
Vacataires non payés, personnels au bord de la dépression, difficultés d’organisation… Trois mois après la fusion de trois de ses quatre facultés, l’Université de Bordeaux fait face à plusieurs défis, qui se cristallisent à l’ex Bordeaux IV.
C’est un chantier qui a bouleversé le paysage universitaire de la région. L’Université de Bordeaux est née le 1er janvier. Lancé fin 2010, le projet de fusion des facs bordelaises a accouché d’un mastodonte : avec 45 000 étudiants et 5 600 personnels, il s’agit de la 3ème université française. Exit donc Bordeaux 1 (sciences), Bordeaux Segalen (médecine, sociologie, psychologie et anthropologie), Montesquieu Bordeaux IV (droit, économie, gestion) et le PRES Université de Bordeaux (recherche, entre autre). Toutes ces entités ont fusionné en un seul établissement. Seule la fac de lettres (ex Bordeaux III, désormais Bordeaux Montaigne) a préféré ne pas se joindre au mouvement.
Si les trois mois d’existence de l’Université ne permettent pas de dresser un bilan complet du projet, les premières critiques n’ont pas tardé à fleurir. Le germe de la contestation est venu de là où on ne l’attendait pas. Bordeaux IV (ou plutôt, « le collège droit, économie, et gestion », comme il faut désormais l’appeler), a pour réputation d’être une fac plutôt conservatrice. Pourtant, au début du mois de mars, les doctorants ont sonné l’alerte :
« Le passage à l’université unique cristallise tous les problèmes qu’on rencontre depuis des années », assure Sonia, une doctorante, lors d’une assemblée générale à Montesquieu.
Dans l’amphi, une centaine de thésards écoutent la liste des griefs adressés à la présidence. « Tout ce nouveau fonctionnement est loufoque », précise un orateur au micro. Car doctorants et étudiants surveillent de près les projets pour leur campus : le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a pris un arrêté début janvier mettant en place un statut dérogatoire pour l’ex Bordeaux IV.
« Beaucoup d’entre nous y ont vu une manière de briser l’unité de la nouvelle Université, en séparant des domaines “attractifs et porteurs de financement” dans les sciences dures, pour mieux laisser tomber les sciences humaines, peu porteuses de valeurs “marchandables” », estime Romain, très actif dans le comité de mobilisation.
Le ministère a depuis finalement renoncé à ce statut dérogatoire. Mais les doctorants et les personnels dénoncent plusieurs dysfonctionnements lié aux rémunérations (lire ci-contre).
Entrée payante pour tout le monde
Autre point d’achoppement majeur : à partir de la rentrée 2014, tous les doctorants devront payer leurs frais d’inscription. Une révolution, car ceux qui étaient également chargés de travaux dirigés bénéficiaient jusque-là d’une exonération, l’administration considérant qu’ils rendaient service à l’université.
« Pour nous, c’était un acquis social. Sachant qu’on est payé une misère, et que travailler l’été est souvent nuisible à notre thèse, où va-t-on pouvoir trouver 500 euros en plus ? », s’inquiète un étudiant.
Joint par Rue89 Bordeaux, le président de l’Université, Manuel Tunon de Lara, y voit au contraire un effort d’uniformisation :
« Une exonération trop large est impossible, ça serait difficile à expliquer aux doctorants des autres composantes. Des exonérations auront toujours lieu sur critères sociaux et financiers. Mais je souhaite surtout regarder la réalité du statut des doctorants et l’améliorer. C’est important, car à Bordeaux, nous considérons que le doctorat est le plus haut diplôme, et qu’il doit donc être reconnu et ambitieux. Je m’attaquerai au problème à la racine. »
Visiblement pas de quoi satisfaire les doctorants, en quête de réponses urgentes. Ils ont choisi de mettre en demeure l’administration de payer leur salaire. Un préavis de grève a également été voté, assorti d’une rétention des notes de TD.
MISE À JOUR (03/04) : Réunis en assemblée générale, les doctorants du collège droit, science économique et gestion ont voté la grève hier.
« On a de nombreuses revendications, et si on les laisse passer maintenant, c’est admettre la servitude volontaire », résume l’un deux.
La NUB, challenge devenu cauchemar
Mais le malaise gagne l’ensemble des personnels de l’Université. Une intersyndicale a été organisée fin février pour apporter un soutien aux doctorants. Il a été un temps question d’une grève générale, réunissant personnels et doctorants. Le projet est abandonné, le temps de négocier avec la direction. Un dossier est particulièrement sensible : la souffrance des personnels. La médecine du travail ferait face à un afflux de salariés en détresse.
Parmi eux, Lisa (à sa demande, son prénom a été changé) :
« Il n’est pas vraiment admis que les personnels des universités puissent se plaindre. C’est assez mal vu. »
Pourtant, cette cadre éprouve de réels problèmes psychologiques, apparus dès le commencement du chantier de la fusion :
« Il y a trois, on m’a confié des responsabilités dans la préparation de la nouvelle université de Bordeaux (la NUB). J’y ai vu une formidable opportunité professionnelle. Mais petit à petit, le challenge est devenu un cauchemar. Je devais non seulement assumer mon travail quotidien, mais aussi la charge de travail lié à la NUB. »
C’est là que la tâche est devenue chronophage. Lisa doit faire face à une multiplication des réunions sur des sites éparpillés, l’explosion des compte-rendus, des notes de suivi, et des heures supplémentaires.
« À un moment, j’ai senti une rupture, avoue-t-elle. Je me suis rendu compte que mes missions étaient tout à fait indéfinies. Je nageais dans le flou. Il a fallu changer de site, de collègues, de mode de fonctionnement. Ou plutôt, il a fallu inventer une manière de fonctionner. C’est là que j’ai commencé ma dépression. »
Cette quadragénaire fait partie des 350 personnes affectées à de nouveaux postes. Aline, employée dans un autre service, explique :
« Dans ce vaste chambardement, des personnels ont dû candidater sur de nouveaux postes, mais quasiment identiques aux leurs. Dès lors, personne ne savait à quelle sauce on allait être mangé. Tout le monde a refait des CV, des lettres de motivations, et des entretiens, alors qu’on pensait que les affectations se feraient sans concurrence, dans la douceur, dans la logique de la fusion. Mais ça a généré un stress chez tous les personnels qui ont dû bouger. »
Malaise généralisé
Une impression confirmée par d’autres personnels. Certains parlent de « grand machin déshumanisé », qui n’aurait « jamais pris en compte l’humain dans la construction de cette grande machine froide ».
Symptôme de ce mal-être, l’activité du Réseau écoute soutien orientation (le Réso) a explosé, en même temps que les arrêts maladie. Une réunion du 7 mars dernier a mis en lumière des situations qui relèvent du médical, concernant entre 30 et 50 employés. Un de ses responsables, qui tient lui aussi à rester anonyme, y voit les effets d’un burn out généralisé :
« En clair, il y a une partie du personnel qui présente des risques psychosociaux. »
La médecine du travail a été saisie de nombreuses demandes de consultation. Le Réso aurait décelé l’existence d’un service entier jugé « dangereux, avec un fonctionnement malsain et un personnel à risque ».
Jointe par Rue89 Bordeaux, la médecine du travail n’a pas souhaité communiquer sur la situation. Manuel Tunon de Lara, élu président à la mi-janvier, se dit attentif au problème :
« Au regard de la taille du chantier, tout s’est fait de façon assez satisfaisante. Nous sommes très vigilants sur l’accompagnement des personnels et nous travaillons avec le Réso pour éviter ces cas de souffrance au travail. »
Une situation « illégale »
Mais certains membres du Réso s’interrogent sur l’absence de CHSCT, cet organisme chargé la protection de la santé et de la sécurité des salariés. En effet, ils ont été dissouts en raison de la fusion, mais un nouveau CHSCT global n’a pas encore vu le jour.
« C’est non seulement illégal, mais aussi dangereux, vu la période délicate que vivent les personnels », nous affirme l’un deux.
Le président répond que « le comité technique endosse la mission du CHSCT, en attendant que des relais locaux soient créés ». Mais pour l’heure, la souffrance des personnels ne faiblit pas, et les arrêts maladie s’enchaînent.
Si tout le personnel ne relève pas d’une prise en charge médicale, beaucoup considèrent que l’Université unique est devenue un « capharnaüm », où « la moindre demande pour une signature, ou un achat de fourniture relève de l’usine à gaz ». Les problématiques budgétaires et d’emploi, qui existaient au préalable dans chacune des facs, se sont greffées sur l’Université de Bordeaux, dont le budget a diminué de 10%. Pour la prochaine rentrée, qui marquera la première année de plein exercice, la NUB sera confrontée à l’arbitrage entre ses ambitions de grande université, et ses problèmes logistiques et financiers.
Par ailleurs la NUB fait beaucoup de comm' (dont une campagne d'affichage dans toute la ville... inutile au possible et qui a dû coûter un bras) mais sous ces airs d'université "dynamique" se cache en réalité un quotidien de plus en plus exécrable pour tous (étudiants/profs/personnels)
Mais sur le fond vous avez raison, le service public doit garder son niveau de qualité pour ses usagers.
Je suis en première année de master et nos chargés de td font la grève. A ce stade de nos études et vu la sélection pour rentrer en master 2, c'est fortement préjudiciable.
Cela étant cette grève est parfaitement normale et il est scandaleux de devoir en arriver là. Une entreprise privée qui se comporterait de la sorte serait honnie...
Il conviendrait de rappeler aussi que n'importe quelle université ne s'est pas faite en 1 jour. Certes tout les acteurs pour la création de cette nouvelle université sont a bout de souffle et cela est "normal" après la quantité de travail fournis, mais il faut laisser le temps à la NUB de se constituer et que toutes les instances soient remplies avant de vouloir tout changer. Tout le monde a des revendications à vous d'aller vers vos élus pour qu'ils fassent avancer les choses! Maintenant je suis aussi étudiant et je sais que tout n'est pas rose loin de là. Mais il faut de la patience pour voir cette NUB construite et surtout de voir cette NUB active a 100% nous sommes dans une phase de transition.
je finirais ce long message par un phrase qui représente bien la situation : "Rome ne s'est pas faite en un jour" pourtant regarder dans le passé la grandeur qu'elle a pu obtenir grâce à tout les efforts...
Bonne soirée
La structuration et le fonctionnement de l'UB s'appuie sur des contrats de services. On nous a vendu cette solution pour régler les problèmes à tous les niveaux : services centraux et déconcentrés, niveau intermédiaire (collèges, départements) et composantes. Ils sont le mode d'emploi du nouvel établissement. Où sont les contrats de service ?
Concrètement, les personnels appliquent des procédures aveuglément, en attendant le contre-ordre qui arrive généralement sous peu. Bref, on navigue à vue.
PS : la légende veut que Rome ait finie brulée par un taré qui jouait du violon devant l'incendie ;-)
Les interventions lénifiantes de leur part sur quelques sujet que ce soit montre clairement qu'il n'y a rien à attendre d'une telle représentation.
Et il ne faut pas prendre les choses à l'envers : ce sont les 10% de participation qui ont mené à la large représentation d'InterAssos. Les résultats sur le collège DSPEG ne vont d'ailleurs pas dans ce sens.
Je pense qu’entre un risque de suicide et le fait de ne pas avoir cours, le plus grave saute aux yeux non ?
Sans aller jusqu’au suicide, si les personnels sont en dépression justement car ils s’investissent trop et qu’on leur demande trop, c’est qu’il y a un problème. Et ce service publique fonctionne grâce à ces gens là. Donc il faut voir cela comme une chaine, mais comme des « priorités ».
- paiement des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur (pas de réduction de certains frais de scolarité) + sécurité sociale (inscription à l’IEJ=400 euros environ).
- Compris dans le soi-disant forfait : " cours délivré, corrections des copies (90 copies, soit 25 min de correction par copie), consultation des copies (1h), surveillance examens (3h), préparation des travaux dirigés (15h par semaine environ), correction des copies hors partiels (15 copies ramassées par séance, 25 min de correction par copies, non obligatoire, fortement conseillé), trajet entre le domicile et la faculté, préparation des plaquettes (4h par plaquette), photocopies de documents pour se tenir au courant de l’actualité (20 euros par mois), réunion pédagogique avec le professeur, classe surchargée (33 étudiants en moyenne), réponses aux mails des étudiants (certes non obligatoires),...
Après quelques calculs, payé en dessous du SMIC (qui doit normalement être obligatoirement versé au personnel de droit privé des EPA, PGD : CE, 23 avril 1982)
- 30 étudiants passés à l’oral (paiement à un peu plus du SMIC) sur une période de 4h (temps effectif 6h30, sans pause), payé un an après, si l’administration ne vous oublie pas.
- pas de cotisation chômage, pas de RSA (statut étudiant) et pour ma part, plus de bourse de l’enseignement supérieur.
- paiement 6 mois après la première prestation pour le premier semestre.
- inégalité de traitement avec les étudiants en contrat doctoral flagrante (obligation d’enseignement moindre et ne parlons pas de la rémunération...).
accueil du nouveau directeur avec banderoles, etc.,
procédure au TA sur les emplois transférés à UB4
personnels administratifs instrumentalisés dans le conflit qui oppose équipes pédagogiques et direction
La mise en place de l'UB n'arrange certes pas les choses (comme pour toutes les autres composantes) mais les racines du conflit sont ailleurs.
Nous ne sommes pas instrumentalisés, nous faisons notre boulot, et heureusement! Depuis l'été dernier, l'administration provisoire était plus occupé à préparer les élections qu'à faire fonctionner correctement l'ESPE. Après les élections, plus rien n'a été fait (démission de tout le monde en direction, ou politique du "puisque c'est comme ça, je ne fais rien pour marquer ma désapprobation"). Là, ça commence à repartir, mais pendant des mois, si le personnel administratif n'avait pas fait son travail (de même que les profs qui ont continué à faire cours), la situation des étudiants aurait été encore plus intenable!
Les personnels administratifs n'ont rien contre l'ancienne direction, et ils n'y sont pour rien dans le changement de direction. Mais ce n'est pas parce qu'un nouveau directeur est élu qu'il faut lui faire la guerre sans l'écouter au préalable et se comporter comme des adolescents (moqueries, dénigrements...) comme l'ont fait plusieurs professeurs lors de la réunion de présentation du nouveau directeur. A partir de ce moment-là, bon nombre de personnels, choqués par ces comportements inadmissibles, n'ont plus accordé aucun soutien (qu'il ait été plus ou moins grand) à l'ancienne équipe.
L'ancienne équipe aurait voulu que tout le monde, y compris nous, personnel administratif, fasse comme eux: démissionner. Mais ils n'ont démissionné que de leurs postes de direction ou de responsables de sites ou de parcours. Ils sont toujours professeurs, et même s'ils n'assurent pas de cours, ils ont encore un salaire de prof. Nous, si on démissionne, on est à la rue. On nous l'a reproché.
Donc, non, nous ne sommes pas "instrumentalisés", on sait réfléchir. Nous ne tirons aucun avantage d'un changement de direction, et cette nouvelle direction n'a exercé aucune pression sur nous (contrairement à l'ancienne direction... C'est un comble!).
Devant les comportements de l'ancienne équipe, nous leur souhaitons bon vent, et il est temps de tourner la page (mais quand on a des privilèges acquis depuis des années, c'est dur). Cela ne nous empêchera pas d'être attentif à ce que fera la nouvelle direction. Nous souhaitons pouvoir offrir une bonne formation aux étudiants.
La direction devrait assumer ses responsabilités au lieu de reporter la faute sur ses services.
Quand on vous accuse, accusez votre voisin... Une fois de plus l'informatique a bon dos.
La réussite informatique ne dépend que des moyens que l'on y met, ce n'est que la conséquence d'une mauvaise anticipation et d'une désorganisation totale dans la mise en place des systèmes d'information de l'université !
Les projets de fusions informatiques des ex-universités ont démarré au mieux pour certains au 1er trimestre 2013, soit moins d'un an avant la fusion fatidique de janvier 2014, vous y croyez ? C'est pourtant l'irresponsable réalité...
Le paiement des étudiants chargés de TD est un marronnier du CT de UB4 et des mesures avaient été engagées pour perfectionner le système (qui objectivement doit faire face à de grosses difficultés : paiement sur service effectué, remontée des étudiants concernés aux RH, ...). A l'époque, c'est le paiement en février qui posait problème. Aujourd'hui ces vacataires ont "obtenu" d'être payés en avril !
Je ne m’empêcher de dénoncer au passage les propos du préfigurateur du collège DSPEG qui a dénoncé en AG la mauvaise volonté des personnels administratifs pour justifier cette situation.
Le PRES est devenu CUEA (Communauté d'Universités et d'établissements d'Aquitaine)
L'ESPE sera probablement un élément fondateur de la CUEA (cela faisait partie de son dossier d'accréditation).
Un mieux, un rêve, un cheval ... de trait, et embourbé !
Des procédures (internes, de commande, etc.) floues voire inexistantes, qui ne descendent jamais du central malgré des demandes o combien réitérées. Malgré ça, la prime de noël des décideurs qui ne décident rien a été minutieusement étudiée. On peux pas être des amateurs dans tout les domaines.
Des budgets mal préparés, avec des mensonges par omission : donc forcément à terme des lignes budgétaires vides, à 0€, et des blocages de fonctionnement.
Par chance et courage administratif, les salaires de l'Université-d'en-haut ont été soigneusement budgétisés.
Rappelons enfin qu'au final, ce sont les personnels de l'Université-d'en-bas et les étudiants qui vont en faire les frais
Un asservissement de la France-d'en-bas dans l'Université-d'en-bas : plus de recrues en CUI/CAE, moins de CDD reconduits
Sans les mêmes droits que les titulaires, bien entendu. Ah, et oubliez le "I" d'Insertion dans CUI : c'est obsolète, et presque obscène.
Des postes gelés (comprendre "Hasta la vista babe"), alors même qu'on nous avait annoncé le contraire.
Dernier point : vous avez un CDD ? Vous voulez savoir si vous allez être reconduit ?
Attendez le dernier jour, on vous dira si oui ou non. C'est plus que suffisant pour mener une vie, non ?
Et si vous n'êtes pas content, on vous répondra le très célèbre "Y'a pire ailleurs".
C'est sur. C'est ce que moi même j'ai dit à un SDF l'autre jour.
Et ça marche : il est reparti tout guilleret, l'esprit léger ... en chantant "Foule sentimentale, on a soif d'idéal ..."
Parce que le fait d'opposer des montants trop importants pour justifier l'absence d'exonération des frais d'inscription (avec toutes les conséquences de travailleur servile qui en découlent) est un tant soit peu déplacé lorsque ces derniers touchent des primes injustifiées.
Quand bien même il y aurait un coup d'environ 300 000€ (absolument non vérifié, et sans doute moindre... on attend toujours de savoir comment l'université fait ses comptes) lié à l'exonération, je suis persuadé que le montant des primes pourrait en couvrir une partie non négligeable
On voit bien que les enjeux ne sont plus simplement de participer au rayonnement de l'université mais bien de l'administrer, la gérer et donc en récolter les fruits (ou du moins abuser des peux de fruits pour ne laisser ensuite que les graines).
La situation des Agents Non titulaires et des contrats privés (CUI/CAE) est par contre beaucoup plus préoccupante . Pour ces derniers, certains sont clairement des emplois bons marchés et l'esprit du statut est complétement dévoyé (comme l'entreprise a des stagiaires, l'université dispose de CUI/CAE).
Pour les ANT : choc des cultures !
Bordeaux IV procédait à la CDIsation à 100% après 6 ans de services (répondant à un besoin permanent ou non).
Bordeaux Segalen CDIsait elle "certains" contractuels à 70%. "Certains" car une commission étudiait les cas des personnels potentiellement CDIsables après 4 ans d'exercice : le CDI ou Pole Emploi. Splendide conception du service public à laquelle participait activement un syndicat qui se prétend contestataire et est très représenté dans cet établissement.
Rappelons que le président de l'UB est issu de Bordeaux Segalen : cela donne le ton.
On s'en fout.
La preuve, regardez le site internet, et cherchez une information dessus concernant vos études. Maintenant pleurez. Et ne vous étouffez pas avec la pauvre graine laissée pour vous rassasier.
Je crois que ce n'est plus de l’élitisme mais du cynisme lié à une résignation : les moyens n'augmenteront pas (de personnels, fonciers, financiers) alors que le nombre d'inscription augmente.
Battez vous pour vos droits !
Un exemple simple : les étudiants en situation d'échec.
UBS : premier semestre de médecine, les étudiants devaient s'engager qu'en cas d'échec ils ne solliciteraient pas une inscription pédagogique.
UB4 : système des passerelles. Ré-orientation vers une autre filière en cours d'année pour rebondir sur une nouvelle formation.
Quel système voulez vous ?
Enfin, plus prosaïquement, abstenez vous d'accepter les offrandes d'Inter-Assos dans les couloirs en période électorale (café, viennoiseries, etc.).
Aujourd'hui :
Vous êtes étudiant et voulez trouver une formation : bon courage.
Vous êtes salarié demandeur d'emploi et voulez trouver une formation et des informations sur la formation continue : bon courage.
Vous êtes personnel administratif et voulez connaître vos nouveaux correspondants collègues collaborateurs dans tel ou tel nouveau service / composante : bon courage.
C'est une grande usine à gaz qui a été construite le 1er janvier 2014 - un grand machin à "shadocker"
Les plus impactés dans l'immédiat : le personnel, à terme les enseignants et enseignants-chercheurs et au final les étudiants.
Il y eut d'abord la NUB et ses chantiers : deux années de travail, de groupes divers et variés, de compilation d'état des lieux des différents établissements, puis des pratiques et salaires / horaires congés à homogénéiser - là très vite les choses se corsent, certains quittent le navire : retrait du processus de l'IEP et de l'IPB (petits veinards ! ) et le processus continue inexorablement à marche forcée, les personnels via leur CT votent contre mais les CA pour - sans entendre la base, sans prêter attention au mal être grandissant - ne parlons des vagues de mobilité fin d'année 2013 : si vous vouliez que le personnel se sente mal : on ne pouvait pas faire mieux.
Et nous voila le 1er janvier 2014 : Le 6 janvier 2014 date de la reprise personne n'avait envie de dire champagne !
Nous sommes au quotidien confrontés à une lourde bureaucratie froide impersonnelle à l'image des jeunes loups et louves mis en place : à nouveau mise en place de réunions diverses et variées, de commissions Théodule etc ; et vous vous interrogez : qu'est devenu tout le travail fourni par les groupes du chantier NUB pendant 2 ans ?
Là où on nous vantait l'Université de Bordeaux comme l'opportunité de travailler tous ensemble (comme si ce n'était pas le cas avant) vers un même objectif - c'est tout le contraire chacun pour soi : chacun pour son service, chacun pour son collège, chacun pour son département, chacun pour son petit périmètre.
Où sont les contrats de service ? Stop aux usines à gaz administratives, n'étions nous pas dans la simplification administrative ?
Gel des postes, primes personnels non titulaires diminuées (seuls les contractuels de ex Bordeaux 4 qui avaient presque peanuts vont voir leur prime augmenter)? quid de l'avancement des personnels titulaires ?
On nous a rabâché la convergence par le haut :
oui oui !
Comment dans un contexte budgétaire contraint peut-on nous servir cette soupe et pensez qu'on peut y croire ? C'est faire offense à notre intelligence.
Messieurs, Mesdames les dirigeants de l'UB, chef de cabinet et touti quanti : revenez sur terre, écoutez, dialoguez, soyez attentifs
Si certains pensaient qu'elle se faisait dans l'intérêt de ceux qui y vivent au quotidien (personnels administratifs, enseignants-chercheurs et étudiants), ils étaient bien naïfs.
Big is not beautiful ! Ce n'est pas un scoop.
l'article sur France 3 sur le sujet n'est plus accessible
http://aquitaine.france3.fr/2014/04/02/la-nouvelle-universite-de-bordeaux-quel-prix-451647.html
Il commençait bien pourtant :
"Depuis trois mois les universités de sciences, médecine, droit/gestion/économie et la recherche ont fusionné pour devenir l'Université de Bordeaux forte de 45000 étudiants et 5600 salariés. Mais aujourd'hui, les principaux acteurs de cette fusion déchantent à cause de nombreux dysfonctionnements. CB"
Le bilan a été évoqué ce midi en assemblée générale à Pessac, il est loin d'être ridicule. L'AG a été l'occasion de recueillir le témoignage des personnels qui vivent ces dysfonctionnements en vue du comité technique de lundi. Il est clair que la volonté de tous est d'améliorer le service rendu et non de dénoncer des responsables.
Le service "central" RH est à Carreire (Ex UBS), je ne vous parle pas de la gaité dans le service dont les effectifs ont fondus, qui croulent sous les procédures à mettre en œuvre et doivent faire face aux mécontentements des usagers.
Tous les déménagements en cours affectent le service logistique peu importe sa localisation.
Les exemples sont légion.
Comme je le disais plus haut, nous pouvons être assurés que "la situation particulière du collège DSPEG sera prise en compte". On retrouve donc deux thématiques déjà évoquées : trouver un bouc émissaire (Bordeaux IV ... qui n'existe plus : les absents ont toujours tort) et considérer le symptôme comme la maladie : le problème ne vient pas du fonctionnement du nouvel établissement, mais on va s'occuper des personnels ... défaillants. Tous à la médecine de prévention !
A mon avis, il ne faut pas trop compter sur l'aide des syndicats pour ces pauvres agents! Comme toujours, les syndicalistes s'écrasent devant la direction!!
Ils ont passé deux ans à préparer la fusion avec des réunions quasi hebdomadaires avec le directoire, des inter-syndicales à tire-larigot, un travail interne de communication et de concertation (3 cultures différentes à réconcilier). Comme pour le chantier NUB, le travail s'ajoute au "quotidien" syndical (CT, CPE, CHSCT, CA, C, CEVU, etc.).
Le résultat ? A titre d'exemple, la mesure la plus bénéfique pour les personnels (hausse significative de l'indemnitaire) a été refusée à l'unanimité ! La campagne d'emploi 2014 n'est passée qu'avec une seule voix favorable sur 30. Le message n'est il pas clair ?
Pour l'instant, nous donnons la parole aux personnels. Ce que ne fait pas l'administration.
Il faut agir au lieu de parler!
Précisons aussi que cette fusion était censée se mettre en œuvre dans un environnement de "distribution de manne" par une gauche généreuse, arrivée au pouvoir au bon moment; et que la déception et la déflation budgétaires ont pris à la gorge les responsables (souvent de gauche, du SNESUP, comme c'était le cas à Bordeaux 4), qui ont perdu toute marge de manœuvre financière et doivent pratiquer eux aussi, à leur niveau, austérité et bricolage.
Enfin, cher journaliste, précisons que Sciences Po Bordeaux-IEP et deux autres "grands établissements" (des écoles d'ingénieurs) ont préfèré garder leur autonomie et n'ont pas rallié cette nouvelle université de Bordeaux, tout en négociant en ce moment des contrats dits "d'association".
Hubert Bonin
Cependant, nos professionnels de l'accompagnement au changement ont négligé deux points importants :
deux calendriers entraient en collision : l'année civile et l'année universitaire
Les nominations "politiques" se font dans un ordre descendant : présidence, collège / départements puis UF. On a donc jusqu'à la semaine prochaine et depuis 3 mois, une vacance du pouvoir au niveau intermédiaire (administration provisoire dont la légitimité est très limitée, notamment si il y a "cumul des mandats" avec le central). Très gênant pour un établissement vendu sur la notion de subsidiarité et d'un jeu d'oppositions entre le central et les composantes.
Nous disposons d'une fusée à trois étages dont seul l'étage supérieur a démarré.
Chacun appréciera les titres un peu accrocheurs. « Sur le campus bordelais, les étudiantes ont peur » n’est pas sans rappeler le célèbre « La France a peur » à l’entame d’un journal télévisé de TF1, ce qui interpelle et devrait interroger la rédaction. Avec « Université de Bordeaux : le burn-out après la fusion ? », on est encore dans le sensationnalisme. On retrouve le biais souvent dénoncé d’une information qui n’aurait un impact que lorsqu’elle parle de ce qui ne marche pas. Nul doute que si l’article avait traité des réalisations intervenues sur le campus de Pessac depuis trois ans pour la vie des étudiants de droit et d’économie (amélioration de l’accessibilité, création d’un espace ‘vie universitaire’, ouverture d’un foyer étudiant, aménagement de l’espace étudiant autour du Forum pour un coût supérieur à 1,5 million d’euros, multiplication par trois du financement des initiatives étudiantes, etc.), cela n’aurait pas intéressé autant de lecteurs potentiels. Pas plus que si on avait présenté l’activité culturelle renforcée de l’Université de Bordeaux, notamment le Festival des créations universitaires Moissons d’avril qui se déroule autrement), les formations nouvelles comme les licences Droit-Langues (anglais, espagnol et allemand), le développement de l’enseignement numérique (qui sera relayé par la Mission d’appui à la pédagogie innovante mise en place par l’Université de Bordeaux) ou encore les réussites du Forum Montesquieu (sa clinique de droit ou le colloque Droit et innovation des 10 et 11 avril), le GRP lab, outil conçu par les enseignants en gestion de l’université de Bordeaux pour aider les entrepreneurs, ou encore VIA Inno qui propose des outils de veille technologique aux acteurs économiques et institutionnels. Pourtant tout cela c’est aussi l’effet de l’Université de Bordeaux sur l’ex-Université Bordeaux-IV dont j’ai eu l’honneur d’être président de 2011 à 2013. Car sans la démarche de regroupement des universités bordelaises entamé dès 2005, il n’y aurait pas eu de succès de Bordeaux au Plan Campus en 2007, encore moins aux Investissements d’avenir en 2011 (notamment l’Initiative d’excellence).
Ma conviction, partagée avec d’autres acteurs, c’est que Bordeaux méritait une université ambitieuse pour sa recherche, ses formations, ses étudiants et ses personnels et que cela passait par un changement significatif dont la fusion n’est que la première étape. Or le changement est un élément de déstabilisation et de remise en cause des situations. Au-delà des institutions, il y a des femmes et des hommes, qu’il s’agisse d’étudiant.e.s ou du personnel de l’établissement. Nul doute que ces derniers sont impactés et l’article raconte certaines des difficultés vécues par certains.
Le chantier de création de la nouvelle université a cherché à limiter les déstabilisations, notamment à travers un Dialogue social qui a réuni les organisations syndicales et les responsables des établissements pendant plusieurs dizaines d’heures pour préparer ce changement, avec une attention aux risques psychosociaux (réalisation d’une enquête sur Comment vivez-vous votre travail ?, création d’une mission Carrières et mobilité, mise en place d’un réseau /RESO/ pour identifier le plus tôt possible les difficultés et essayer d’y remédier). Malgré ces efforts, certains ont vécu difficilement le changement mais, contrairement à ce que dit un témoin, il n’est mal vu que « les personnels des universités puissent se plaindre ». Au contraire, les personnels sont encouragés à indiquer les dysfonctionnements et différents dispositifs (dont le RESO) sont mis en place pour que cette parole s’exprime. Que la réponse ne soit pas toujours immédiate à la hauteur des demandes il faut l’admettre car nous avons de multiples nouvelles procédures à mettre en place et cela prend du temps. Parfois, il faudrait des moyens que l’université n’a pas dans le contexte financier actuel bien connu. Au passage, signalons aussi que certains personnels ont trouvé de réelles opportunités pour changer de métier et prendre de nouvelles responsabilités dans les nouveaux services. Mais cela ne compense pas les difficultés rencontrées par d’autres.
Parmi les personnels, la question des doctorants chargés de travaux dirigés est une vraie difficulté structurelle qu’il est difficile de surmonter. L’équipe que j’ai animée pendant trois ans à Bordeaux-IV s’y est cassée les dents en ne trouvant que des palliatifs provisoires. Sur ce plan, l’article n’aborde que la surface du problème car les licences de Droit, Economie-gestion et AES connaissent une situation d’exception. Dans les premières années, à côté des cours assurés par des enseignants titulaires, les travaux dirigés (TD) sont essentiellement assurés par des doctorants dont une grande partie n’a pas de financement de thèse. Ces doctorants sont parfois dans une extrême précarité car ils sont rémunérés sous forme de vacation, à des taux horaires qui sont proches du SMIC en termes d’heure de travail effectif. C’est un véritable système qui perdure depuis plusieurs années et qui traduit le manque de considération de l’institution universitaire envers les étudiants de Droit et d’Economie-Gestion. Si on prend le cas d’un étudiant de 1ère année de licence en Droit, le coût des enseignants intervenant dans la formation est inférieur à 500 euros sur l’année par étudiant ! Ces filières, pourtant parmi les plus attractives (2200 étudiants en première année de Droit), sont les moins coûteuses dans l’université française. Le sous-encadrement en enseignants titulaires comme en doctorants contractuels est notoire : le nombre de financement de thèses est largement insuffisant pour permettre à ces jeunes de faire leur recherche et d’assurer des enseignements dans des conditions décentes. On a même considéré pendant longtemps à Bordeaux que ces enseignements ne méritaient pas mieux que des préfabriqués : plus de la moitié des TD se font dans des préfabriqués sur Pessac. Le plan Campus devrait permettre enfin de revenir à des conditions d’études et de travail décentes.
Les filières Droit, Economie-Gestion et AES, forment des étudiants qui seront l’essentiel des cadres moyens, voire des cadres supérieurs qui animeront la vie économique, institutionnelle et sociale du pays. Et elles sont délaissées par les autorités politiques qui ont tendance à se focaliser sur les filières d’élite, comme les écoles. Il est essentiel de remédier à cette misère flagrante de ces filières et ce devrait être une priorité nationale car renforcer la formation des cadres moyens ne peut qu’améliorer la compétitivité de l’économie française : ils tiennent un rôle essentiel dans la vie des entreprises et des institutions publiques. Il serait temps que l’ensemble des responsables politiques en prennent conscience.
Si vous écoutiez attentivement les voix portées, maladroitement je le reconnais, par ce journaliste, vous entendriez le besoin qu'on les individus d'être reconnus dans toute l'étendue de leurs compétences humaines et professionnelles et le ras-le-bol de voir la mobilité, les promotions, les primes et les responsabilités offertes aux "copains encartés" (expression facile, mais ça résume) et, parfois, à leurs larbins muets.
L'université souffre de ne pas connaître ses propres forces parce qu'elle est dirigée par des égos en mal de pouvoir, prêts à tout pour assouvir leurs pulsions narcissiques. L'incompétence et les conflits d'intérêts y sont flagrants. Il serait temps de laisser place à de vrais managers.
Vous passez un peu vite sur la responsabilité de la NUB dans la situation actuelle des doctorants. Certes on ne peut faire peser sur elle les conditions de travail dénoncées depuis des années pour les contractuels de la fonction public, et plus particulièrement pour les vacataires auxquels l'université recours sans aucune retenue. En revanche, le choix de ne pas payer les vacataires en temps et en heure, de supprimer le maigre avantage que constituait l'exonération des frais d'inscription pour les doctorants participants ayant un investissement particulier dans l'université, de pressuriser les doctorants pour qu'ils fassent leur thèse en 3 ans en rognant sur les futurs postes de 1/2 ATER, en refusant la possibilité de cumuler un poste d'ATV avec un emploi en bibliothèque ou à la scolarité : cela relève bien d'un choix politique fait par les nouveaux dirigeants de la NUB. Les avances de salaires pourraient se faire tous les mois, mais pourquoi déployer un arsenal comptable pour de simples vacataires ? Pourquoi aussi leur permettre de continuer d'avoir un second emploi dans l'université ? Parce que c'est "illégal"? Non dans la mesure où la vacation n'a jamais été un contrat de travail (un CDD serait pourtant un luxe!), un ATV pourrait tout à fait cumuler avec les emplois en bibliothèque ou à la scolarité. Le vrai problème c'est que cela augmente le taux horaire de l'ATV dans l'établissement et obligerait l'université à payer des cotisations patronales ... c'est donc bien un choix politique. Personnellement j'appelle cela une infraction de travail dissimulé dans la mesure où les vacations n'ont rien de ponctuelles mais sont absolument nécessaire à l'activité normale de l'Université. Mais laissons les plus précaires dans la précarité, ils n'ont de toute façon pas les moyens de protester.
Des discussions ont déjà eu lieu, des solutions ont pu être trouvées pour gérer l'urgence et un groupe de travail, avec des représentants des doctorants des différents campus, est lancé pour poser un cadre général. Ce cadre devra respecter la réglementation - les doctorants en droit le comprendront - notamment en matière de droits d'inscription. Sur ce plan, il faut aussi rappeler que l'exonération ne peut être accordée qu'au cas par cas.
Le principe d'égalité cautionne tout à fait que l'on traite différemment des personnes se trouvant dans des situations différentes. Vous en avez la possibilité, c'est un choix politique qui vous anime et vous pousse à revenir sur ces acquis. Alors ne vous cachez pas derrière une règle juridique dont vous n'acceptez de regarder que l'application qui vous arrange.
Il n'a jamais été question de remettre en cause ni votre présidence ni le fait que le regroupement des universités bordelaises était sûrement nécessaire et peut en effet être porteur de bonnes choses.
Il ne faut pas nier, à l'inverse, certaines réalités.
Celle des vacataires est largement préoccupante car, justement, en prenant en compte le temps de travail effectif on est quand même loin du smic... Qui plus est, avec un statut qui n'étant pas un contrat, ces personnes ne cotisent pas que cela soit pour le chômage ou la retraite. Comble de la précarité, le paiement de ces vacations intervient bien longtemps après leur réalisation. Devons-nous rappeler que les vacataires ont, entre autres, des loyers à payer ? Pour ma part, la charge de travail pour un groupe de TD sur un semestre avoisine les 130 heures (réunions, plaquettes, préparations, séances, examens, rattrapages...). Je vous invite à faire le calcul et à le comparer au smic horaire. Bien évidemment il faudrait mener une véritable étude car plus on a de groupes dans la même matière, plus le salaire horaire augmente. On reste tout même en deça du smic horaire, sans cotisation une nouvelle fois, pour des personnes engagées niveau bac +5.
Concernant les frais d'inscription des doctorants, votre position me surprend tant elle semble "facile".
Sur ce point, je vous rappelle que les ATV sont dans l'obligation d'être inscrits à l'Université. Ils sont par conséquent obligés de payer pour pouvoir travailler au sein de l'Université. Un rapide calcul tend en réalité à démontrer que ces derniers feraient dès lors un groupe, sur un semestre, bénévolement.
Dans les discussions, il nous a été répondu que l'exonération serait décidée au regard de critères sociaux et une personne bien placée, que je ne citerai bien évidemment pas, nous a évoqué la barre de 4000€ de revenus annuels. Est-ce une blague? Savez-vous que le seuil de pauvreté fixé en France pour l'année 2013/2014 est à 977€ mensuel pour une personne seule, soit 11724€ annuel. Quasiment le triple du critère social proposé...
Plus encore, des frais d'inscription n'ont de justification que s'ils s'accompagnent de contre-parties. Quelles sont ces dernières? L'Université a-t-elle mis en place une formation adéquate à notre travail? Avons-nous des conditions décentes pour exercer nos charges d'enseignement? Les préfabriqués sont toujours là pour le moment. J'ai personnellement donné cours pendant au moins la moitié du semestre avec un tableau décroché du mur. Je comprends parfaitement les contraintes budgétaires de la fac mais nous demander de payer pour ne rien avoir en retour parait aberrant.
J'espère sincèrement que vous êtes conscient de ces problématiques et de celles non évoquées dans cette déjà longue réponse.
Je vous souhaite une bonne fin de journée.
Boris Sergeyevich Mirkin-Getzevich
C'est au groupe de travail de fixer des principes et de chercher des solutions dans le cadre réglementaire qui ne peut être ignoré et compte tenu des contraintes budgétaires qui pèsent.
La question de la formation doctorale est en effet un enjeu majeur : un autre groupe de travail est mis en place avec le conseil académique et les EDs pour faire des propositions d'ici l'été.
Notre université vient tout juste d'être créée et nous nous attelons à mettre en oeuvre nos propositions. Nous élaborons notre projet pour le contrat quinquennal 2016-20 pour la mi-octobre. A la fin de l'année 2014, on pourra faire un premier bilan de ce qu'apporte le nouvel établissement.
Je n'arrive pas à répondre directement à votre réponse, je passe donc par ce biais.
Tout d'abord, je trouve personnellement très appréciable le fait que vous preniez le temps de répondre aux différentes interventions sur ce forum, et ce quelle qu'en soit la raison.
Très rapidement, pour rebondir sur votre réponse.
Vacation Vs contrats LRU... La question est difficile. Très difficile. Oui le statut de vacataire est ce qu'on fait de plus précaire mais en effet la voie de la contractualisation n'est pas la meilleure envisageable. D'autant plus que le coût de tels contrats mis en parallèle avec les contraintes budgétaires de l'Université entrainerait mécaniquement une hausse considérable de nos charges d'enseignement. Ce serait certainement inconciliable avec nos recherches de doctorat. Je ne peux m'empêcher de regretter cette situation car le statut de vacataire est réellement problématique mais bon...
Concernant les frais d'inscription et la formation doctorale. Je trouve pour ma part assez dérangeant que la décision de faire payer ces frais soit prise avant même d'avoir une quelconque visibilité sur leur contre-partie. Le message envoyé me semble être le suivant: on a besoin de sous donc on va faire payer ces frais (acté) mais il va falloir trouver une justification (on verra). Du coup, j'ai le sentiment qu'il sera recherché la solution la moins couteuse possible et donc une formation qui ne sera pas nécessairement adaptée. Il aurait été bien plus opportun de renverser le raisonnement: trouvons une formation adéquate pour nos doctorants, quel que soit le champ disciplinaire concerné, et ensuite posons nous la question de son financement; avons-nous besoin de faire payer des frais d'inscription? Si oui, quel serait le montant? Avons-nous des réalités personnelles à prendre en compte etc
Vous me trouverez certainement bien naïf !
Encore une fois, bien d'autres points restent suspendus à un groupe de travail pour lequel nous n'avons aucune, aucune, garantie (caractère décisionnaire des décisions prises en son sein, date de mise en œuvre desdites décisions...).
Boris Sergeyevich Mirkin-Getzevich
vous nous dites que les doctorants en droit comprennent qu'il faut respecter la réglementation (cf réponse que vous avez donnée plus bas).
Permettez moi tout d'abord de vous dire que l'université entend respecter la réglementation seulement lorsque celle-ci l'arrange, c'est en tout cas l'impression que sa gestion laisse penser. Nous enseignons le droit mais celui-ci ne nous est que rarement appliqué. Les cordonniers ne sont-ils pas les plus mal chaussés, dit-on?
Je voudrais ensuite revenir sur cette "réglementation" concernant l'exonération des frais d'inscription. Voici l'extrait de l'arrêté concerné (23 août 2013):
"Sont exonérés, de plein droit, du paiement des droits d'inscription dans les universités :
les étudiants boursiers du gouvernement français,
les pupilles de la nation.
À leur demande et au vu de leur situation personnelle, certains étudiants peuvent également bénéficier de la même exonération (notamment les réfugiés et travailleurs privés d'emploi).
Les décisions d'exonération sont prises par le président de l'établissement, en application de critères fixés par le conseil d'établissement, dans la limite de 10 % des étudiants inscrits (hors étudiants boursiers et pupilles de la nation)."
Vous conviendrez qu'il n'y a pas besoin d'aller jusqu'en doctorat en droit pour comprendre que c'est au conseil d'établissement de fixer les critères qui seront appliqués à l'exonération des frais d'inscription des doctorants, qui sont eux aussi étudiants.
Nous demandons que les autorités compétentes de l'université définissent ces critères, et reprennent au moins ceux qui étaient en vigueur à Bordeaux IV.
En outre, l'ensemble des doctorants potentiellement concernés représente beaucoup moins que les 10% des étudiants inscrits (hors étudiants boursiers et pupilles de la nation). N'ayez crainte, vous ne tomberez pas dans l'illégalité sur ce point.
Enfin, si "certains étudiants peuvent également bénéficier de la même exonération", le texte ne vous oblige pas à limiter ces cas aux seuls réfugiés et travailleurs privés d'emploi, puisque la liste n'est pas exhaustive (le mot "notamment" vous sauve une nouvelle fois de l'illégalité, de quoi dormir plus sereinement les nuits prochaines...)
En d'autres termes, l'argument légal que vous nous opposez ne tient pas, chacun le comprendra. Il convient que vous assumiez votre position, qui relève d'un choix essentiellement politique et en aucun cas juridique.
Cela illustre à mon sens les ratés du dialogue social que, contrairement à une idée reçue, nous entendons mener avec vous depuis plusieurs semaines maintenant.
Vous n'êtes de toute évidence pas en mesure d'étayer les arguments préconçus que vous répétez sans en avoir vérifié la pertinence, au risque de vous heurter à une contradiction fatale à votre argumentaire.
Jacques Petit
Bien que le fond soit légitime, il est un tantinet racoleur dans la structuration de l'argumentation, déformation pro. oblige.
Ce détail de longueur ne fait que me conforter dans mon opinion, les facs françaises et par extrapolations, leurs directions, vivent dans une époque révolue. Malheureusement en bout de chaîne, les étudiants trinquent.
Je ne crois pas que les avions qui arrivent à destination fassent régulièrement la une des journaux. Malheureusement, c'est l'inverse.
Quand vous dites : "On retrouve le biais souvent dénoncé d’une information qui n’aurait un impact que lorsqu’elle parle de ce qui ne marche pas." Vous retournez drôlement la situation ! Vous vous en prenez au porteur de la mauvaise nouvelle et vous négligez donc la mauvaise nouvelle.
Si ce qui "ne marche pas" a de l'impact, c'est qu'il concerne beaucoup de personnes sur le campus bordelais. Vous connaissez mieux que quiconque les chiffres, vous les avez précisés dans votre commentaire et nous vous en remercions.
A notre échelle, évoquer les malaises de la société qui nous entoure est voulu. Si nous pointons les dysfonctionnements, nous espérons modestement attirer l'attention de ceux qui peuvent et qui doivent y apporter des solutions.
Si, dans ce cas, nos titres vous paraissent accrocheurs, tant mieux. La "peur" dont il est question dans le titre du billet d'Yves Raibaud est bel et bien celle des étudiantes que nous avions rencontrées.
Cordialement
Pour la rédaction de Rue89 Bordeaux
Ils illustrent à merveille l'attitude qu'a la direction de l'Université de gérer des difficultés...
Elle méprise les interlocuteurs, dénigre les problèmes et ne communique jamais en direct!
Bravo!
Combattre le sensationnalisme est une chose... Défendre un service public universitaire de qualité est une autre chose! En espérant que vos belles paroles serviront également à défendre le statut du personnel de l'université que vous avez eu à coeur de diriger (et pas uniquement à justifier vos primes)
La discussion avec la rédaction n'est pas un "combat". Je vous renvoie aux analyses qui ont été faites sur cette ouverture du JT le 18 février 1976 par Roger Gicquel, ouverture qui constitue un cas d'école de l'importance des titres dans les médias, au détriment de l'argumentation. Mais j'arrête là car ce n'est pas le fond de la question.
Sur le reste, on pourra en discuter en direct...
Pourquoi la situation de cristallise t-elle à Bordeaux IV ? Probablement en partie à cause du sentiment qu'ont les personnels de ne pas avoir été entendus lors de la définition du nouvel établissement. Les procédures mises en œuvre s’inspirent principalement de l'ex-UB1 et on ne manque pas de vanter leurs mérites au détriment de ce qui préexistait et donc du travail précédemment fourni par les personnels.
Cette situation est elle fondée ?
Vous évoquez la commission QVT. Qu'a t-on retenu de l'expérience UB4 ?
Nous avions eu une campagne de sensibilisation à la thématique du stress au travail qui présentait les acteurs doublée de la mise en place de procédures de signalement, le tout sans jamais empiéter sur les prérogatives du CHSCT, bien au contraire.
Nous avions eu une enquête sur la même thématique menée avec sérieux (qualité du questionnaire, analyse par un labo spécialisé). Enfin, les représentants du personnel ont bénéficié d'une écoute de la part de l'équipe présidentielle et de l'administration qui a permis de trouver une solution ou a minima d'aborder certains problèmes individuels ou collectifs (fin du mode cirage de pompes).
Puis vint le chantier NUB. Les métiers de santé prennent la thématique en main alors que Bordeaux IV était clairement en avance sur le sujet, et puis nous ne disposons que de l'Observatoire des Risques Psycho-Sociaux, peanuts face au labo Psycho Santé QV !
Une enquête est lancée. Original pour les autres établissements, cela rend la notre caduque, une telle enquête devant être reconduite sur plusieurs années pour être utile. La nouvelle enquête avait connu une version béta à UBS : sentiment d'appartenance dans la NUB. Celle là, il faudra que je remette la main dessus : un questionnaire d'entrée à l'église de scientologie fait pâle figure à côté. Enfin, l'enquête est menée avec sérieux, pour preuve elle est traitée par un étudiant de Segalen. Edifiant ! Résultat : un taux de participation en berne.
Le RESO cherche lui à formaliser le soutien au personnel et à mutualiser les bonnes pratiques. Là où les choses se réglaient auparavant de gré à gré entre individus concernés (syndicats, métiers de santé, RH, AS, etc.), nous avons maintenant un formulaire d'entrée que le personnel en souffrance doit signer (ça c'est une mesure incitative : on se croit dans Brazil) et le cas traité collectivement se résume désormais à un numéro par soucis d'anonymat.
Bordeaux IV n'a pas en effet à rougir de son bilan, le problème est qu'il est passé par pertes et profits.
Tout ce qui a été fait à Bordeaux-IV ne passe pas par pertes et profits mais est en partie repris dans l'Université de Bordeaux. Celle-ci reprend aussi des éléments favorables au personnel d'autres établissements, comme l'alignement sur le régime indemnitaire de Bordeaux-I (pour un coût de 400.000 euros supportés par le nouvel établissement). C'est un métissage des pratiques et il faut un peu de temps pour trouver des fonctionnements efficaces.
Mais je préfère continuer les échanges directs que nous avons depuis quatre ans plutôt que de passer par Rue89.
Etrangement vous relevez mes propos concernant votre attachement à débattre du titre, mais pas concernant votre manière de discuter avec les doctorants.
Il est réellement consternant de voir votre mépris à notre égard pousser chaque jour un peu plus....
Vous rendez vous compte que le seul "dialogue social" que vous et la présidence proposez aux doctorants (ceux qui font parfois le travail ingrat des enseignants - correction des copies - et qui sont appelés à devenir vos futurs collègues (l'espoir fait vivre) ) se résume à des commentaires sur ce site?? Vous parlez de mettre en avant l'esprit d'appartenance à l'Université de Bordeaux.... difficile dans un tel climat délétère....
Vous dites que nous pourrons en discuter en direct... Effectivement, beau direct! Quand la présidence nous promettait un groupe de travail comprenant l'ensemble des élus doctorants de l'université de Bordeaux, et de représentants de l'assemblée générale (9 personnes), le jour ou nous faisons carton plein des sièges octroyés nous apprenons que seuls 3 des élus pourront siéger!!! 3 élus, ce qui ne permet même pas de représenter l'ensemble des situations rencontrées au sein du département SHS. Un groupe de travail est pourtant censé permettre de discuter de l'ensemble des discussions existantes. Pis encore, alors que seuls les doctorants en SHS sont en mouvement social, contestant l'harmonisation par le bas imposée (durée des thèses contraintes à 3 ans, suppression des acquis sociaux, réduction des financements) vous choisissez habilement de les noyer au milieu de doctorants n'ayant pas les mêmes contraintes, et donc pas les mêmes exigences en termes de financements.
Ce groupe de travail, tels que vous le présentez, ressemble plus à une fourberie, à une parade de paons, à un plaidoyer d'incompétence (choisissez ce qui vous plaira)... Quoi? Le choix n'est pas possible?? En même temps, c'est exactement ce que vous nous demandez de faire quand vous nous laissez le choix entre faire grève ou discuter avec un mur....
Un partage d'expérience sur le terrible échec de tous ces projets de fusions et de projets d'excellence qui ne font qu'ajouter des couches bureaucratiques incompétentes alors même qu'elles ne parlent qu'une novlangue "excellence" : recruté comme post-doc, le contrat n'est pas clair, (d'un côté, l'université prétend faire de la recherche d'excellence, et de l'autre utiliser ses post-doc comme chargés de mission d'évaluation et d'aide à montage de projets), le projet scientifique sur lequel j'ai été recruté inexistant, les modes de recrutements pas très au point, l'encadrement très flottant, et les RH ne comprennent pas ce qu'est un chercheur.... Dommage car il y a de très bonne énergie. Et un énorme gâchis scientifique et financier. Bref la com ne suffit pas à faire de la bonne recherche et un management de qualité, on se prend à penser le contraire
L'université (en science en tout cas) est bel et bien morte étouffée par les égos bouffis des roitelets qui ont pris le pouvoir localement grâce à la LRU.
Ne pas souhaiter discuter sur un forum de discussion est en soi un concept, Monsieur, qu'il vous appartient de breveter. C'est à se demander ce qui a motivé votre réponse.
Vous parlez d'anathèmes, mais vous éludez une fois encore les arguments qu'on vous oppose.
Un groupe de travail est-il prévu pour coordonner tous les groupes de travail que vous mettez en place?
Jacques Petit
La question des vacataires chargés de TD est un vrai problème qui mérite d'être pris au sérieux autrement que par des "yaka" et "foke". Pour avoir prise sur la réalité, la première étape est d'appréhender la situation. C'est à la fois ma conviction de chercheur en sciences sociales, d'enseignant-formateur et celle d'universitaire syndiqué. Mon propos initial était d'inviter à élargir la réflexion car il me semble indispensable de remonter à la source du problème pour l'affronter dans une démarche citoyenne. Cela suppose de décentrer le regard (ne pas chercher les clés sous le lampadaire), d'identifier le jeu des différentes institutions - et leurs responsabilités - qui participent à la reproduction de cette extrême précarité, bref d'avoir une approche systémique de la question. L'enjeu est politique au sens originel du mot : il s'agit de la vie de la "cité universitaire".
Quant aux revendications locales, il faut arrêter les fausses informations : il n'a jamais été question de ne pas payer le travail fait (les corrections de copies, notamment, qui ont été faites en janvier 2014 lors de la session du 1er semestre et non pas en octobre) et un premier versement des salaires a été déjà effectué pour les chargés de TD en difficulté. Le paiement aura été plus rapide que sous l'ex-Bordeaux-IV ! Je ne reviens pas sur la question de l'exonération des droits d'inscription : le cadre réglementaire a été rappelé. Maintenant c'est au groupe de travail de proposer des solutions. Le bilan tiré par les organisations syndicales du Dialogue social mené dans le chantier de la NUB avec ses six groupes de travail coordonnés par un comité de coordination (et poursuivi dans le nouvel établissement) semble plutôt pencher en faveur ce mode de fonctionnement. Même si les syndicats n'obtiennent pas la satisfaction de toutes leurs revendications, au moins cherche-t-on des solutions. Mais cela suppose de travailler ensemble dans le sens de la consolidation du service public d'enseignement supérieur et de recherche.
Au plaisir d'une discussion.en direct sur une question qui mérite bien mieux que des invectives.
Vous intervenez décidément beaucoup sur ce site internet, malgré les critiques "sensationnalistes" que vous lui adressez. Et vous écrivez beaucoup sur le "dialogue social", sur le "travailler ensemble".
Or, il me semble que vous êtes vice-président à la recherche de l'Université de Bordeaux. Cela tombe bien : nous, doctorants et chargés d'enseignement, faisons de la recherche (quoi qu'on en dise). Vous avez donc tout à fait le droit (le devoir ?) de nous rencontrer, afin de parler de toutes ces problématiques. Pourquoi ne le faites vous pas ?
Toujours sur ce "dialogue" : nous ne partageons pas la conception de ce terme qu'en a la présidence. Il y a dialogue quand : 1°) on se rencontre, 2°) on discute, 3°) on échange des arguments. Il n'y a pas dialogue quand: 1°) on ne se rencontre pas, 2°) on ne discute pas, 3°) on a des positions arrêtées que l'on fait connaître par voie de presse.
Par conséquent, tout sauf, s'il vous plaît, notre absence de volonté de vouloir dialoguer.
Enfin, il n'y a rien de personnel là-dedans, arrêtons l'auto-flagellation.
Cordialement,
Un doctorant (l'anonymat se justifie dans ce cas par, malheureusement, le lien non pas de subordination mais de soumission existant dans l'enseignement supérieur entre les jeunes chercheurs et leurs professeurs).
La technique qui consiste à renvoyer les débats à un groupe de travail est connue.
Il s'agit tout d'abord de gagner du temps, en espérant que la contestation s'essouffle. Pendant un mois, on ne fait que renvoyer le dialogue à plus tard: "attendez le groupe de travail, vous pourrez vous exprimer". Le dialogue est alors suspendu jusqu'à la convocation du groupe de travail.
Lorsqu'est venu le temps d'arrêter la composition du groupe de travail, les décideurs prennent bien soin de garder la main sur celle-ci. Vous suivez d'ailleurs bien la méthode, puisque les doctorants du mouvement n'ont pas pu
choisir parmi eux qui pourrait défendre leurs positions au sein du groupe de travail... La démocratie, mais sous conditions...
Enfin, et c'est peut-ëtre là que le bât blesse, il faut surtout éviter que le groupe de travail ne soit plus qu'une instance consultative. La présidence garde toutes ses compétences pour rendre ses arbitrages. Au pire, aucune des recommandations du groupe de travail n'est reprise. Au mieux, quelques-unes le sont, celles que la présidence avait de toute manière déjà prévues de retenir mais qu'elle préfère garder pour la fin. Ainsi, les solutions auxquelles aboutit le groupe de travail sont présentées comme étant le résultat d'un compromis, d'évidence très en-deça des revendications initiales, même les plus légitimes, mais elles sont présentées comme des concessions faites par la présidence au mouvement.
Et si les conclusions sont rendues une fois que le mouvement ne peut plus agir (genre courant du mois de juillet), les revendications ne pourront plus être relayées efficacement.
J'espère sincèrement, Monsieur, que nous n'arriverons pas à ce simulacre de démocratie, que les qualités théoriques de ce modèle (on les comprend bien) se matérialiseront dans les faits (rien n'est moins sûr).
De toute manière, le groupe de travail n'empêche pas la tenue d'un dialogue extérieur.
L'erreur majeure de la présidence se situe sans doute sur ce point. Preuve que l'on peut dépenser des centaines de milliers d'euros pour financer la communication d'une université et faire quand même des erreurs importantes en la matière.
Il existe décidément plusieurs manières de faire des économies.
La volonté de dialogue ressort d'un grand nombre de posts mais vous ne répondez jamais sur le fond, tout en regrettant que la discussion ne porte pas sur le fond.
Vous dites par exemple qu'il ne faut pas raconter n'importe quoi sur les problèmes locaux. Or, le paiement des vacataires était généralement mensuel pour le second semestre sous Bordeaux IV. Le paiement intégral qui est annoncé au mieux en juillet pour les vacations effectuées au second semestre de cette année montre bien que l'évolution ne va pas dans le bon sens. Et si l'université a procédé fin mars au paiement des vacations effectuées au premier semestre, d'une part, ce paiement est en retard par rapport à la pratique de Bordeaux IV, puisqu'il intervenait fin février, et, d'autre part, cela n'est dû qu'au mouvement des doctorants, puisque ce paiement était annoncé fin mai.
La tardieveté de ces paiements serait due à un banal problème de logiciel. Voilà un argument qui favorise le dialogue. Qui s'en contenterait?
En outre, il vous a été opposé quelques arguments de fond concernant l'exonération des frais d'inscription. Vous bottez en touche: place au groupe de travail. Sa création vous empêche-t-elle de nous donner votre avis sur le fond?
Vous conviendrez qu'on est loin des anathèmes ou des insultes masquées.
Le principe actif, c'est la centralisation.
On a décentralisé la France, et amoindri les lenteurs et méandres administratives. On connaissait pourtant les effets indésirables de ce principe obsolète et sclérosant.
Malheureusement, on réinjecte cette fiente dans l'université. Et si le guano a des propriétés qui sied aux plantes, la centralisation ne sied guère à la réactivité et ne fait rien pousser à part la résignation. Mais c'est surement un objectif managérial ?
En conséquence tout passe par le central et doit être normé, envoyé, vérifié, validé pour obtenir l'autorisation de mise sur le marché.
Et je parle bien de "mise sur le marché".
Car en plus du principe actif, on a une molécule secondaire très en vogue qui s'appelle "public sans service". C'est un peu comme l'amiante, mais il n'y a aucun procès à la fin.
Si on ne peux plus informer en temps et en heure les étudiants des changements imprévus, leur offrir un service d'information clair et accessible (cf le site internet, un chef d’œuvre labyrinthique à rendre dépressif n'importe quel Minotaure cocaïné), je ne vois pas l'intérêt d'être un service public ... mais attendez : vous pensez qu'on peut monter un groupe de travail pour y réfléchir ???
Alors bien sur, en tant qu'entreprise librement assumée, décomplexée, on pourrait en profiter pour leur vendre des cordes et des poutres - essentiellement parce que le gaz est trop cher et que le gazoduc passant par l'Ukraine ne va pas aider à faire baisser son prix vu les tensions actuelles - mais pour la visibilité internationale je pense que la chaise électrique alimentée par une éolienne serait mieux. Enfin faudra monter un groupe de travail.
Des dossiers qui s'entassent, des conflits qui s'accentuent, des gestionnaires à fleurs de peau, le ras le bol qui est présent tous les jours, l'inquiétude qui s'accroît, et une hiérarchie qui demande de rester calme.
Des documents qui partent à la signature , qui reviennent 8 jours plus tard pour repartir sur le même site dans un service différent, une multitudes de nouveaux documents à remplir pour arriver au même résultat de travail qu'il y a 4 mois.
Un pôle finances sur un site, le pôle achat sur un autre et le pôle facture sur un autre....tout pour faciliter le travail des gestionnaires
Des gestionnaires à qui l'on demande d'assister à des formations de 13h30 a 15h à l'oppose de leur site de travail, des gestionnaire qui doivent prendre les transports en communs ou leur véhicule , payer les tickets aller et retour pour assister à cette formation, sans pour autant avoir le droit aux ordres de missions.
Des missionnaires extérieures qui attendent leurs remboursement depuis près de 4mois, des vacataire qui attendent leur paye depuis 4mois aussi, et une hiérarchie qui a son salaire régulièrement depuis 4mois.
Des gestionnaires qui font le tampon entre les étudiants, les professeurs, les extérieurs, leur direction et la hiérarchie... Et qui essayent tant bien que mal à garder leur sang froid.
Ça suffit ....
Quel GÂCHIS !!!!
Ici "se plaindre" est mal vu - sujet tabou le stress voir le burn out concerne plus de 20 % des agriculteurs, cadres etc. Le stress est aussi récurrent dans les situations où la personne ne peut se projeter exemple l'annonce d'un PSE ... Le rôle du management est pointé du doigt en effet le manager doit être un amortisseur ... Même si l'individu doit être mettre de son destin, savoir dire non, gérer ses urgences ... l'environnement de travail, comme le souligne les conséquences de la réforme, est fondamental ... A croire que c'est souhaité ... dans quelques cas malheureusement.
Je vous invite à lire deux articles :
- Gestion du stress 14 techniques pour dire STOP http://boostyourbrand.us/entreprendre/management/35-gestion-du-stress-14-techniques-simples-pour-dire-stop.html
- Gestion du stress 3 techniques de pro : http://boostyourbrand.us/entreprendre/management/40-gestion-du-stress-3-techniques-de-pro.html
Gérer son stress, c'est bien, virer les (sur) chefaillons quasi psychopathes qui créent ce stress, c'est mieux !
Décisions débiles, projets à faire pour l'avant veille et annulés, temps de travail augmentés (mais pas payés, oh, faudrait pas déconner non plus !) avec la peur que si l'on ne plie pas, hop, le CDD/I ... envolé, mails à n'importe quelle heure ... on surfe sur la tendance du psychopathe bien dans sa vie professionnelle (pléonasme, par définitions ces humains là n'ont pas de vie perso, et croient que vous non plus !)
Ça crée des malaises, des arrêts de travail, des démissions - comprenez des postes supprimés par la suite - qui eux même créent des surcharges pour les restants qui ont des malaises, des arrêts ...
Niveau comm' par contre c'est au top.
Regardez les beaux articles, les beaux reportages de France 3.
"C'est l'UB, regarde mon chéri comme c'est beau. Regarde toute cette visibilité internationale, ces façades refaites. Un feu d'artifice de ... euh ... ben d'artifices justement !"
Tout va très bien. Madame la Marquise !
Texto de la hiérarchie "URGENT " sur le portables le dimanche matin....
Friction entre la direction actuel et la future depuis 5 mois déjà!!!!!!,les secrétaires subissent mais gardent le sourire à chacune des réunions.
Et la direction qui demande de faire un repas tous ensemble pour faire baisser la tension!!!!! je continue a rigoler ( Parade, Foutage et on repasse de la pommade pour que cela glisse mieux)
Tant qu'on est à parler de la réduction budgétaire globalisée, on va aussi surement parler des iPhone 6, outils indispensable au travail du cadre A++++. (excusez si j'ai oublié un +)
On va aussi parler de l'argent mis en place pour subvenir aux besoins urgents liés à la surpopulation étudiante, au manque de place et les problèmes de sécurité que ça engendre et puis ... ah non, pardon, je deviens grossier là : on va croire que l'Université c'est avant tout les étudiants et la recherche, alors que c'est le lieu privilégié des carriéristes indifférents. Je voudrais pas induire les gens en erreur.
Sinon les façades sont très belles, un grand merci à toi la com' !
D'ailleurs c'est quoi ton petit budget ?
A précisément été évoqué le fait qu'arroser les cadres à cause du stress qu'ils subissent était malsain et que cela négligeait le fait qu'ils étaient susceptibles de le communiquer à leurs subordonnés (management par le stress évoqué).
Dans ce sens, une intervention liminaire du SNPTES a présenté la situation vécue par les personnels "lambda" (comprendre sans prime de fonctions) telle qu'elle nous a été rapportée par un collectif d'agents.
Pour le reste, on est dans une logique (?) "à tout prix" qui est unilatérale : le nombre de lambdas comme vous dites sont laminés, alors que les alphas sont gavés. Voyez l'ambiance saine qui se dégage de ce traitement équitable ... et elle est voulue : plus les personnels sans-dents en ont marre et démissionnent, moins ça coute à l'Université.
Baisse des couts, baisse des couts. Le mantra à la mode. Mais bien sur pas de la même manière pour tout le monde. Et avec des logiques à long terme discutables. On fait un groupe de travail pour en parler ???
Les fenêtres des façades de feu Bordeaux I ont été refaite, j’espère qu'elles ne s'ouvrent pas. C'est très mal vu de fusionner avec le sol.
C'est vrai que les mots un peu vague comme l'équité peuvent faire profiter le sans dent. Mais articulé dans la bouche de gestionnaires missionnés en coupe budgétaires franches, c'est tout le contraire.
Qu'importe. Les primes pleuvront en haut, s’assécheront en bas, le stress descendra le long de la hiérarchie, les plus faibles s'en iront et le résultat sera au rendez-vous : baisse des effectifs couteux, un peu d'embauche en contrat précaire moins couteux, surcharge de travail globalisée. Et puis la peur tient le système, autant en profiter.
Quand je pense qu'il aurait suffit qu'on ne tape pas les plus petits que soi à l'école pour qu'ils ne se vengent pas des années plus tard.
Qu’importe: la fête a eu lieu ce 13 octobre 2014....
Allez souriez vous êtes sur la photo!!!!!
Seulement 6000€ brut pour les directeurs, RAFs etc. de niveau 1, ça paye même pas la rénovation de leur maison secondaire sur le bassin. Comment ils vont faire ? Je suis assez inquiet pour eux. Un NUBThon serait le bienvenu.
Quant aux reste, les gagne-petit, RAFs de bas étages et autres chefs de service, c'est encore pire.
Seule consolation : la disparition pure et simple des primes d'encadrement des chefs de bureau. Il était temps de mettre au pas ces incapables notoires !
Les motifs de refus sont cependant différents, le SNPTES ayant clairement exprimé son point de vue au travers d'une déclaration en CA, diffusée par la suite à tout les personnels de l’établissement :
plus de 2000 personnels laissés pour compte.
Une autre organisation qui se présente comme contestataire après avoir annoncé à l'administration son opposition de principe, a judicieusement retourné sa veste lors du vote. Difficile pour les 3 informaticiens élus au CA de renoncer au chant des sirènes de l'administration après les avancées obtenues en collaboration avec les autre syndicats pour ne pas détériorer les primes informatique.
Désolé pour l'entière coopération.
J'aurais du dire "Vous parlez des primes qui permettent d'acheter des votes ?".
La question est maintenant : doit-on faire imprimer des t-shirts "UB m'a tuer" ? Si oui, sur quel UB/CR doit on acheter la police Omar ?
Question subsidiaire : le Roi s'enfuira t-il à Varennes ?
Question bonus : citez 150 noms de personnel de l'UB qui répondent au Principe de Peter et qui donc méritent une prime conséquente.
On pourrait y récolter des témoignages anonymes d'abus en tout genre : primes annuelles et exceptionnelles du Président/
DGS/ cohorte associée, avancements douteux, placardisation dorée des boulets/harceleurs/incompétents, iPhone/iPad/ordi surpuissant "pour le travail", etc.
Ça aurait le mérite de mettre en comparaison l'Université d'en bas, a qui on refuse un stylo, avec l'Université d'en haut, à qui on offre du joujou technologique inutile au bon fonctionnement professionnel.
En procédant de la sorte, est on sur de s'attaquer aux vrais problèmes ? Toutes scandaleuses qu'elles puissent être, supprimer les rémunérations accessoires de certains ne suffira pas à résoudre les problèmes rencontrés. Vous oubliez par ailleurs certaines structures périphériques à l'université qui brassent beaucoup d'argent. L'une d'entre elles a même été pointée par la cour des comptes ...
Et puis y'a pas que les fonctionnaires : par exemple, les ex CDD qui se sont fait lourder juste avant d'être CDIsable, ou les contrats aidés qui vont et viennent.
Certains problèmes sont d'ordres structurels parce qu'ils ont été moins anticipés que l’attribution des postes et les primes ... et ne sont toujours pas réglés, essentiellement parce que ces gens là s'en foutent.
Le principal est d'ordre financier, et donc là on peut s'interroger sur la symbolique - et le montant global de leur confort - que renvoient ceux qui se gavent aux sommets.
D'ailleurs, on a pas vu passer un tableau avec les primes et traitements du sommet absolu. Surement pour éviter un vomi collectif, et comme le parafeur contenant le bon de commande de 1000 poches à vomi est encore dans les circuits depuis 6 mois ...
D'ailleurs ce serait plutôt un UniversitéFrançaiseLEAKS : Aix-Marseille, Strasbourg et autres ont aussi des problèmes, et comme partout, les couvertures sont tirées vers les sommets.
Autrement dit les mêmes problèmes avec les mêmes crétins moneyholic locaux et nationaux.