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A Bordeaux, « la fiscalité part à vau-l’eau », selon Rouveyre

« Vu le bilan d’Alain Juppé, en matière fiscale, je suis inquiet à l’idée qu’il puisse prendre les commandes du budget de la France ». L’approbation des comptes de la Ville de Bordeaux ce lundi en conseil municipal a donné lieu à une charge de Matthieu Rouveyre sur la politique fiscale de la mairie. Celle-ci présente pourtant …

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A Bordeaux, « la fiscalité part à vau-l’eau », selon Rouveyre

Matthieu Rouveyre (© Richard Zéboulon)
Matthieu Rouveyre (© Richard Zéboulon)

« Vu le bilan d’Alain Juppé, en matière fiscale, je suis inquiet à l’idée qu’il puisse prendre les commandes du budget de la France ». L’approbation des comptes de la Ville de Bordeaux ce lundi en conseil municipal a donné lieu à une charge de Matthieu Rouveyre sur la politique fiscale de la mairie.

Celle-ci présente pourtant un exercice 2014 excédentaire (de 2,2 millions d’euros). Mais l’élu socialiste pointe « une ville dont le fonctionnement coute plus cher qu’ailleurs » – 1353 euros de dépenses par habitant (en 2013), contre 1330 pour la moyenne nationale des villes de même strate –, « une pression fiscale 33% plus forte que celle supportée par les habitants de ville équivalente (782 euros contre 586) » et « un endettement qui a explosé à 1003 euros par habitant en 2014, contre 912 en 2013 ».

Cet endettement reste cependant bien inférieur à celui des villes de la même strate que Bordeaux, où il s’élève à 1131 euros. Et Nicolas Florian a rappelé à son opposant préféré « le choix de ne pas augmenter la pression fiscale entre 2009 et 2014 ».

Crédits inutilisés

Cela n’empêche pas Matthieu Rouveyre d’évoquer « une fiscalité qui part à vau-l’eau », et de reprocher à nouveau à l’équipe municipale de « renoncer à investir dans le quotidien et la proximité », au profit du grand stade, de la cité des civilisations du vin ou de la cité municipale, « bulle spéculative construite à crédit ».

Il déplore le fait que sur les 269 millions de crédits pour le budget des équipements, 87 millions n’ont pas été utilisés, et 20 millions ont été annulés. L’élue écologiste Delphine Jamet a ensuite donné l’exemple des arceaux de vélo : alors que 334 devaient être installés en ville, le tiers des crédits consacrés à ces équipements n’a selon elle pas été utilisé. Elle dénonce une baisse des crédits consacrés au Plan climat de 4,4 millions d’euros, ce que conteste Anne Walryck, adjointe en charge du développement durable.

Les délibérations votées lundi au conseil municipal relativisent en outre l’idée d’équipements de proximité totalement délaissés : construction d’une structure d’accueil d’enfants au Grand Parc, approbation de l’avant projet définif de la Salle des Fêtes (au Grand Parc également), subvention d’équipement de la Manufacture Atlantique, appel à projets pour l’innovation sociale du Pacte de cohésion sociale et territoriale (600000 euros, dont 400000 de la ville).


#Alain Juppé

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