Soixante-dix après le largage de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, un jeûne international s’organise ce jeudi pour demander un désarmement nucléaire total. Cette action durera jusqu’au dimanche 9 août.
Ce mouvement passe par les différents sites liés au nucléaire militaire des neufs états possédant la bombe. Entre le laboratoire de Livermore aux Etats-Unis, où sont mises au point des armes, et la base de Büchel en Allemagne, où vingt bombes sont hébergées, les militants se retrouveront aussi en Gironde sur le site du Mégajoule au Barp.
Mis en service l’année dernière, ce laser dit de « simulation » d’explosion nucléaire doit permettre à la France de conserver sa capacité de dissuasion sans effectuer d’essais en conditions réelles, comme ce fut le cas en Polynésie Française jusqu’en 1996.
Simulation nucléaire au coût explosif
Cette simulation « laisse à croire qu’aucune matière radioactive n’est utilisée à Mégajoule », explique Dominique Baude, organisateur du jeûne girondin, « or, de réelles micros explosions nucléaires ont bien lieu en Gironde ».
Ce programme de défense est mené par le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dans les locaux du centre d’études scientifiques et techniques d’Aquitaine (Cesta) au Barp. Dominique Baude, également membre de l’association anti-nucléaire Négajoule, dénonce un coût « multiplié par six depuis le début du programme », passant de 1,2 en 1996 à 7 milliards d’euros en 2014. Il pointe également du doigt la mise en danger de la population.
A la mi-journée ce jeudi, les jeûneurs et leurs soutiens se retrouveront devant le torii japonais – à la fois porte de sanctuaires shintoïstes et symbole de paix – installée par l’association Négajoule à l’entrée du Cesta, pour observer une minute de silence.
Aller plus loin
Le site du laser Mégajoule
La carte de France des sites nucléaires par le Réseau Sortir du Nucléaire
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