pexels

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