Si vous êtes locataire ou en copropriété, votre mode de chauffage est probablement collectif. La répartition peut se faire en fonction de la superficie des appartements, du nombre d’occupants ou bien d’autres critères.
Cependant, en 2018, la loi Elan a rendu l’individualisation des frais de chauffage obligatoire, dans les bâtiments dont les caractéristiques techniques le permettent. Son objectif est de donner l’information la plus fiable aux locataires sur leur consommation de chaleur bien que le calcul exact n’existe pas. En conséquence, beaucoup de bailleurs sociaux ont adopté la technique du partage à la surface.
Une solution imposée
Une autre solution s’est imposée dans le marché, celle des Répartiteurs de Frais de Chauffage (RFC), grâce à un appareil fixé sur des radiateurs qui se base sur les algorithmes sans pour autant mesurer concrètement la consommation d’énergie des radiateurs. Il est censé en théorie mesurer en continu la différence de température entre le radiateur et la pièce pour en déduire la quantité de chaleur consommée et l’enregistrer.
La technologie RFC ne convainc pas de nombreuses associations de consommateurs, de locataires et de représentants du monde HLM. L’UFC-Que-Choisir par exemple y voit à l’époque un passage en force du précédent « gouvernement [qui] a imposé l’individualisation des frais de chauffage sur la base d’une étude effectuée sur 5 immeubles, de surcroît financée par les industriels de la mesure, ces sociétés qui s’assurent de très belles rentes avec les contrats de pose et de relevé des répartiteurs de frais de chauffage qu’elles facturent aux copropriétés ».
A en crois l’ADEME, le marché est juteux. Le chiffre d’affaires de l’année 2019 du secteur de l’Individualisation des Frais de Chauffage (Répartiteurs+Compteurs) s’est effectivement élevé à 250 millions d’euros.
Une offre alternative à Bordeaux…
En Gironde, une entreprise bordelaise imagine une autre solution en observant les limites des systèmes actuels. Kocliko, créée en 2016 par des ingénieurs et diplômés de l’école des mines de Paris, a d’abord développé un premier logiciel destiné aux bureaux d’études pour garantir la performance énergétique des bâtiments. Trois ans plus tard, Kocliko met au point un calcul permettant de répartir individuellement les frais de chauffage, en se basant sur la température ambiante des logements.
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