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Bordeaux valse avec Juppé, 30 ans en images

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Bordeaux valse avec Juppé, 30 ans en images

A moins d’atteindre en 2017 son ambition élyséenne, Alain Juppé va diriger Bordeaux 6 ans de plus. Depuis 40 ans, l’histoire de l’ancien Premier ministre avec sa ville est faite d’allers-retours avec la capitale, et de retraites forcées de la politique nationale. Flash back en images, grâce aux archives INA.

1986 : « Poursuivre ma carrière politique à Paris »

En 1983, Alain Juppé est le bras droit de Jacques Chirac, patron du RPR et maire de Paris, et un tout nouveau conseiller municipal. On prête pourtant vite à ce jeune loup l’ambition de reprendre le fief du gaulliste Jacques Chaban-Delmas.

Ainsi, alors qu’Alain Juppé est ministre délégué au budget, lors de la première cohabitation, il est interrogé par en ce sens par FR3 Aquitaine lors de la foire aux huîtres de Gujan-Mestras, le 8 aout 1986 :

« Je viens ici par ce que je suis Aquitain, Landais, j’aime beaucoup cette région, j’y passe mes vacances, mais pour ce qui est de la politique je suis élu de Paris depuis 1983, (…) c’est donc là bas que je suis tout à fait décidé à poursuivre ma carrière politique ».

1994 : « Si je viens ici, ce n’est pas pour passer, c’est pour rester »

Alain Juppé est ministre des Affaires étrangères d’Edouard Balladur lorsqu’il fait acte de candidature. Aussi précise-t-il qu’il ne s’implante pas à Bordeaux pour avoir « une carte de visite », qu’il a déjà, mais pour faire « une œuvre » de longue haleine. Les dossiers de l’époque : l’endettement de la ville et l’avenir du métro, grand projet de Chaban sur lequel le futur maire est très prudent.

2004 : « Je dis aux Bordelaises et aux Bordelais tout simplement que je les aime »

Après sa réélection dès le premier tour (comme d’habitude) en 2001, Alain Juppé démissionne de la mairie, après sa condamnation en appel à un an d’inéligibilité dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Il paye ainsi l’utilisation des moyens de la capitale sous l’ère Chirac, dont il était maire adjoint aux finances, au profit du fonctionnement du RPR.

Il doit abandonner provisoirement la vie publique, et laisse son premier adjoint Hugues Martin aux commandes de Bordeaux. L’ex Premier ministre met notamment à profit cette pause pour partir enseigner au Québec.

2006 : « Après une période difficile, c’est un nouveau départ »

Avec 56% des voix, Alain Juppé remporte les élections municipales anticipées. Il est félicité en direct par le président Chirac, mais aussi par Nicolas Sarkozy, dont il deviendra l’année suivante le N°2 du gouvernement Fillon, superministre de l’écologie.

2008 : « A Bordeaux à 100% »

Battu par Michèle Delaunay aux législatives de 2007, juste après l’élection de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé semble penser que les Bordelais préfèrent le garder pour eux seuls… Il promet donc lors de cette campagne municipale qu’il résistera aux sirènes nationales. Promesse de Gascon, qu’il est vraiment : réélu maire, il sera appelé l’année suivante pour devenir ministre de la Défense, puis des Affaires étrangères, de Nicolas Sarkozy.


#Alain Juppé

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