« Ils vont nous tuer, ça me fait peur », lâche un salarié devant l’hôtel Ibis Bordeaux Grand Lac. Le rendez-vous syndical était donné sur le parking de l’établissement, alors que la première réunion du CSE consacrée au plan de sauvegarde de l’emploi se tenait à l’intérieur.
Cerexagri, filiale du géant indien UPL (United Phosphorus Limited), spécialisé dans la production de phytosanitaires, possède trois usines : à Mourenx, au Canet et à Bassens. C’est cette dernière qui fait aujourd’hui face à une menace de fermeture car, selon la direction, elle ne serait plus économiquement viable. « Pourtant on continue de réaliser du bénéfice » poursuit Romain (prénom modifié) :
« On a une production stable de 9 000 tonnes par an, avec une marge de 23 % sur les quatre dernières années. Tous les indicateurs financiers et commerciaux sont au vert : même aujourd’hui, on est encore à 10 % de marge. »
Fermeture programmée
La nouvelle est tombée le 12 mai dernier. Deux représentants syndicaux sont alors informés de la fermeture programmée de l’usine par le PDG de Cerexagri et la directrice des ressources humaines Europe d’UPL. Un comité social et économique (CSE) est convoqué pour le 27 mai suivant, date de l’annonce officielle du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

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