« Les collectivités qui s’engageront pleinement dans la création des filières de valorisation des nutriments par la séparation à la source [de l’urine et des excréments] seront des pionnières », conclut une « étude de gisements et d’opportunités pour la valorisation des excreta et couches sur le territoire » de Bordeaux Métropole.
Le territoire avait été précurseur en France avec la Fumainerie, expérience de collecte des excrétas auprès d’habitants équipés de toilettes sèches, avant d’aiguiller l’urine vers Toopi Organics et les excréments vers des plateformes de compostage. Si l’initiative a pris fin avec les subventions publiques, l’intercommunalité a prolongé la réflexion en commandant ce rapport, rendu l’an dernier par la Mammo (maison des matières organiques), Solagro (bureau d’ingénierie) et Le Sommer Environnement.
Et il encourage vivement la Métropole à garder ce rôle de défricheur. Car sur le papier, une récupération de l’urine des habitants de la métropole permettrait de couvrir 71% des besoins en engrais du territoire. Sauf que les urines produites au domicile représentent 68% du gisement, « un gisement diffus et difficilement accessible, car nécessitant la rénovation de bâtiments et la modification de réseaux existants », pointe l’étude.
Trois scénarios
Celle-ci s’est donc attachée à des scénarios qui seraient techniquement réalisables. En ne tenant compte que des lieux recevant du public (établissements scolaires, Ehpad, aéroport…), elle estime que le potentiel serait à Bordeaux Métropole de 20000 m3 d’urine par an, soit 4% du gisement. Mais plutôt que de spéculer sur des décisions sur laquelle Bordeaux Métropole n’aurait pas la main, les auteurs avancent trois scénarios.
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