1- Marie Julie Bonnin sur le toit du monde
Le 22 mars, à Nankin (Chine), Marie Julie Bonnin est devenue la première perchiste française championne du monde en salle. À seulement 23 ans, l’athlète du Stade bordelais a franchi 4,75 mètres, égalant par la même occasion le record français.
Elle avait commencé l’année 2025 par un premier titre de championne de France Elite en salle avec 4,67 m à Miramas, avant de s’offrir le premier podium international de sa carrière chez les seniors en terminant 3e aux Championnats d’Europe en salle à Apeldoorn (Pays-Bas), en franchissant 4,70 m.
En septembre, elle quittera néanmoins les Mondiaux de Tokyo avec quelques regrets, terminant 8e après avoir buté sur la barre à 4,75 m, la hauteur qui lui avait permis de remporter le titre mondial en salle en Chine.
2- Éléonore Pattery a dit « non à la loi Duplomb »
L’étudiante bordelaise en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises) de 23 ans n’aurait sûrement jamais imaginé déclencher une mobilisation comme celle-ci. Début juillet, Éléonore Pattery lance une pétition contre la loi Duplomb. En quelques jours, elle enregistre plus d’1,8 million de signatures sur la plateforme officielle de l’Assemblée nationale.
Décidée à ne pas devenir le visage d’un combat, l’étudiante ne répondra à aucune sollicitation médiatique et s’en justifiera dans un post LinkedIn :
« Si vous cherchez à comprendre le fond de cette mobilisation, commencez par donner la parole à celles et ceux qui sont compétents : les scientifiques, les juristes en droit de l’environnement, les ONG, les agriculteurs, les enseignants, les spécialistes de la santé ou encore les citoyen·nes signataires qui sont contre cette loi, et, parfois, contre le fonctionnement même de notre système démocratique. Je ne suis pas indispensable à ce débat : l’opinion publique, les voix qui s’élèvent partout dans le pays, et par-delà, me représentent déjà très bien », écrit-elle dans une lettre ouverte.
Depuis, le compteur de la pétition s’est arrêté à 2 131 368 signatures. Le seuil des 500 000 signatures issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer requises pour organiser un nouveau débat en séance publique ayant été largement franchi, la pétition contre la loi Duplomb sera débattue à l’Assemblée nationale mercredi 7 janvier. Une première dans l’histoire de la Ve République.
3- La Coordination rurale a gagné du terrain en Gironde
Il ne s’agit cette fois-ci pas d’une seule personne, mais plutôt d’un groupe. En 2025, la Coordination Rurale (CR33) a commencé par marquer les esprits avec une victoire historique, celle de la Chambre d’agriculture de la Gironde, dirigée depuis des années par le tandem FNSEA-JA. Cependant, une alliance de circonstance entre ces derniers et les autres collèges de la Chambre (salariés, coopératives agricoles, MSA…) a barré la route de la présidence à la CR33.
Le syndicat agricole s’est aussi illustré de manières bien moins glorieuses. Il a notamment revendiqué au mois de mai la dégradation des permanences de Loïc Prud’homme (LFI) et Nicolas Thierry (écologiste), fervents opposant à la loi Duplomb, alors que celle-ci était débattue à l’Assemblée nationale.
Plus récemment, c’est sur l’A63 que la CR33 a fait parler d’elle en bloquant l’autoroute durant 12 jours pour protester contre la politique sanitaire du gouvernement sur la dermatose nodulaire contagieuse. Levé depuis le 26 décembre, ce blocage n’a pas eu l’effet escompté et le syndicat a appelé l’ensemble du monde agricole à se mobiliser encore plus fortement dès janvier.
4- François Ratier, des Lionnes à l’équipe de France
Le 14 décembre dernier, François Ratier dirigeait son dernier match des Lionnes du Stade bordelais. À son arrivée en 2023, le club est déjà champion de France en titre. Avec lui, les bordelaises remporteront consécutivement deux bouclier supplémentaires, dont le dernier contre le Stade Toulousain en juin sur le score de 32 à 24.
Une nouvelle ligne va à présent s’ajouter à son CV déjà très fourni (ancien ailier du SC Angoulême, sélectionneur de l’équipe nationale féminine canadienne, coach des masculins des Arrows de Toronto, etc.) puisque le technicien de 53 ans va prendre la tête du XV de France féminin dès le mois de janvier.
« J’ai passé que des bons moments à Bordeaux. On n’a perdu que quatre matches en deux ans et demi. C’est dur de partir pour ça. Mais après, c’est l’équipe de France, c’est le truc suprême. J’aurais pu ne pas être pris mais maintenant j’y vais à fond », confiait-il à nos confrères d’Ici Gironde lors de sa dernière à Saint Germaine.
Il aura sans doute l’occasion de retrouver une bonne partie des Lionnes à Marcoussis, le stade bordelais fournissant généreusement les bancs du XV de France féminin avec 11 joueuses convoquées sur la dernière Coupe du Monde qui s’st déroulée cette année en Angleterre.
5- Louis Bielle-Biarrey, dans l’histoire de l’UBB
2025 fut l’année de tous les records pour Louis Bielle-Biarrey, l’ailier supersonique de 22 ans de l’Union Bordeaux Bègles. Auteur d’une prestation majuscule lors du dernier Tournoi des Six Nations (remporté par la France), il a été élu meilleur joueur du Tournoi et a pulvérisé le record d’essais sur une édition – précédemment détenu par lui-même –, avec huit essais plantés dans l’en-but adverse.
Le British Rugby Union Writers’ Club, une association de journalistes britanniques, lui a décerné le Pat Marshall Award de la personnalité rugby de l’année. LBB est ainsi le troisième français honoré par la presse britannique, après Jean-Pierre Rives en 1981 et Antoine Dupont en 2021. Il a également été élu meilleur joueur international lors de la 21e édition de la Nuit du Rugby en octobre..
Avec l’UBB, Le jeune joueur a remporté le 24 mai la finale de la Champions Cup face aux anglais de Northampton, le premier titre majeur de l’histoire du club, avant de s’incliner après les prolongations en finale de Top14 face au Stade Toulousain le 29 juin.
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