La Philomathique fait peau neuve. De l’extérieur, cette grande bâtisse laisse une impression d’usure et d’ancienneté. Un édifice à la pierre noircie, construit sur trois niveaux, que son président Pascal Descombis qualifie lui-même à première vue « d’austère et intimidant avec ses grandes portes ». L’intérieur, en revanche, décoré aux couleurs de l’artiste Mondrian pour le défilé mode de fin d’année, dégage un semblant de modernité, qui n’attend qu’à s’affirmer.
L’école de formation aux métiers de l’art et de l’artisanat, qui y est installée, a lancé un programme de rénovation, étalé sur plusieurs années. Le but ? Dépoussiérer l’image de cette école. Cet établissement forme des jeunes mais accompagne aussi les virages professionnels :
« On a une belle clientèle en reconversion professionnelle, des ingénieurs nucléaires, des médecins, des gens qui ont connu le salariat », détaille Pascal Descombis.
Encore aujourd’hui, La Philomathique, établie au 66 rue de l’Abbé-de-l’Épée, entretient son mystère. Derrière ses trois grandes arches en pierre calcaire dressées dans le hall d’entrée, se cachent des ateliers de menuiserie, d’ameublement et de couture. Encore faut-il oser s’aventurer au-delà de l’antichambre ouverte et peu éclairée pour découvrir ses secrets.
Ici, on entend le son des scies circulaires qui grincent, tournent et découpent le bois. Là, on aperçoit quelques futurs artisans traversant furtivement le hall. Le lieu vit, timidement. Les premiers travaux et diagnostics en cours devraient permettre de « donner une nouvelle vie à cet endroit magnifique », estime Etienne Parin, architecte, urbaniste et sociétaire de la Philomathique.
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