Ils étaient une centaine devant le Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique (LaBRI) ce jeudi à avoir répondu à l’appel de l’Atelier bordelais d’écologie politique (Abécopol) aux côtés du collectif Scientifiques en rébellion. Tous sont inquiets suite à la mésaventure d’Ada (pseudonyme).
Censée démarrer son postdoctorat le 1er mars dernier au sein du laboratoire, la chercheuse a appris que son accès au LaBRI, classé zone à régime restrictif (ZRR) notamment pour ses recherches en cryptographie, intelligence artificielle ou en cyber-sécurité, lui était refusé sur avis du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR).
N’ayant pas été mise au courant des motivations de cette interdiction, Ada soupçonne son engagement en écologie politique d’en être la raison. Elle est en effet membre des Soulèvements de la Terre, une organisation de désobéissance civile luttant contre l’accaparement de l’eau et des terres, engagée notamment dans la lutte contre les mégabassines. Or Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, avait qualifié ce mouvement d’ »écoterroriste » et tenté de le dissoudre, sans succès.
Des dispositifs sécuritaires en pleine extension
« Stand up for science… En France aussi ! » ou « ZRR : ici s’arrêtent les libertés académiques » peut-on lire sur les banderoles déployées par les militants. Car l’Abécopol, Scientifiques en rébellion et les syndicats ayant appelé au rassemblement s’inquiètent de la prolifération des ZRR.
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