Mais la fatigue a gagné les corps, les renforts se sont fait attendre. Surtout, les interventions policières pour déloger les manifestants ont perturbé les plans du Collectif de lutte 33 dont les routiers syndiqués font partie. « Dans l’ensemble, tout c’est bien passé », estime tout de même une de ses membres.
Depuis la fin de matinée, la quarantaine de militants restants s’était retrouvée postée à l’entrée du dépôt de carburant EPG sur le bec d’Ambès.
« On s’était rendu sur le plus gros dépôts pétrolier du secteur (à Bassens à partir de 2h du matin, NDLR) où on est resté trois heures avant de se rendre compte que les camions s’échappaient par une sortie pas prévu puis on a vu arriver les gendarmes mobiles arriver explique un syndicaliste FO Transports sur la radio La Clé des Ondes. On s’est déplacé vers l’autre dépôt (celui du bec d’Ambès, ndlr), on a vu arriver à nouveau les gendarmes. On a décidé de rester. Ça s’est fini en comédie où on se faisait trainer par terre par la gendarmerie mobile car on restait couché devant les camions. »
Le collectif de lutte 33, déjà actif en 2010 contre les réformes de retraites et en 2016 contre la Loi El Khomri, est composé de syndiqués (CGT, FO, Sud, CNT), d’étudiants, de salariés précaires, de chômeurs et de retraités. Sa porte-parole nous promet que d’autres actions sont à prévoir : « Il y a du monde et de l’envie ».
