Média local avec zéro milliardaire dedans

Les députés Mathilde Feld et Loïc Prud’homme saisissent le Préfet suite à l’agression d’un militant LFI

Dans un communiqué publié ce mardi, les deux députés girondins demandent au préfet de la Gironde de prendre des mesures pour « mettre fin aux violences d’extrême droite ». Ils citent notamment la récente agression d’un membre des Jeunes Insoumis, roué de coups par des militants d’extrême droite dans la nuit du 18 au 19 février sur le campus de Sciences Po Bordeaux.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Les députés Mathilde Feld et Loïc Prud’homme saisissent le Préfet suite à l’agression d’un militant LFI
Un tag de l’extrême droite sur la campus de Bordeaux Montaigne

Alors que les blocages se poursuivent à l’Université Bordeaux Montaigne et à Sciences Po, la présence de l’extrême droite sur le campus fait régner un sentiment de crainte. Les intrusions de ces groupuscules, dénoncées de longue date par les étudiants, ont cette fois-ci débouché sur le passage à tabac d’un militant des Jeunes Insoumis.

Théo (* pseudonyme) n’est pas étudiant, il était venu ce soir-là en soutien. Dans les environs de minuit, il s’éloigne du groupe, rassemblé devant l’entrée de Sciences Po, et se rend soudainement compte qu’il est suivi par deux hommes masqués. Arrivé à une intersection, il voit deux voitures à l’arrêt, phares allumés et moteurs tournants. Il se retrouve entouré de quatre hommes, tous cagoulés.

« L’un d’eux m’insulte, me traite de petite salope et m’assène une gifle, raconte le jeune homme de 25 ans. Je me prends ensuite une balayette par derrière, je me fait rouer de coups au niveau des côtes et du visage. L’agression en elle-même a duré une dizaine de secondes je dirais, et pendant que j’étais au sol il y en a un qui me filmait. »

« Une inquiétante série d’actions »

Lorsqu’il se relève, Théo se fait de nouveau menacer mais cette fois-ci à l’aide d’une bombe lacrymogène pour le pousser à partir en courant. Il ne recroisera pas ses agresseurs de la soirée. Il a depuis déposé plainte et souffre encore d’une côté fêlée.

Une situation qui a poussé ce mardi les députés insoumis Mathilde Feld et Loïc Prud’Homme à publier un communiqué dans lequel ils demandent « solennellement » au préfet Etienne Guyot de prendre toutes les mesures en son pouvoir « pour mettre fin aux violences d’extrêmes droites » dans le département.

🔴 Suite à la violente agression d'extrême droite d'un militant jeune insoumis je saisis avec ma collègue Mathilde Feld le préfet de la Gironde. Le terrorisme d’extrême droite doit être pris au sérieux. La réponse de l’Etat doit être ferme, les auteurs de violences doivent être poursuivis et jugés.

Loïc Prud'homme (@loicprudhomme.bsky.social) 2025-02-25T15:50:40.323Z

Car cette agression n’est pas la seule survenue sur le campus bordelais depuis le début de l’année. Elle s’inscrit, selon les deux députés, « dans une inquiétante série d’actions menées par des groupuscules d’extrême droite contre les représentants des mouvements progressistes, associatifs ou politiques ».

« Terrorisme d’extrême droite »

Les élus dénoncent un « terrorisme d’extrême droite » qui « ne s’exprime malheureusement pas uniquement par des intimidations » avec un « passage à l’acte de plus en plus fréquent ».

Ils listent tour à tour l’intrusion de la Bastide bordelaise sur le campus Bordeaux Montaigne lors d’une conférence de la France Insoumise en 2022 qui fera quatre blessés ; les militants du groupuscule Bordeaux nationaliste, reconnus coupable des agressions commises à Saint-Michel en juin 2022, aperçus en janvier sur le campus de Pessac ; la série de dégradations de locaux sur la permanence de Loïc Prud’Homme, au local du PCF à Bègles, à la mosquée de Pessac ou encore dans des écoles primaires à Bègles.

« La réponse de l’Etat doit être ferme, les auteurs de violences doivent être poursuivis et jugés. Les groupuscules violents d’extrême droite, notamment la Bastide bordelaise, doivent être dissous dans les plus brefs délais. Le silence et l’inaction ne saurait être une option », concluent les députés.


#blocages

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Partager
Plus d'options