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Extinction Rebellion dénonce une « démocratie verrouillée » devant le palais de justice de Bordeaux

Quelques jours après l’ouverture de la 30e COP à Belém, Extinction Rebellion a mené samedi une action symbolique devant le palais de justice pour dénoncer l’inaction du gouvernement face à la crise écologique et sociale.

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Extinction Rebellion dénonce une « démocratie verrouillée » devant le palais de justice de Bordeaux
Devant le palais de justice de Bordeaux

Ce samedi 15 novembre, une vingtaine de militant·es d’Extinction Rebellion Bordeaux ont mené une action de désobéissance civile non violente devant le palais de justice, en soutien au mouvement Indignons-nous, dont une partie de la branche Gironde les a rejoints.

Deux militant·es se sont enchaînés aux grilles pendant plusieurs heures, un cadenas autour du cou, dont la clé a été envoyée au préfet. Cette mobilisation s’inscrivait dans une série d’actions coordonnées menées plus tôt dans la semaine à Nantes, Annecy, Chambéry et Auxerre.

Le groupe bordelais explique ce geste par l’épuisement des moyens d’expression traditionnels : vote, manifestations, pétitions ou campagnes de sensibilisation.

Inaction

Selon les activistes, le gouvernement « reste sourd aux demandes de la population », « piétine les résultats électoraux » et multiplie les « reculs environnementaux », en dépit des alertes de la communauté scientifique et de la Cour des comptes.

Ils soulignent également l’écart entre les inquiétudes de la population – « 89% des Français se disent préoccupés par le changement climatique », citent-ils – et l’inaction qu’ils reprochent à l’exécutif.

L’action intervenait quelques jours après l’ouverture de la 30e COP à Belém. À Bordeaux, Extinction Rebellion a mis en scène Marianne pour porter des revendications liées à la liberté d’expression, l’écologie et la justice sociale. Les participant·es ont dénoncé le traitement réservé aux militant·es, régulièrement « entravé·es » au nom de « troubles à l’ordre public » ou d’ « écoterrorisme », alors que leurs modes d’action sont non violents.

Deux membres de la Confédération paysanne ont également pris la parole pour rappeler l’importance de soutenir l’agriculture paysanne afin de renforcer la résilience alimentaire des territoires et garantir l’accès de toutes et tous à une alimentation de qualité.

« Renouveau démocratique »

Le communiqué liste plusieurs demandes : reconnaître la gravité de la crise écologique, mettre fin aux fausses informations ou demi-mesures et agir « en profondeur ». Extinction Rebellion réclame l’arrêt des projets « écocidaires » contraires aux objectifs climatiques français, citant l’A69, la LGV Sud-Ouest, le Canal Seine-Nord, ainsi que divers projets en Gironde tels que l’usine EMME à Parempuyre, la ferme aquacole Pure Salmon au Verdon, le surf park de Canéjean ou Euratlantique.

Le mouvement rappelle que nombre de ces projets dépendent d’autorisations préfectorales et affirme que « les préfets aussi ont les clés ».

Les militant·es défendent par ailleurs le principe de justice sociale, estimant que « les plus riches impactent bien plus le climat et la biodiversité que les autres » et doivent contribuer prioritairement. Ils appellent à intégrer dans le prochain budget des mesures portées par le mouvement Bloquons Tout, comme la taxe Zucman ou une remise à plat des 211 milliards d’aides publiques versées aux entreprises.

Enfin, Extinction Rebellion affirme que le système politique actuel ne permet pas de répondre à l’ampleur du péril écologique et social et demande l’organisation d’assemblées citoyennes et populaires pour « redonner les clés de notre avenir au peuple ». Le mouvement appelle les citoyen·nes à se mobiliser pour obtenir un « renouveau démocratique ».


#Extinction Rebellion

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Photo : SB/Rue89 Bordeaux

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