Le pic de pollution a été atteint dans la matinée du lundi 22 décembre en Gironde, tout particulièrement dans l’agglomération bordelaise, comme l’a mesuré Airaq (l’Association pour la surveillance de la qualité de l’air en Aquitaine) qui a déclenché la procédure d’information et de recommandation réglementaire. Les particules en suspension – dites PM10, car elles affichent jusqu’à 10 micromètres de diamètre – sont présentes dans l’atmosphère girondine à un taux supérieur à 50 microgrammes/m3.
Cette pollution est principalement due à deux circonstances cumulées selon Sylvanie Chamaillard, responsable communication d’Airaq :
« Des nuits fraîches ont peut-être poussé les habitants à allumer des feux de cheminée la nuit dernière – une pollution qui s’ajoute aux autres sources habituelles comme le trafic routier –, et des conditions météo anticycloniques en journée avec du soleil sans vent qui provoquent un effet “couvercle” empêchant les particules de se disperser. »
Des recommandations, mais pas d’obligations
Sylvanie Chamaillard invite les Girondins à suivre les recommandations préconisées dans cette situation, et rappelle qu’il est conseillé de limiter les activités sportives intenses et de consulter son pharmacien ou son médecin en cas de symptômes inquiétants.
Si elle précise qu’il n’est pas nécessaire à ce stade de rester confiné chez soi, on note toutefois que les personnes les plus fragiles ont intérêt à particulièrement se protéger. Une étude récente a par exemple révélé que les femmes enceintes exposées à une forte concentration de particules fines, en particulier au cours du dernier trimestre de la grossesse, ont une probabilité deux fois plus forte de donner naissance à un enfant autiste.
Dans la journée de lundi, la situation est restée constante à Bordeaux mais s’est arrangée au fil des heures sur le Bassin d’Arcachon. Pour mardi 23 décembre, Airaq affirme que la situation restera au moins identique en Gironde, mais qu’elle peut également s’aggraver. En cas d’atteinte de l’indice 10 d’alerte pollution, la préfecture peut envisager de prendre des mesures coercitives.
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