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L’alliance du FN avec des élus de droite fait des vagues en Gironde

La création de « Pour la France – La France unie », rassemblement du Front national et d’une vingtaine d’élus divers droite en Haute Gironde, est l’objet de nombreuses condamnations dans les rangs de la droite républicaine.

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L’alliance du FN avec des élus de droite fait des vagues en Gironde

Lancé mardi à Marcenais, au nord de Saint-André-de-Cubzac, ce collectif revendique une soixantaine d’adhérents. Il a été fondé en vue des municipales à l’initiative de Jean-Jacques Édard, maire de Cavignac (divers droite), membre des Républicains de 2007 à 2017, et Edwige Diaz, secrétaire départementale du Front national en Gironde, ex candidate dans cette 11e circonscription où Marine Le Pen était en tête du premier tour de la présidentielle.

D’autres membres revendiquent leur appartenance à des partis de droite – Les Républicains, Debout la France, Modem… Ce qui a provoqué ce vendredi l’agacement de Fabien Robert, président du Mouvement Démocrate Gironde :

« Muriel de Portbail, qualifiée d’ “élue Modem de St-André” dans le journal Haute-Gironde en date du 30 mars 2018, n’est plus adhérente du Mouvement Démocrate depuis 2014. Elle ne peut en aucune manière se prévaloir d’en être l’une des représentantes dans le Nord-Gironde, terre où de nombreux élus fidèles aux idées centristes, tels Daniel Picotin et Xavier Loriaud ont toujours lutté sans relâche contre l’extrême-droite. »

« Erreur politique et faute morale »

Le Modem girondin « condamne avec la plus grande fermeté cette tentative de rapprochement destinée d’abord à servir les intérêts de l’extrême-droite, dont l’idéologie est contraire aux valeurs de la République », poursuit l’adjoint au maire de Bordeaux.

Même levée de bouclier chez les responsables locaux de LR, interrogés ce vendredi par Sud Ouest. Pour Jacques Breillat, maire de Castillon-la-Bataille, président du groupe LR au conseil départemental et candidat à la présidence du parti en Gironde, « c’est contraire à la position du parti. Aucune alliance n’est possible avec le Front national. Ceux qui parmi nous feraient ce choix s’exposeraient à des sanctions ».

Secrétaire départemental de LR et adjoint d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Nicolas Florian indique au quotidien régional qu’il va saisir les instances nationales du parti pour exclure « les militants qui auraient encore leur carte à LR et choisiraient une alliance avec le FN » :

« Pour ma part, j’estime que c’est une erreur politique et une faute morale de s’allier avec l’extrême droite. »

« Les digues ont sauté »

« Voila les digues ont sauté. Pour ceux qui avaient encore des doutes… » , a pour sa part estimé sur Facebook le référent de la République en Marche en Gironde, Aziz Skalli.

Edwige Diaz affirme que se concrétise ainsi des proximités politiques manifestes sur le terrain depuis quelques années – sans parler du glissement droitier des Républicains tendance Laurent Wauquiez. Elle veut ainsi « faire face à une gauche-macroniste néfaste tant sur le plan local que national ».

Et l’initiative de la patronne girondine du FN pourrait se reproduire dans d’autres territoires favorables à l’extrême-droite. A en croire le conseiller départemental frontiste Grégoire de Fournas, cité par Sud Ouest, une alliance avec plusieurs maires et conseillers municipaux LR serait en passe de se concrétiser dans le Médoc.


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