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500 personnes marchent contre les violences policières à Bordeaux

L’appel lancé par quatre girondins sur Facebook a été entendu. Leur marche silencieuse et pacifique contre les violences policières a réuni 500 personnes sous le ciel gris bordelais ce dimanche après-midi. Métissé, le cortège s’est placé derrière la banderole « Dans la justice, pas de couleur mais un cœur ». Au fil de la marche, un haut-parleur …

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500 personnes marchent contre les violences policières à Bordeaux

L’appel lancé par quatre girondins sur Facebook a été entendu. Leur marche silencieuse et pacifique contre les violences policières a réuni 500 personnes sous le ciel gris bordelais ce dimanche après-midi. Métissé, le cortège s’est placé derrière la banderole « Dans la justice, pas de couleur mais un cœur ».

Au fil de la marche, un haut-parleur égrène les morts de violences policières depuis 2005. La liste semble sans fin. Dragoss Ouedrago, professeur en anthropologie et président régionale du mouvement burkinabé des Droits de l’Homme et des peuples note que :

« C’est important qu’on entende ça parce que ça ne date pas d’hier [Coluche en parlait en effet déjà en 1980, NDLR]. Les violences policières restent pour la plupart impunies. Cette impunité est source d’encouragement. »

500 marcheurs contre les bavures policières (XR/Rue89 Bordeaux)

De nombreux t-shirts blancs étaient portés ainsi que celui pour que celui réclamant justice pour Adama Traoré. Le 19 juillet 2016, jour de ses 24 ans, cet habitant de Beaumont-sur-Oise est mort par étouffement lors de son interpellation par la gendarmerie. Une partie de sa fratrie vit dans l’agglomération bordelaise dont l’un des deux porte-paroles de la famille, Lassana (voir notre entretien) :

« Cette mobilisation, c’est ce qui nous aide à tenir », a lancé le Bordelais à la foule réunie à l’arrivée place de la Victoire.

Chez les organisateurs, on se montre satisfait. « Au début, on pensait qu’on ne serait qu’une trentaine » rappelle Jean-Michel. David espère qu’il en sera bientôt fini d’ « user d’un uniforme ou d’un statut pour exercer un abus de pouvoir ». Myriam Eckert du collectif Contre les abus policiers (Clap 33) poursuit :

« Si chaque année, il y a entre 10 et 15 personnes qui décèdent et que ce sont des personnes de couleurs ou avec un nom à consonance étrangère ce n’est pas pour rien. Ce ne sont pas des bavures mais la conséquence d’une système politique raciste, d’un État raciste envers ces populations. »

La membre du Clap 33 a invité ceux venant des cités et des manifestants à se montrer solidaires lors de la marche nationale du 19 mars pour la « Justice et la Dignité » (dont l’appel est visible sur le site Mediapart).


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