Quelques jours après le dernier semi-marathon de Bordeaux, le 1er décembre 2024, les coureurs ont reçu un mail de PhotoRunning leur proposant de télécharger un pack de photos. Leur numéro de dossard leur donne accès pour une durée a priori limitée, et contre 29,90€, à des dizaines de clichés pris en différents points du parcours.
Problème soulevé par Le Monde dans une enquête parue ce mercredi 19 mars : PhotoRunning recourt pour ce faire à la reconnaissance faciale, technologie permettant d’identifier des personnes sur des photos.
La CNIL (commission nationale informatique et liberté), l’instance de contrôle de ces usages technologiques, précise à Rue89 Bordeaux que ces traitements biométriques sont « en principe interdits, sauf si les personnes y ont librement consenti (consentement libre, spécifique et éclairé) » et doivent « répondre à une justification particulière, en l’absence de toute autre alternative moins intrusive ».
« Consentement exprès »
Prestataire de l’organisateur du semi-marathon, le Stade Bordelais – et de 47 autres évènements sportifs en France lors des 12 derniers mois –, la société répond au Monde que « la reconnaissance faciale, qui suppose un consentement exprès, n’intervient que pour les participants en ayant fait la demande expresse », à savoir ceux qui soumettent leur selfie sur le site de l’entreprise après la course.
Mais cette affirmation est erronée : plusieurs participants au semi-marathon de Bordeaux, qui comptait cette année plus de 13000 inscrits, dont l’auteur de ces lignes, ont pu dans un premier temps consulter ces images, sans avoir envoyé de photos avant ou après l’épreuve. Pour y accéder désormais, PhotoRunning demande effectivement un selfie aux internautes.

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