Ce dimanche soir, les étudiants qui bloquent le campus Victoire de l’université de Bordeaux quittent les lieux. Cette décision prise lors d’une assemblée générale samedi soir vient d’être annoncée sur leur page facebook. Pour marquer le coup, un rassemblement est prévu à 17h30 sur le parvis de la faculté.
Leur décision de lever le blocus est motivée par le désir de « mieux occuper la rue, avec les autres secteurs en lutte dès le 1er mai » :
« Nous pensons qu’il est désormais primordial de mettre nos forces partout où il est possible d’étendre les lignes de front de la guerre sociale qui se joue aujourd’hui, concernant la destruction des services publics (SNCF, Santé, Poste), l’évacuation de la ZAD, les licenciements, et l’accueil des réfugié-e-s et migrant-e-s fuyant les guerres et la misère. »
Les étudiants avaient instauré l’ « Université Bordeaux Victoire contre la sélection » à partir du 15 mars dernier. Ils expliquent avoir « pris le contrôle de la faculté […] une semaine après la violente répression policière ayant eu lieu dans la nuit du 6 mars après une première occupation de l’amphi Gintrac ». Leur volonté était de « garder les portes de l’université grandes ouvertes […] pour l’organisation du mouvement contre la loi ORE [également appelée loi Vidal, NDLR] ainsi que pour tous les autres secteurs en lutte : cheminot-e-s, postier-ère-s, personnels de santé, chômeur-se-s, etc. ».
Par ailleurs, ils avaient mis en place « un lieu d’instruction politique (conférences, ateliers banderoles, rédaction de tracts…), culturelle (lectures, concerts, etc.), et d’apprentissage de l’autogestion (gestion collective de la cuisine, de la vie quotidienne, etc.) » ainsi qu’un programme alternatif dans le but « de créer des liens forts et irréversibles entre ceux et celles qui veulent lutter pour l’émancipation de tous et toutes, contre l’exploitation, la ségrégation et les oppressions ».
Dans un communiqué publié ce lundi, l’Université de Bordeaux prend acte de la libération des lieux. Elle a fait part de sa décision de « maintenir le site fermé jusqu’à nouvel ordre afin d’effectuer une vérification complète de l’état des locaux, en particulier en termes de sécurité, et ensuite les opérations de remise en état nécessaires avant toute reprise d’activité : réparations, remise en sécurité, en particulier réinstallation des systèmes anti-incendie, rangement, nettoyage… ».
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