Le tribunal administratif de Toulouse a décrété illégale une autoroute A69 à moitié construite, avant d’être déjugé en appel. Va-t-il invalider le plan de financement du grand projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO, les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax), et mettre fin à des travaux tout juste commencés (pour les aménagements au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse) ?
C’est l’enjeu de l’audience qui se déroulera ce vendredi 27 juin, dans l’après midi. Trois ans après les dépôts des recours de 81 élus de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie, ainsi que de dizaines d’associations et de particuliers anti-LGV, les juges devront trancher de la légalité du montage financier du projet. Selon les requérants, les élus locaux ont été trompés par la présentation de ce dernier, estimé à 14 milliards d’euros, dont 5,6 milliards d’euros à la charge des 24 collectivités locales partenaires.
Recettes incertaines
D’après Denis Teisseire, de Transcub, une des associations requérantes, le plan ne prend en effet en compte ni les frais financiers et de gestion, estimés à 7 milliards supplémentaires, ni la revalorisation du coût final du projet intégrant l’inflation et la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, ni l’estimation précise de la branche vers Dax, non réalisée par SNCF Réseau, et dans laquelle l’Etat refuse de s’engager. Bref, la charge pour les collectivités locales pourrait aller du simple au double.
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