Le pavillon est presque caché, au fond d’une allée dans un quartier résidentiel de Mérignac. Dans cette maison toute neuve vivent 6 enfants, sortis à ce moment-là pour jouer au parc. Ces jeunes âgés de 5 ans et demi étaient jusque récemment placés au CDEF (centre départemental de l’enfance et de la famille) d’Eysines, qui compte 400 places. Ici, ils sont encadrés nuit et jour par 14 adultes (équivalent temps plein).
Leurs problèmes psychologiques (agressivité, difficultés à parler, troubles du spectre autistique, propreté…) nécessitaient « une organisation plus familiale, et des figures d’attachement pour les enfants », explique Stéphane Jacquet, directeur territorial Sud Ouest d’EPNAK.
Cet établissement public gère ce lieu pour le compte du Département de la Gironde et un autre service à Pessac (pour jeunes adultes), parmi 106 unités et service en France. Leurs petites structures sont à mi chemin entre les CDEF ou les MECS (maisons d’enfants à caractères social), « qui ne peuvent pas répondre à leurs besoins spécifiques », et les familles d’accueil, « qui peuvent être mises en difficulté par les troubles » des jeunes placés, poursuit Stéphane Jacquet.
« Moins de placements en institution »
Le Département de la Gironde entend aujourd’hui s’appuyer sur de tels lieux d’accueil, explique ce mercredi 26 mars son président, lors d’une conférence de presse organisée dans cette maison de Mérignac. Au milieu du salon et des jouets, Jean-Luc Gleyze expose le « virage » de la « désinstitutionnalisation » qu’il veut faire prendre à la protection de l’enfance :

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