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Vous êtes plutôt carnaval augmenté ou antillais ?

Ce dimanche 4 mars, c’est la 23e édition du Carnaval des Deux Rives. Organisée par la Rock School Barbey et le Rocher de Palmer, une version augmentée permettra de le vivre d’une façon inédite et de voir apparaître d’étranges costumes et créatures. La traditionnelle parade antillaise apportera elle la chaleur des îles et les gros contingents de carnavaliers. Et vous, où défilerez vous ?

Vidéo

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Vous êtes plutôt carnaval augmenté ou antillais  ?

Si vous êtes plutôt geek et interactif…

Le défilé des deux rives prend cette année le virage du numérique avec pour thème : le « Carnaval augmenté ». L’objectif est de proposer aux spectateurs une expérience unique au monde.

Créée pour l’occasion et disponible sur IOS et Androïd, l’application « Carnaval Augmenté » donne l’accès à de drôles d’animations. Il suffit de placer son téléphone face à un costume pour profiter des différents effets spéciaux. Les tenues adaptées à la réalité augmentée sont marquées d’un signe +.

Démonstration via une vidéo de l’équipe du Carnaval des deux rives :

Conçu par Guillaumit, directeur artistique de l’aventure, l’aspect visuel du carnaval se base sur les formes géométriques caractéristiques de ce graphiste- illustrateur dont les Bordelais connaissent la patte.

Près de 400 personnes participeront ainsi à la parade vêtues d’uniformes reconnaissables par l’application. Dragons, pieuvres ou monstres de tous types donneront l’impression de sortir des écrans pour venir taquiner l’utilisateur de l’appareil.

« Nous aurons 110 danseurs équipés. Il s’agit des compagnies de danse Lullaby et Hors-série. A noter que les 200 ‘Petits débrouillards’, qui ont participé aux activités du Centre d’animation des quartiers de Bordeaux prendront également part à la marche. Ils disposeront tous d’un sticker de réalité virtuelle », explique Guillaumit.

Les Bordelais ont aussi pu remarquer les nombreuses affiches dispatchées dans les rues de leur ville. Dans l’attente du jour J, libre à chacun de télécharger l’application pour tester le dispositif.

Illustration en image sur le Facebook du carnaval des deux rives :

 

L’interaction avec le public

Au début du projet, le souhait de Guillaumit a été d’adapter les nouvelles-technologies au carnaval, afin de toucher les plus jeunes.

« On s’est rendus compte que les gens regardaient la parade avec leur mobile. On a donc voulu enjoliver l’écran du portable en créant cette réalité augmentée », confie Max Horel, l’assistant directeur artistique.

Outre les costumes, des éléments de décor sont aussi tournés vers la technologie et le numérique. Écrans, affiches, flyers, de nombreux objets seront observables en réalité augmentée. En tête de la parade, deux camions chemineront sur le parcours munis de grandes bâches appropriées à l’application.

Et pour renforcer l’interactivité avec le public, cinq gros costumes seront agrémentés de boutons et de gadgets. Les enfants pourront appuyer, toucher, cliquer, avec pour résultat l’activation de jets de confettis, de jeux de lumière ou encore de bruits en tout genre.

Dans cette ambiance récréative, un village-carnaval recevra les plus curieux place Pey-Berland, dès l’arrivée du cortège. Une grande scène, des ateliers et de la nourriture attendront les 12 chars et 20 000 spectateurs espérés.

La parade démarrera ce dimanche 4 mars à 14h sur la place Stalingrad. Elle traversera le pont de pierre, puis arpentera le cours Victor Hugo et le Cours Pasteur.

Si vous êtes plutôt biguine vidé’ ou déboulés…

Crée il y a 12 ans par une association d’étudiants, l’association My Kartel compte aujourd’hui une centaine de membres. A l’origine de l’aventure, 20 jeunes antillais en école de médecine ou de commerce, avec comme objectif : « ramener de la culture et de la chaleur antillaise à Bordeaux ».

Martiniquais, Guyanais, Caribéens et Guadeloupéens apportent aujourd’hui leur motivation et leur dynamisme comme bénévoles.

« On propose un format festival qui s’étalera jusqu’à la fin du week-end. Il faut savoir que 3/4 des participants viennent d’autres régions. Certains arrivent directement des Antilles, d’autres de Paris, Toulouse, voire même de Belgique », explique Jennifer Desages, responsable logistique et superviseur de My Kartel.

Historiquement, les Antillais dépendaient de l’académie de Bordeaux, et devaient donc venir en Gironde pour leurs études supérieures. Le port de la Lune fédérait alors les « expatriés » des Îles en métropole. Pour beaucoup, le carnaval permet depuis lors de « retrouver un petit bout des Antilles à Bordeaux » :

« Nous avons des retours positifs. Les gens prennent leurs dispositions chaque année pour être présents. Tout le monde ne peut pas rentrer aux Antilles pour le Carnaval, c’est donc un moyen de retrouver cette atmosphère à Bordeaux », raconte Jennifer Desages.

L’ambiance se veut « fun et atypique » et s’adresse au plus grand nombre. Le public arrive de toute part et cela n’est pas pour déplaire aux organisateurs.

La question de la salle d’accueil

En 2014, My Kartel avait fait face à une grosse difficulté. D’abord envisagées au Parc des Expositions de Bordeaux Lac, les festivités n’avaient finalement pas pu se tenir dans ce lieu.

« Ce n’était pas faisable, mais les gens avaient prévu de venir. Nous n’avions pas de salle, alors on s’est débrouillé et on s’était dirigé vers des discothèques »

Après cet incident, le festival s’est tenu pendant trois années à l’espace du Lac de Bordeaux et filera cette année au Château Laffite d’Yvrac. Les soirées se tiendront les 1,2 et 3 mars à partir de 23h.

Le carnaval antillais va se dérouler au Château Laffite d’Yvrac (Photo MyKartel/DR)

La question de la salle de réception devient d’ailleurs un des principaux défis de l’association :

« Au niveau du carnaval, le problème, c’est l’espace d’organisation. On aimerait toujours trouver des lieux d’accueil et une salle régulière ; parce que c’est compliqué. Nous avons de bons rapports avec la Mairie, nous travaillons avec eux, nous ramenons de l’activité aux hôtels, mais c’est vrai qu’il n’y a pas plus de salles disponibles que cela. »

Greffé au Carnaval des deux rives, le Carnaval antillais collabore avec Musique de Nuits, un des organisateurs du défilé. Dimanche 4 mars, le char antillais fermera ainsi la marche comme à son habitude. Il cheminera alors depuis la place Stalingrad jusqu’à la place Pey-Berland. En fonction des caprices de la météo, les membres de l’association espèrent attirer 20 000 personnes.


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