Les signaux d’alarme se multiplient autour du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD). Ce mercredi 19 novembre, Libération a affirmé que les grands éditeurs jugeaient impossible la tenue de l’édition 2026, prévue fin janvier. Une information aussitôt confirmée par le Syndicat national de l’édition (SNE), regroupant les majors de la BD (Dargaud, Casterman, Glénat, Delcourt…).
Le SNE prend ainsi acte de la décision de neuf organisations et syndicats d’auteurs et autrices, affirmée mardi 18 novembre, de boycotter le prochain festival.
« Il est impossible de faire redescendre la mobilisation tant que la société 9eArt+ pilotera la manifestation, même avec la promesse de retrait de Franck Bondoux [le directeur de cette structure qui organise le FIBD]. La situation cristallise de nombreux problèmes de notre époque : violences sexistes et sexuelles, gouvernance autarcique, mépris généralisé des travailleurs et travailleuses y compris des bénévoles, exploitation mercantile, validisme, etc. », écrivent-ils dans un communiqué.
Le syndicat affirme que ces éditeurs « participeront au renouveau engagé par les pouvoirs publics pour construire le festival de demain dès 2027, et contribuer à faire rayonner la bande dessinée en France et à l’étranger ».
Une édition 2026 à tout prix ?
De son côté, 9e Art+ dément ce mercredi toute annulation de cette 53ᵉ édition. Dans son communiqué, l’organisateur du FIBD assure mener des discussions « afin que se tienne l’édition 2026 » et se dit « à l’écoute des parties prenantes ». Il rappelle que les financeurs publics « sont en permanence dans le dialogue avec les représentants de différentes instances représentatives », syndicats d’auteurs comme d’éditeurs, et que des réunions sont prévues cette semaine.
La société fait valoir les gages donnés aux auteurs, dont 20 lauréats du Grand Prix, dont Anouk Ricard et Riad Sattouf, qui avaient appelé au retrait de 9e Art+, après la reconduction récente du gestionnaire historique. Ainsi, son directeur Franck Bondoux a été mis à l’écart, tout comme Delphine Groux, la présidente de l’association FIBD, évincée de la prochaine gouvernance.
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