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Au Nouveau Stade, on casse déjà les fauteuils

Le conseil municipal de Bordeaux a adopté ce lundi un avenant au contrat de partenariat public-privé pour la réalisation du Nouveau Stade, donnant lieu à quelques passes d’armes entre la majorité et l’opposition. Cet avenant, dû à des « modifications techniques », n’aura selon la Ville « aucun impact sur la date contractuelle de mise à disposition, ni …

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Au Nouveau Stade, on casse déjà les fauteuils

Conseil municipal du 2 mars 2015 (SB/Rue89 Bordeaux)
Conseil municipal du 2 mars 2015 (SB/Rue89 Bordeaux)

Le conseil municipal de Bordeaux a adopté ce lundi un avenant au contrat de partenariat public-privé pour la réalisation du Nouveau Stade, donnant lieu à quelques passes d’armes entre la majorité et l’opposition.

Cet avenant, dû à des « modifications techniques », n’aura selon la Ville « aucun impact sur la date contractuelle de mise à disposition, ni sur les autorisations administratives » et n’entraînera pas de modifications des redevances dues par la ville au titulaire (Stade Bordeaux Atlantique).

Le motif ? Selon Delphine Jamet, élue verte au conseil municipal, le non-respect du cahier des charges de l’UEFA‬ concernant les sièges du Grand Nouveau stade. La taille des 4000 fauteuils VIP, de 0,60 m x 0,92 m, dérogent aux standards de l’UEFA (0,60 m x 1 m).

La conseillère municipale a par ailleurs rappelé que les 35 764 places grand public mécontentent les supporters des Girondins : ces strapontins risquent d’être régulièrement cassés par les spectateurs, notamment ceux du virage sud qui ont l’habitude de se mettre debout dessus.

« Ce choix a été fait, semble-t-il, pour des raisons financières au détriment des usages », a jugé Delphine Jamet.

Le stade Pierre Hurmic

Son collègue EELV Pierre Hurmic a, lui, fustigé le « stade le plus ringard sur le terrain de l’écologie », comparé aux autres équipements bâtis pour l’Euro 2016. Il a cité l’absence de chauffage par la géothermie, contrairement aux grands stades de Lyon et de Nice, la récupération de seulement 200 m3 d’eau de pluie, contre 7000 m3 à Nice, ce qui rend l’Allianz Arena autonome sur le plan de l’arrosage des pelouses. Il a enfin déploré que SBA fasse venir d’Italie les pins de 20 ans d’âge plantés sur le parvis.

Le conseiller écologiste s’est par ailleurs interrogé sur le retard pris par la procédure de « naming » du stade, s’étonnant que les entreprises « ne se bousculent pas au portillon » pour payer le droit d’accoler leur marque au nom du stade. Ce à quoi Alain Juppé, agacé par la longueur de son intervention, lui a rétorqué que ce nom était tout trouvé : « le stade Pierre Hurmic », déclenchant l’hilarité de la salle. « J’aimerais autant qu’il s’appelle Juppé », a répondu l’intéressé.

Le maire de Bordeaux s’est à nouveau accroché avec Matthieu Rouveyre, l’élu socialiste, qui a remis une couche sur les coûts du stade évalués à « 551 millions sur 30 ans, dont la moitié supportée par la puissance publique », et 6,67 millions par an à la charge de la ville. Ce qui, juge le conseiller d’opposition, entraîne quelques sacrifices, comme le report des travaux de la Salle des fêtes du Grand Parc ou du gymnase de Ginko.

L’ex-Premier ministre lui a reproché d’oublier la baisse des dotations de l’État parmi les causes de ces reports et taclé l’élu d’opposition qui a perdu ses 5 recours contre le projet. En attendant le verdict du Conseil d’État.


#Alain Juppé

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