Mardi, l’Académie de Bordeaux tenait sa traditionnelle conférence de presse consacrée à la rentrée universitaire. L’occasion de rappeler que les universités d’Aquitaine ne dérogent pas aux tendances nationales, à savoir la progression du nombre d’étudiants.
En effet, après une hausse de 2,9 % des effectifs étudiants en 2015-2016 dans l’académie de Bordeaux, la tendance pour l’année 2016-2017 ne devrait pas s’infléchir, notamment en raison d’une forte augmentation (+ 4,5 % ) du nombre d’étudiants à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Tandis que pour les universités de Bordeaux et de Bordeaux-Montaigne, l’année 2016-2017 devrait rimer avec stabilisation avec respectivement 54 500 et 16000 étudiants attendus cette année.
Ces chiffres «soulignent le caractère attractif des universités et des écoles françaises et illustrent le double mouvement de démocratisation de l’enseignement supérieur et d’élévation des qualifications et des diplômes des jeunes Français », pour le recteur d’académie, Olivier Dugrip.
« Sortir de la sélection par l’échec »
Le constat de « bonne rentrée » n’a pourtant pas fait l’unanimité.
« Oui, nous avons 4,5% d’étudiants en plus cette année, autant dire que ça craque de partout », lance Mohamed Amara, le président de l’Université de Pau et des pays de l’Adour.
L’occasion pour le président de l’université de Bordeaux, Manuel Tunon de Lara, de se positionner pour la mise en place de dispositifs de sélection à l’entrée du master 1. Un sujet particulièrement d’actualité depuis que le secrétaire d’état à l’enseignement supérieur, Thierry Mandon, a récemment relancé cette idée dans le cadre d’une réforme du master. Avant de se faire recadrer par sa ministre de tutelle, Najat Vallaud-Belkacem.
« Ce sujet ne doit pas être tabou : il faut sortir d’une sélection par l’échec et pouvoir choisir les étudiants en fonction de leur potentiel de réussite », a expliqué Manuel Tunon de Lara.
Une opinion partagée et approuvée par son collègue, Mohammed Amara. Interrogé par Rue 89 Bordeaux sur l’éventualité de la mise en place d’une telle réforme dans l’académie de Bordeaux, le recteur a précisé que la décision n’était pas de son ressort, mais que le sujet était bien sur la table des négociations, au ministère.
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