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Boîte Noire, un premier lieu culturel de proximité à la Base sous-marine de Bordeaux

Ce jeudi 24 avril, un premier Lieu culturel de proximité voulu par la municipalité a ouvert ses portes à Bordeaux. Situé dans l’Annexe de la Base sous-marine, il est confié aux associations Dézip et Grand Incendie. Le prochain, dans le quartier Nansouty, sera inauguré en mai 2025.

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Boîte Noire, un premier lieu culturel de proximité à la Base sous-marine de Bordeaux
Les associations Dézip et Le Grand Incendie ont décroché la gestion de l’Annexe de la Base sous-marine.

À la Base sous-marine, une nouvelle initiative s’installe dans ce bâtiment chargé d’histoire. « C’est le premier lieu culturel de proximité (LCP) inauguré par la Ville », introduit Vincent Maurin, maire-adjoint du quartier de Bordeaux-Maritime, lors de son inauguration ce jeudi 25 avril.

« Avec l’installation de deux structures associatives réunies par un projet commun, ce lieu phare du quartier Bordeaux-Maritime va s’ouvrir au public pour une offre culturelle complémentaire aux expositions immersives proposées par les Bassins de Lumières », déclare Dimitri Boutleux, adjoint au maire de Bordeaux chargé de la création et des expressions culturelles.

La culture à proximité

Faisant partie de la politique culturelle municipale, les gestionnaires des LCP sont sélectionnées sur différents critères (implantation locale, parité hommes-femmes, représentativité…), en participant à une démarche d’économie sociale et solidaire. Une convention d’occupation du domaine public de trois ans lie les associations lauréates à la municipalité.

« Pour chaque quartier de la ville, nous voulons offrir aux habitants un lieu culturel de proximité », promet Dimitri Boutleux. La Maison Marandon (quartier Nansouty) bientôt inaugurée en mai 2025, sera le deuxième lieu culturel de proximité.

« À l’instar des autres lieux culturels de proximité qui ouvriront d’ici 2026, nous expérimentons ici une gouvernance partagée entre les associations résidentes, la ville de Bordeaux, les différents acteurs locaux et les habitants de Bordeaux-Maritime. »

Dans l’Annexe de la Base sous-marine, qui peut accueillir jusqu’à 1000 personnes, ce sont les associations Dézip et Le Grand Incendie qui ont décroché cette première résidence. Sous une même bannière, Boîte Noire, les deux structures bénéficient de locaux et ont élaboré une programmation culturelle pour les six prochains mois, entre concerts, expositions et performances.

Un espace de création

« Travailler entre associations et services de la ville pour créer des choses ensemble, c’est une démarche intéressante », observe Maxime Deluga, fondateur de l’association Dézip (un clin d’œil à l’archive numérique), qui collecte des archives et leur apporte une dimension sensible à travers des expositions et des spectacles.

Le directeur artistique esquisse déjà de futurs partenariats avec des structures du quartier : Ricochet Sonore pour la médiation culturelle et la « récolte de mémoire », l’Astrodome pour développer les volets création et diffusion…

« L’idée, c’est de créer des partenariats pour avoir une programmation assez riche, à l’intérieur de la salle ou à l’extérieur », poursuit-il.

Aux abords du bâtiment, un jardin public en cours de construction offrira à terme un nouvel espace pour organiser des événements en plein air.

Premier évènement en mai

Le 17 mai prochain, un premier évènement prendra place dans et hors la base sous-marine, réalisé à partir d’une collection d’archives vidéos sur la Garonne récoltée par l’association depuis une douzaine d’années :

« Nous en avons fait une forme de spectacle, conçu comme un album de musique : des artistes de musique électronique et actuelle ont composé une bande son. On projette cette création à l’extérieur de la Base sous-marine et nous invitons aussi le public à partager un grand repas, autour de la morue, une tradition locale liée à l’histoire du territoire. »

Ce sera ensuite au tour du Grand Incendie d’investir les lieux du 16 au 30 juin, avec plusieurs rendez-vous artistiques. Parmi eux le « Charivari », qui se déroulera en partenariat avec le Girophare dans le cadre du Festival des Fiertés. « C’est un temps fort sur les thématiques queers », précise Tristan Piotto, directeur artistique de la structure, avec notamment la performance de l’artiste russe Jenna Marvin, la projection du documentaire Queendom au Théâtre de la Lucarne, ou encore une proposition de l’École du Cirque voisine.

« On propose deux temps forts par an, l’un en juin et l’autre en octobre, dédiés aux arts du spectacle. L’idée, c’est de présenter des formes très diverses autour des arts vivants : théâtre, performance, musique, chant, etc. » poursuit Tristan Piotto.


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