C’est un coup dur que s’apprêtent à encaisser les écoles du département. En Gironde, la rentrée scolaire 2025 sera marquée par de nouvelles fermetures de classes. Les mesures annoncées en février par l’académie de Bordeaux, motivées par les données démographiques, doivent être fixées lundi 17 mars lors du conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN).
La semaine précédente, des mobilisations de parents d’élèves et d’instituteurs ont eu lieu pour tenter de peser dans la balance. En vain ?
106 fermetures de classes annoncées
À la suite du Comité Social d’Administration Spécial Départemental (CSASD) qui s’est tenu le 18 février, l’académie de Bordeaux a annoncé ses principales mesures pour la rentrée prochaine. Elle prévoit notamment 106 fermetures de classes contre 47 ouvertures, soit 59 classes en moins.
L’académie invoque les données démographiques pour justifier ses choix. La Gironde, comme de nombreux départements français, fait face à une baisse significative des effectifs scolaires. Depuis 2019, le département a perdu 7180 élèves et cette tendance devrait se poursuivre avec une prévision de 130 434 élèves pour la rentrée 2025, soit une diminution de 1707 élèves par rapport à 2024.
L’administration affirme que le taux d’encadrement sera néanmoins amélioré, passant de 23,7 en 2019 à un prévisionnel de 21,9 en 2025. Cependant, cette vision comptable ne reflète pas toujours la réalité vécue dans les écoles pour les représentants syndicaux :
« L’administration regarde à une échelle macro en disant qu’au niveau du département, le taux d’encadrement s’améliore. Mais nous, quand on regarde école par école, chaque école où il y a une fermeture, de fait, ça n’améliore pas son taux d’encadrement », argumente Pierre Ruiz Lansard de la FSU Snuipp33.
Le représentant syndical souligne que ces fermetures ne prennent pas toujours en compte les spécificités locales. Comme en zone rurale. À titre d’exemple, pour l’école de Saint-Martin-de-Sescas, commune de 600 habitants dans l’Entre-deux-Mers, à l’est de Langon, la fermeture d’une classe aurait eu des conséquences « dramatiques » pour la communauté locale, où l’école (maternelle et élémentaire) joue un rôle central au sein du village.
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