Ce mardi 12 aout, les gendarmes attendent les manifestants au tournant à Cadaujac. Des dizaines de personnes ont répondu à l’appel de LGV Non Merci contre des travaux « illégaux », selon ce collectif fédérant les associations hostiles à la ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse.
Mais ils doivent quitter les lieux, menacés par la gendarmerie d’amendes de 135€ pour participation à un rassemblement, interdit dans l’espace public par la préfecture pendant la vigilance rouge canicule.
Jeu du chat et de la souris
Après s’être rabattus sur le parking du stade de Saint-Médard-d’Eyrans, à quelques kilomètres de là, toujours sous surveillance d’une patrouille de gendarmerie, une cinquantaine de personnes sont finalement invitées à se réunir au château des Millefleurs, à Cadaujac. Ses propriétaires sont des opposants de longue date à la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, dont les TGV doivent passer sous leurs fenêtres.

Les gendarmes sont toujours devant le portail, par lequel s’engouffrent les véhicules des manifestants, concédant qu’ils ne peuvent empêcher un rassemblement dans une propriété privée. Celui-ci consiste en une série de prises de paroles, démarrée sur la terrasse de la demeure.
« Nous étions venus pour constater que des actes illégaux ont été commis, commence Jean Olivier, des Amis de la Terre Midi-Pyrénées. En rejetant le référé-suspension le tribunal administratif de Bordeaux avait estimé que l’urgence n’était pas caractérisée car SNCF Réseau s’était engagé à ne pas faire de travaux avant l’automne dans les marais de Cadaujac, une zone humide reconnue comme étant un habitat du vison d’Europe. Or un chantier est bien en cours. »
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